Retrouvez mon entretien avec Gilles Charles dans cette émission animée par Jules Cesar, spéciale second tour des élections municipales à Saint-Etienne
Régis Juanico, était l’invité de l’émission “Rendez-Vous avec”, animée par Gilles Charles sur #Droitcitoyen. Il est député de la Loire, membre du Parti socialiste, il rejoint en 2018 Génération.s… Voir le replay
Le détail de nos échanges :
GC : « Ça sera un des dossiers [le rejet de la fusion de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne avec l’Université de Lyon, voulue à la base par Gaël Perdriau] du nouveau Maire, peut-être à partir de lundi. Pourquoi vous vous êtes engagé dans cette élection municipale ? Et pourquoi vous vous retrouvez en dernière position ? »
RJ : « Bon, j’avais toujours dit, depuis le début, je n’étais pas candidat pour être tête de liste aux élections municipales. Je vais cesser mon mandat de Député en 2022.
Je me suis engagé à n’en faire que 3, donc c’est un engagement personnel et politique d’anticiper la Loi sur le cumul dans le temps. Et donc je ne voulais pas solliciter un nouveau mandat exécutif, qui fait que j’aurais été, après même 50 ans, élu aussi au niveau local à Saint-Etienne où à la Métropole de Saint-Etienne, donc au niveau de l’agglomération.
Donc, j’ai dit je veux faire confiance à une équipe jeune. Ce qui va faire l’avenir de Saint-Etienne, quoi qu’il arrive, de toute façon le 28 juin. Il y aura une nouvelle équipe en place. Moi, j’y crois beaucoup. Même si on n’a pas pu faire le rassemblement au premier tour, on l’a fait au second tour, toutes les forces de gauche, les écologistes, les citoyens et moi j’ai souhaité les accompagner.
C’est pour cela que je me retrouve en fin de liste, en tant que Député, mais ça a été une très belle campagne de premier tour. Pierrick Courbon est arrivé second derrière le Maire sortant.
Mais là, on voit quand même qu’entre les deux tours, il y a une dynamique électorale notamment des forces de gauche écologiste et citoyenne, un peu partout en France où il y a une dynamique et une prime qui est donnée au rassemblement, tout n’est pas joué d’avance ! Il ne faut jamais croire qu’on a gagné… ! »
GC : « …Ce n’est jamais le cas ! »
RJ : « …une élection d’avance, je suis bien placé pour le savoir ! … »
GC : « …J’allais le dire ! « Monsieur 23 voix de différence » ! »
RJ : « …23 voix de différence sur 24.000 en 2017, sur une campagne de second tour qui durait une semaine et où mon adversaire En Marche est persuadée qu’elle allait l’emporter facilement et où je l’ai emporté de 23 voix.
Donc une élection n’est jamais gagnée à l’avance. Le Maire sortant pense qu’il a gagné à l’avance ! Donc il ne fait pas campagne. C’est l’immobilisme le plus total : « Je ne change pas une seule ligne à mon programme d’avant le premier tour ! J’avais tout anticipé, j’avais tout prévu » dit-il !! « J’ai été visionnaire » !! …
GC : « Il a un programme parfait, il ne va pas le changer ! »
RJ : « Il ne manque pas d’humilité, sauf que ce qu’il avait dit « C’était la Révolution Française », ce n’était pas « Il va y avoir une crise de la Covid-19…
C’est une faute politique majeure de ne pas bouger et de ne pas tirer les conséquences ou les enseignements de la crise sanitaire pour au moins améliorer, proposer !
On fait, nous, 42 mesures, liées à la crise, en particulier des bons d’achat spécifiques pour le commerce de proximité, pour combattre le projet Steel.
Donc, oui il y a la force du collectif, à l’occasion de cette campagne du second tour et moi je le dis, aujourd’hui les Stéphanois et les Français de façon plus large, en ont marre finalement de ce modèle de Maire qu’incarne Perdriau qui est dit « Je décide tout seul de tout. Je décide et j’exécute » …
Non ! C’est terminé, ce modèle autoritaire-là. Les gens veulent du débat, ils veulent de la démocratie, ils ne veulent pas qu’il y ait un Maire qui décide de tout et qu’il y ait des autres élus, notamment ses adjoints, on ne les voit jamais ! Avec un tout petit groupe autour de lui de gens, qui parfois ont une influence néfaste…
GC : …Sa garde rapprochée… »
RJ : « …Voilà, qui organise souvent des coups bas, des boules puantes. Donc, ça c’est plus possible ! Les gens, ils veulent de la démocratie, ils veulent une équipe !
