Semaine du 23 au 29 mai

Après l’augmentation record des prix de l’énergie « Le gouvernement va bloquer les prix du gaz [jusqu’au] 24 avril 2022 [disons à 20 heures] !», par contre après le résultat du second tour des élections présidentielles, les prix repartiront à la hausse…
Jean Castex vient d’inventer, lors de son intervention sur le journal télévisé de TF1, le blocage « électoral » des prix quand ils sont au plus haut !
Plus 5,7 % en mars, plus 1,1 % en mai, plus 4,4 % en juin, plus 9,96 % en juillet, plus 5,3 % en août, plus 9 % ce mois-ci et +12,6 % pour les tarifs réglementés au 1er octobre qui va s’appliquer « ce sera la dernière augmentation » paraît-il !, venant s’ajouter à plusieurs hausses spectaculaires (+57 % au total) depuis le début de l’année.Il n’y a pas que le prix du gaz qui augmente, celui de l’électricité aussi : plus 1,6 % en février, plus 0,91 % en août, +12% attendu en février de hausse attendus en février 2022 pour les tarifs réglementés de l’électricité.En cette rentrée, les Françaises et les Français subissent une importante augmentation des prix de l’énergie et peuvent déjà craindre au total une augmentation moyenne de leur facture énergétique annuelle de près de 400 à 600 euros.
Dès le budget 2018, nous avons fait des propositions pour les ménages aux revenus les moins élevés : doublement du chèque énergie, octroi du chèque énergie aux personnes qui n’ont pas de transport en commun, qui doivent prendre leur voiture pour travailler et qui ont moins de 1700 euros nets par mois, elle ont été refusées par la majorité alors qu’aujourd’hui elles s’avéreraient très utiles.
La hausse des prix de l’énergie depuis le début de l’année représente une perte moyenne de pouvoir d’achat de plus de 500 euros par an pour un ménage ! Vous trouverez ci-dessous un calcul de l’impact de la hausse des prix de l’énergie depuis le 1er janvier pour un couple avec deux enfants. La hausse du chèque énergie annoncée par le gouvernement est trop modeste. Le plafond de revenus, 10 800 euros, est bien trop bas, ce qui exclut de fait les travailleurs avec des petits salaires.
Nous proposons le doublement du chèque énergie et son extension à plus de Français. La proposition du gouvernement est en outre déconnectée de la réalité climatique de nos territoires. Elle ignore l’écart des températures entre le nord et le sud. Cet écart représente plus de 500 euros par an dans la facture. Nous proposons que le chèque énergie modulé à la hausse dans le Nord, où le climat est plus froid et les factures plus élevées.
Dur avec les faibles, doux avec les forts…
Alors que les conséquences sociales de vingt mois de crise sanitaire se font toujours sentir, cette hausse des prix de l’énergie amputant le pouvoir d’achat des Français, en particulier des ménages les plus modestes intervient au moment où comble de cynisme, le gouvernement durcit les règles d’indemnisation des chômeurs : 40% des demandeurs d’emploi vont voir leurs droits diminuer…
Selon l’Unédic, 1,15 millions nouveaux chômeurs vont voir leur indemnisation diminuer de 17 % en moyenne.Alors que pouvoir d’achat connaît, en particulier pour les Français les plus modestes un recul sans précédent, avec l’envolée des prix de l’énergie (gaz, électricité…), cet entêtement du gouvernement à s’acharner sur les plus faibles est incompréhensible.
Reportée deux fois grâce à la mobilisation des syndicats salariés et de la gauche, la « contre-réforme » de l’assurance chômage est finalement entrée en vigueur ce 1er octobre.La réforme imposera d’avoir travaillé six mois au cours des vingt-quatre derniers mois pour toucher des allocations, contre quatre mois sur vingt-huit à l’heure actuelle. Sauf pour les jeunes qui, eux, dépendront des anciennes règles, le temps que la situation économique s’améliore.
D’autres mesures restrictives vont aussi entrer en application à partir du mois de décembre. Ces nouvelles règles vont entraîner un durcissement des conditions d’ouverture de droits au chômage et des règles sur la dégressivité des allocations.
Ainsi, les demandeurs d’emploi devront avoir travaillé au moins six mois dans les vingt-quatre derniers mois précédant la fin de leur contrat pour ouvrir des droits à l’indemnisation du chômage, contre quatre mois actuellement. Quant à la dégressivité de 30 %, elle interviendra plus tôt pour les demandeurs d’emploi âgés de moins de 57 ans qui percevaient une rémunération brute mensuelle supérieure à 4500 euros. Appliquée jusqu’à présent à partir du 9e mois, elle interviendra après le 7e mois.
L’objectif du gouvernement : faire entre 1 et 1,3 milliard d’euros d’économies par an. Une goutte d’eau alors que la dette de l’Unedic atteindra 70 milliards en 2022, dont la moitié due à l’épidémie…
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.
Laisser un commentaire