Emmanuel Macron a déclaré mardi 4 janvier, en réponse à une lectrice du Parisien, être décidé à « emmerder » les non-vaccinés « jusqu’au bout » en « limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale ».
A la suite de la parution de ces propos, nos débats dans l’hémicycle sur le Projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, débutés en début de semaine, ont été à nouveau suspendus ce matin, à deux heures.
Le Président de la République est le garant du bon fonctionnement de nos institutions, de l’unité et de la cohésion de la Nation : son rôle n’est pas de diviser les Français, ni de les monter les uns contre les autres en jetant de l’huile sur le feu par des déclarations aussi insultantes et méprisantes à l’encontre d’une partie, même minoritaire, de nos concitoyens.
Plus grave encore, le Président, en considérant que les non-vaccinés, parce qu’« irresponsables », ne seraient plus des citoyens, ou deviendraient des citoyens « de seconde zone », ne se contente pas de les priver de toute vie sociale, il les empêche aussi « d’exister » dans notre vie démocratique.
Dès lors, il est légitime de s’interroger sur le bien-fondé de voter en faveur d’un Projet de loi dont Emmanuel Macron nous dit que l’objectif n’est pas de protéger notre santé publique ou de convaincre, mais « d’emmerder » les gens et de transformer une partie de la population en citoyens « de seconde zone », en ceux « qui ne sont rien ».
Ces déclarations, intempestives, stigmatisantes et vulgaires, fracturent encore davantage notre pays et ne sont pas à la hauteur de la fonction présidentielle. Elles minent la finalité d’un texte déjà très discutable.
Ces saillies pré-électorales renforcent ma conviction initiale : en conscience, et comme je l’avais fait lors du vote sur le « pass sanitaire », je voterai contre le texte de loi sur le renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire en cours d’examen à l’Assemblée nationale.
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Je retrouve le Régis droit dans ses bottes pour lequel j’ai voté
merci
n m
Essayer de réveiller vos collègue socialiste qui sont de tous cœurs avec votre ancien camarade le prez…. Vacciné ou pas vous vous êtes bien trop compromis avec eux mais je salue ce sursaut de liberté
Bravo Mr Juanico !
Votre réaction courageuse et votre analyse pertinente vous honorent…
Bien solidairement.
Philippe RONY / Saint-Etienne
Diviser pour régner ! Voici une stratégie qui lui convient parfaitement. Espérons qu’il signe ainsi la fin de son REGNE !!
De tout cœur avec ceux qui voteront CONTRE !!!! Merci Régis.
Très Bonne Année 2022 à Tous…
Tout est dit.
Remarquable style et vocabulaire pour présider la République.
Mais qui donc lui a enseigné les Lettres… ?
Merci Monsieur le Député de réagir “droit” entre un Président fabriqué par des banques pour la précdente élection, et un candidat pour la prochaine “présenté” par CNews, Il faudra aller plus loin pour défendre ce qui est vrai et dénoncer les mensonges, dont la place des lobbies en particulier dans la politique de santé. Je suis vacciné ici pour vivre le quotidien. Je n’ai jamais été vacciné contre la grippe, mais, à 86 ans, je n’ai jamais eu la grippe depuis mon adolescence … Il faut revaloriser le langage et retrouver l’éthique politique
Merci de joindre les actes aux paroles. Choix conforme aux notions de démocratie et de liberté pour TOUS.
Un grand merci à vous…. Un tel mépris de la part d’un chef d’état est inacceptable….
Une telle façon de diviser le peuple français est indigne… Je suis écœurée par de tels propos qui ne reposent sur aucune preuve scientifique…
Encore merci à vous et bon courage
Je m’interroge sur le rôle d’une assemblée “aux ordres”, capable de négocier la couleur des murs de la prison ou la qualité de la soupe à consommer par les prisonniers. Je me sens de plus en plus prisonnier d’un pays qui a perdu ses repères, d’institutions qui se livrent au pouvoir autoritaire d’un personnage dont il convient de ne rien dire puisque le qualifier revient à lui reconnaître une existence. Il est le président d’une réalité alternative qu’il est parvenu à construire avec la complicité passive d’une majorité désormais convaincue ou en voie de l’être, de la nécessité de le maintenir à la tête d’un pays déformé par une politique abjecte et violente. Votre tâche qui pouvait jusqu’il y a quelque temps contribuer à maintenir en vie l’idée d’une alternative politique, se réduit désormais à vous maintenir vous même en vie dans un environnement institutionnel dangereux. Bonne chance et merci pour votre travail au service des citoyens.
Merci !