Et ils veulent qu’il y ait des contre-pouvoirs et ça, ça peut pas être simplement « Moi, je ne change pas une seule ligne à mon programme de premier tour » ! Il y a des choses, des enseignements à tirer, y compris de la gestion de crise par le Maire sortant. »
GC : « Vous avez dit « la gauche rassemblée », Saint-Etienne Demain qui fusionne avec Le Temps de l’Ecologie et pourtant j’ai noté que des personnes du Temps de l’Ecologie, notamment une personne, ces jours-ci, j’ai lu qu’elle appelait aussi à voter pour Gaël Perdriau. Comment on explique cela ? »
RJ : « Oui, c’est devenu une spécialité, je dirais, de Perdriau, c’est-à-dire de débaucher des individualités, voilà. C’est son plaisir, donc il l’a déjà fait à plusieurs reprises dans le passé, il le fait maintenant sur des individualités.
Alors, certains sont à En Marche, on voit quand même une collusion pour ce second tour entre Les Républicains d’un côté et En Marche. Alors qu’ils se sont foutus sur la gueule faut voir comment ! Perdriau est sorti de l’Elysée en disant : « J’ai assisté à un dîner des cons » et depuis plus aucun Ministre ne répond à ses courriers !
Par ses foucades incontrôlées, il a mis la ville, en situation de difficulés vis-à-vis du Gouvernement et dans les possibilités d’être aidée, soutenue dans les grands dossiers structurants de Saint-Etienne et de l’agglomération.
Donc, oui, très surpris de voir que par exemple des individualités, mais sans grande colonne vertébrale sur le plan politique, que ça soit Jean-Michel Mis, que ça soit Jean-Louis Gagnaire, qui étaient autrefois au Parti Socialiste, aujourd’hui être complètement à la dérive sur le plan politique ! Et quelque part, c’est incompréhensible aux yeux de nos concitoyens !
Moi j’aime bien la cohérence, la continuité, la fidélité ! Je suis fidèle à Benoît Hamon depuis 30 ans. Cela, on ne peut pas me le reprocher. Y compris dans les périodes les plus difficiles, comme l’élection présidentielle.
C’est encore le cas, ce soir, il est là par visio interposée pour intervenir dans notre meeting avec François Ruffin, avec Ian Brossat, avec Yannick Jadot. Donc, vous voyez, on a le soutien de l’ensemble de la gauche rassemblée.
GC : « Est-ce que vous croyez que ça a une influence pour ces gens pour appeler à voter contre le Maire en place ? »
RJ : « Oui, parce qu’il y a une dynamique nationale et aujourd’hui, oui quand il y a un Maire qui ne veut pas débattre, qui n’a aucune nouvelle proposition à faire, qui ne veut pas faire campagne et qui considère qu’il a déjà gagné parce qu’il a fait 47% au premier tour… mais avec seulement 30% de participation !
Une des participations les plus faibles au niveau national. Je crois que c’est une erreur, oui effectivement, moi je pense qu’on peut gagner le 28 juin et faire un très bon score. »
GC : « On va revenir dans les dossiers concrets, le Steel. Est-ce que c’est une erreur ou alors on a suivi un mouvement, tout simplement des décideurs ? »
RJ : « Oui, c’est une erreur parce que c’est un projet daté, c’est un projet « pharaonesque et dispendieux. Et surtout qui ne correspond plus aujourd’hui à ce que demandent les gens, de la proximité, des producteurs où on puisse acheter dans des circuits courts mais pas être dans un modèle de consommation avec une hyper-concentration dans les grandes surfaces, à la périphérie des villes. »
GC : « Cela veut dire que c’est voué à l’échec ? »
RJ : « Je crois que c’est un modèle complètement dépassé. Et le promouvoir aujourd’hui, en 2020, là aussi c’est une erreur totale.
D’autant plus que rien n’a été prévu, pour anticiper les problèmes de flux de circulation aux abords de STEEL, moi j’ai alerté depuis un an le Préfet de Région et le Préfet de la Loire, sur l’accès à ce grand complexe de Steel en terme automobile.
