Merci à la FSCF, Fédération Sportive et Culturelle de France, de m’avoir ouvert les pages de sa revue « Les jeunes » de mai/juin 2024 consacrée à la lutte contre la #sédentarité et d’évoquer mon ouvrage « Bougeons ! Manifeste pour des modes de vies moins sédentaires ».
La sédentarité, c’est la nouvelle addiction à la chaise et aux écrans. 40% des adultes sont considérés comme sédentaires et passent plus de sept heures par jour en position assise ou allongée -hors temps de sommeil- avec des conséquences néfastes pour leur santé (mortalité générale, maladies chroniques et cardiovasculaires).
La sédentarité et l’inactivité tuent : c’est la 4e cause de décès prématurés dans le monde après le tabac, l’alcool et la mauvaise alimentation selon l’OMS.
La sédentarité excessive est à l’origine de 50 000 décès prématurés avec un coût estimé pour les finances publiques entre 1 et 2 milliards d’euros chaque année en France.
En comptant le temps assis à l’école, la sédentarité représente :
Le taux de prévalence du surpoids et de l’obésité entre 2 et 7 ans représente 34% dont 18% pour l’obésité. En cas d’obésité infantile, le risque d’obésité à l’âge adulte varie entre 50 % et 70 % : cela veut dire qu’un enfant obèse à six ans a de très fortes probabilités de devoir se battre toute sa vie contre son surpoids, mais aussi de perdre plusieurs années d’espérance de vie en bonne santé.
Il faut à la fois augmenter la « dose » d’activité physique et réduire la durée quotidienne en position assise prolongée. Toutes les activités hors de nos chaises comptent.
Il suffit de remplacer 30 minutes de sédentarité quotidienne par 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée pour diminuer de 20% la mortalité prématurée et de 30% le risque de maladie cardio-vasculaire.
Lutter contre la sédentarité, c’est aussi penser nos espaces autrement, par la promotion de nouvelles formes de mobilité au cœur de nos territoires, le développement des mobilités actives (parcours piétons, pistes cyclables sécurisées…), des campus actifs promoteurs de santé, mais aussi des derniers cinq cents mètres ou du dernier kilomètre aux abords des écoles pour favoriser l’activité physique des Français à proximité de chez eux.
Le design actif qui permet l’aménagement des espaces et bâtiments publics : sentiers pédestres, parcs et aires de jeux, mais aussi cours de récréation et bâti scolaire (il faut bouger en classe !) est un excellent outil – peu onéreux – qu’il faut déployer partout dans les territoires urbains ou ruraux.
Enfin, la prescription et les séances d’activité physique adaptée doivent progressivement faire l’objet d’une prise en charge financière par l’assurance-maladie en lien avec les complémentaires santé pour être accessibles à tous.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire