André Aufaure vient de nous quitter subitement à l’âge de 84 ans. Il s’est éteint sur son lieu de retraite à Vannes en Bretagne.
André était une figure de « son » quartier de Côte-Chaude où il habitait impasse Louis Jouvet près de la montée Penel à proximité de la place de la République. Les Côte-Chaudaires connaissaient bien sa silhouette familière, sa moustache et ses cheveux blancs souvent recouverts d’une casquette.
C’est une figure militante locale exemplaire qui nous quitte.
Sur le plan professionnel, André travaillait chez Automobiles Peugeot au contrôle qualité de l’activité du dimensionnement. Il y était très engagé sur le plan syndical en tant que délégué CFDT.
Viscéralement attaché à son quartier de Côte-Chaude dont il connaissait les moindres impasses et boites aux lettres à force de campagnes électorales sur le terrain, ses engagements étaient multiples.
Pilier de la vie associative locale, il était devenu président de la Maison de quartier tout comme sa fille Cendrine quelques années plus tard. Il en était encore le vice-président auprès de la dernière présidente, Jacqueline Rousson, à la fermeture du centre social en 2017.
Ses engagements sociaux et syndicaux ont trouvé un prolongement au CCAS de Saint Etienne où il a siégé de nombreuses années au service des stéphanois les plus fragiles.
André Aufaure était un militant socialiste de toujours, adhérant au Parti Socialiste Unifié en 1961 et au Parti Socialiste en 1974. Militant chrétien, de sensibilité rocardienne, il est toujours resté d’une très grande loyauté à son parti et ses dirigeants.
Tractage, collage, mise sous pli, André était moteur et ne rechignait jamais aux tâches des campagnes locales en particulier celles de l’ancien député Gérard Lindeberg, du conseiller général Jean Claude Bertrand, des conseillers départementaux Arlette Bernard et Pierrick Courbon et mes campagnes législatives successives dont il était un pilier du comité de soutien aux côtés de son épouse Denise.Il assumait les fonctions « de l’ombre » les plus ingrates comme celles de mandataire financier des candidats aux élections. Il s’est aussi beaucoup investi au siège de la Fédération du Parti Socialiste de la Loire rue du Midi à Saint-Etienne où il passait beaucoup de temps en permanence « administrative », commentant l’actualité politique et la vie de son parti avec passion.
Trésorier départemental auprès de Jean Paul Chartron et Gérard Lindeperg pendant plus de 10 ans il faisait preuve d’une grande rigueur et de ténacité, deux qualités indispensables à ce poste. Ses colères légendaires étaient redoutés des élus ou des militants en retard du paiement de leurs cotisations.
En tant qu’ancien premier secrétaire fédéral du PS Loire entre 2008 et 2018, j’étais toujours curieux de ses avis politiques qu’il n’hésitait pas à me prodiguer au téléphone à toute heure de la journée et je savais pouvoir compter sur sa disponibilité légendaire, à peine entamée ces dernières années par des premières alertes sur le plan de sa santé.
Ses coups de gueule vont nous manquer. André nous rappelle que sans les militants fidèles dits « de base », les élus ne sont rien. Nous devons beaucoup à « soldats » de la République et d’abord la reconnaissance du travail accompli et l’engagement désintéressé, sans faille.
Avec Arlette Bernard, députée suppléante, Pierrick Courbon, conseiller départemental et municipal, nous adressons à son épouse Denise, sa fille Cendrine, ses deux petits enfants, nos condoléances collectives les plus sincères.
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Eh oui une figure du Parti Socialiste André, avec qui j’ai beaucoup apprécié de travailler
Janine
Merci pour votre reconnaissance, et ce bel hommage que je vais partager avec son frère et ses soeurs…
Il y a fort longtemps que je connaissais André. Nous avons longuement milité ensemble et bien au-delà des divergences qui m’ont amené à quitter le Parti socialiste.
Il m’avait accueilli avec chaleur quand j’ai intégré l’équipe administrative du CCAS. Je lui en suis très reconnaissant.
Toutes mes pensées vont à sa famille
Nicolas