Donc vous allez avoir une congestion à partir du 16 septembre, puisque la date d’inauguration a été repoussée. Des gens qui vont converger, qui vont arriver avec des accès où on sait par avance qu’il va y avoir des bouchons. Rien n’a été prévu ! »
GC : « J’ai l’impression qu’il va manquer de parkings, tout autour. »
RJ : « On verra bien le résultat. Voilà, les gens ont vocation à rester sur place et pour le commerce de centre-ville à Saint-Etienne, c’est une très mauvaise nouvelle. Au contraire, nous, nous souhaitons l’inverse. »
GC : « Justement, qu’est-ce qu’on fait pour le commerce de proximité ? »
RJ : « Les transports en commun gratuits ! Par exemple. Et puis on leur permet d’avoir des baux fonciers, des locaux dans de bonnes conditions financières. On permet aux bars d’avoir des terrasses, on permet une meilleure piétonisation, on permet qu’il y ait moins de véhicules aussi en ville.
Donc c’est toute une politique qu’il faut remettre en route. Là, le maire sortant fait exactement le contraire ! C’est : on va conduire les Stéphanois en périphérie, ils ne viendront pas dans les commerces de centre-ville bien évidemment et les pousser à passer leur journée dans un complexe commercial et de loisirs. Enfin, il faut dire qu’on est en 2020, on n’est plus en 1980 ! »
GC : « Je l’ai bien noté ! Est-ce que ça veut dire que dans les villes, il faut mettre l’accent justement sur l’écologie, ramener de la verdure, ramener de l’espace, ramener de la convivialité pour que ces fameux commerces survivent ? Et peut-être, on m’a dit que les prix étaient très chers, des locations de magasins dans le centre-ville… Est-ce que là aussi, on peut agir pour les prix baissent ? »
RJ : « Oui bien-sûr. Ça, c’est une possibilité avec une Foncière, notamment qui est un outil à disposition de la municipalité qui permet de pratiquer les prix qui soient les plus bas possibles.
Mais au-delà, je dirais, il y a une question effectivement liée à l’environnement. Aujourd’hui, on est en train de livrer des pans entiers de la ville à des promoteurs immobiliers, qui font des programmes de haut standing. Parfois à 3000€ le m2, alors qu’on devrait laisser la verdure un petit peu, de dé-densifier comme cela a commencé à être fait ?
Je vois la Boule des Enfants de la Loire, il y avait des jardins ouvriers et un lieu de convivialité, on va en faire là aussi, un programme immobilier de haut standing.
Donc là c’est les intérêts privés, financiers qui prennent le dessus ou GL Events par rapport au Parc des Expositions, ce sont des grands groupes effectivement qui ont là des intérêts financiers, mais on n’est pas dans la prise en compte aujourd’hui écologique et de l’environnement. Les marchés de producteurs ont été interdits !
Alors partout ailleurs, dans la Loire, les 70 autres Maires ont maintenu leur marché de producteurs, dans des conditions sanitaires impeccables. Il n’y a qu’à Saint-Etienne où le Maire seul contre tous a décidé d’interdire les marchés de producteurs, les circuits courts.Les Stéphanois ont subi les caprices du maire-despote.
GC : « Il avait peut-être des infos qu’on n’a pas ? »
RJ : « Bien, écoutez, j’ai été amené à aller à Carnot, une semaine avant que ce soit interdit, ça se passait très bien ! Il y avait 3, 4 producteurs, tout était fait dans les règles : les queues, les distances …etc.
Et donc tout aurait pu être organisé pour qu’il y ait des marchés de producteurs à Saint-Etienne. Mais non ! Il a fallu qu’il prenne une décision insensée. On attendait De Gaulle, on a eu un barreur de petit temps qui godillait sur le barrage de Grangent !
Il soliloquait devant son pupitre et qui a pris des décisions parfois qui étaient frappées d’une absence de lucidité et de sang-froid. Restreindre l’activité physique, comme il l’a fait de 9h à 21h, c’est une exception mondiale ! Même Paris ne l’a pas fait. Mondiale ! La seule ville au monde à l’avoir fait.
C’est une erreur complète du point de vue de la santé publique. Aujourd’hui, on guérit le Covid post-maladie avec du sport, de l’activité physique adaptée. Et donc il était nécessaire, c’est donc une dérogation qui était prévue par les pouvoirs publics, de permettre à chacun d’aller faire sa course à pied, d’aller faire de la marche nordique et de surtout pas l’interdire en 9h et 21h.
Ce sont des décisions très mauvaises qui ont été prises pendant la crise, mais je pourrais en rajouter beaucoup plus. Il a empêché aux éboueurs d’aller rendre hommage aux personnels soignants… »
GC : « Oui, il y a peut-être eu une incompréhension ? … »
RJ : « Oui mais cela fait beaucoup d’incompréhensions sur l’hôpital vous trouvez pas ? Sur le Plan de réorganisation vous voyez, j’ai l’impression de la part de ceux qui ont une gouvernance où ils décident tout, tout seul… »
GC : « …On dit bien « un chef est là pour cheffer! » … »
RJ : « …Voilà ! Et de façon autoritaire. Voilà, c’est des Conseils d’Administration, c’est des Conseils de Surveillance. Il est Président du Conseil de Surveillance du CHU, il n’a pas surveillé beaucoup ce qui s’était passé ! Puisqu’il y a eu ce Plan qui a déclenché le fureur des soignants au CHU. »
GC : « Dans cette bataille pour les Municipales, est-ce que c’était choquant de le voir sur tous les plateaux, sur toutes les radios, sur toutes les télés ? »
RJ : « Bah, ça dépend pour dire quoi ? Si c’était des décisions de bon sens, sans doute qu’il y en a eues qui ont été prises, mais pour dire ou prendre le contre-pied systématique du Gouvernement En Marche, bon c’est quoi l’intérêt, ce sont ses nouveaux alliés, maintenant !
Donc, pour dire : « je vais faire la rentrée en septembre pour les écoliers, parce qu’il y a la maladie de Kawasaki » … ! Depuis, on n’entend plus parler de la maladie de Kawasaki, mais enfin voilà, c’est ce qu’il est allé raconter.
Les décisions de sortie de confinement : les masques, cela a été une catastrophe ! On les a eus fin mai. Après la guerre !
On a eu bien évidemment des décisions qui ont été prises aussi, qui ont consisté, notamment à ce qu’il y ait des pistes cyclables qui ont été mises de façon provisoire… mais qui sont restées provisoires ! On les a démantelées au bout de 15 jours.
Donc les seules petites décisions qui auraient être pu positives, pour l’environnement en particulier, pour le changement de mode de vie, pour le fait d’avoir moins de véhicules en centre-ville, il les a arrêtées au bout de 15 jours.
Donc on voit qu’il n’y a pas de convictions écologiques, environnementales, et qui permette une vraie transition à Saint-Etienne, justement vers de meilleures pratiques.
C’est vraiment un souci et je dirais que le Perdriau d’avant confinement, c’est le même qu’on a maintenant après le confinement. Il continue à couper le courant aux migrants dans les locaux de l’ex-Poste de Solaure.
Mais par contre, là où il y a des vrais problèmes dans les quartiers : des problèmes d’insécurité et d’incivilités. A Terrenoire, il y a eu des règlements de compte à coup de batte de baseball. Cela a choqué les habitants !
A La Cotonne, il y a eu des tirs de mortier. Il y a des rixes quasiment tous les soirs en centre-ville, aujourd’hui autour des commerces. Il y a un gros problème à Carnot aujourd’hui, à tel point que les commerçants se sont mobilisés. Là, c’est silence radio ! Il n’y a plus personne.
Il y a un problème aujourd’hui, effectivement de la mobilisation de la police municipale et des forces de sécurité sur le terrain et ça on veut le changer. Effectivement, on pense que c’est un vrai problème à solutionner. »
GC : « Ça veut dire qu’il faut plus de caméra ? Il faut quoi pour régler ces problèmes ? »
RJ : « Il faut une présence dans les quartiers… »
GC : « … Il faut des médiateurs ?… »
RJ : « Oui ! Il faut de la présence humaine et il faut aussi de la présence de bureaux de police municipale dans les quartiers. Je crois que c’est très important, que les gens sentent que physiquement, … »
GC : «… Ça veut qu’on va remettre un bureau de la police municipale dans tous les quartiers ? »
RJ : « Pas dans tous les quartiers, mais vous aurez compris, qu’il y a un certain nombre de quartiers aujourd’hui où il y a des vrais problèmes, des difficultés, des trafics, mais aussi d’incivilités ! Dans le tramway aussi, il y a eu beaucoup de faits divers et aujourd’hui ces problèmes-là ne sont pas pris à bras le corps par le Maire. »
GC : « Il y a des problèmes qui pourraient être réglés par le transport gratuit ou c’est deux sujets complètement différents ? »
RJ : « Alors ça peut contribuer à apaiser sur le plan, bien évidemment, du climat social, la gratuité. Puisque bien évidemment, ça réduit les tensions. C’est ce qu’on a observé à Dunkerque.
Et c’est surtout une mesure de pouvoir d’achat et une mesure écologique. Le réflexe transports en commun. C’est complémentaire d’ailleurs de l’utilisation de plus en plus importante du vélo.
Et nous, nous souhaitons aussi favoriser l’utilisation du vélo à assistance électrique, avec une prime de 300€. Lyon a fait 500€, mais je trouve que bien voilà, c’est une mesure très intéressante pour pousser à l’utilisation du vélo. »
GC : « Toutes ces mesures, on va vous dire ça coûte de l’argent ! Il faut le budgétiser. On prend cet argent où ? »
RJ : « Oui alors comme dirait Macron « Quoi qu’il en coûte » ! C’est « l’argent magique », donc vous savez 460 milliards d’euros qui sont juste là mobilisés pour les secteurs d’activités qu’on souhaite sauver : l’automobile, l’aéronautique…etc etc. Donc sur les 460 milliards d’euros, on doit être capable de trouver pour Saint-Etienne, pour la Ville de quoi relancer ! Et là encore, sur le plan social, il y a beaucoup de pauvreté et de précarité, donc des relances de soutien de pouvoirs d’achat. La relance associative, moi je suis très inquiet ! Une des décisions aussi, qui a été prise par le Maire, justement de ne pas rouvrir rapidement les équipements sportifs, c’est une faute. Puisqu’aujourd’hui, il y a beaucoup de clubs sportifs qui ne peuvent pas reprendre leurs activités associatives, donc là on va avoir un trou de 3 à 4 mois, qui peut être fatal pour un certain nombre de structures associatives. … »
GC : « …J’allais vous dire : le sport amateur est en danger ? »
RJ : « Oui ! Oui le sport amateur est en danger. En tout cas plusieurs milliers de structures sont en danger et je réclame un Fonds spécifique de solidarité au niveau national. Un chèque-sport aussi, pour soutenir les familles dans la reprise de licence. Et aussi une mesure spécifique de mécénat pour soutenir les artisans, les commerçants, les bars, les restaurants, ceux qui soutiennent les clubs et qui aujourd’hui, bah à cause de la crise, ne sont pas sûrs de pouvoir reconduire leur partenariat. C’est que je demande à la Ministre des Sports ! Et j’espère qu’on va être enfin entendus dans les prochaines semaines. »
GC : « Il ne faut pas oublier non plus les artistes ! »
RJ : « La culture, bien évidemment on se bat pour ! On a obtenu une mesure importante, l’année blanche pour les intermittents, mais il y a des mesures sectorielles qui vont devoir être prises. Et surtout pas faire des choix inconsidérés comme dire « J’annonce qu’il va y avoir une grande patinoire olympique » en terme d’équipements sportifs à Saint-Etienne ! Voilà, ça n’est pas aujourd’hui l’infrastructure sportive du futur, y compris quand j’en ai parlé à la nouvelle Présidente de la Fédération Française des Sports de Glace, Nathalie Péchalat : elle ne connaissait pas le dossier, ni que cela existait, donc c’est mal parti ! Mais voilà, est-ce qu’une patinoire olympique qui, sur le plan environnemental pose des problèmes de fonctionnement, qui a un coût très fort, financier, qui ne représente pas une demande spécifique du territoire stéphanois. Il en existe une à Roanne, en plus ! Deux patinoires à Lyon… donc voilà ! Est-ce qu’on fait une patinoire ou est-ce qu’on fait plutôt la rénovation du Palais des Spectacles pour en faire un vélodrome sportif ? Là, ça a du sens par à notre histoire. »
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