En cette période de sortie progressive du confinement et de retour à l’école, des relations nouvelles sont à construire entre l’Education nationale et les structures de l’Education populaire.
Le protocole sanitaire de reprise des cours prévoit la mobilisation en présentiel de la plupart des enseignants pour permettre à la fois le « dédoublement des classes » (règle des 4 m²/enfant), le respect des normes sanitaires et des conditions d’accueil optimales pour les enfants.
La souplesse et l’adaptabilité du dispositif de reprise sont devenues la règle pour la période particulière allant de la sortie du confinement à la fin de cette année scolaire, voire au-delà.
Dans certaines communes, des partenariats avec les structures de l’Education populaire sont en train d’être construits ou consolidés, que ce soit pour les activités périscolaires à proprement parler ou pour l’accueil d’enfants de personnels prioritaires (soignants, policiers…) ou de fratries.
Plus globalement, il est évident que cette reprise particulière floute fortement la « frontière » entre le temps scolaire, le temps extra-scolaire et le temps périscolaire. La structuration juridique de ces différents temps, jusqu’alors consensuelle, devra sans doute être questionnée. Le dispositif ministériel « Sport, Santé, Civisme et Culture » (2S2C) propose même de globaliser l’offre scolaire et périscolaire.
Pour l’heure et en fonction des contextes, les acteurs de l’Education populaire se disent prêts à se mobiliser en soutien de l’Education nationale, que ce soit pour l’organisation d’Accueils Collectifs de Mineurs (ACM) ou l’ouverture de Centres de Loisirs Sans Hébergement (CLSH).
Nombreuses sont les structures de ce type qui fonctionnent en ayant recours à des contractuels sur la base d’inscriptions précises. Les financements de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), eux-mêmes indexés sur les effectifs, avec parfois l’ajout de subventions au titre des crédits « politiques de la ville », concourent au fonctionnement général de ces partenaires éducatifs intervenant en temps normal sur le temps périscolaire.
Or, la mobilisation d’acteurs de l’Education populaire pendant le temps scolaire va devenir une réalité massive partagée dans de nombreux territoires dans les prochaines semaines.
Aussi, la question du versement des prestations de la CAF pour la conduite d’activités périscolaires en temps scolaire se pose déjà.
C’est pourquoi, avec mes collègues déput-é-es du groupe “Socialistes et Apparentés, membres de la Commission des Affaires Culturelles et de l’Education, nous venons d’interpeller le Ministre de l’Education Nationale sur ce point.
Plus largement, nous avons souhaité l’interroger afin de lui demander quelles mesures de soutien financier pourraient être rapidement déployées, en lien avec les CAFs locales et le Ministère des Solidarités et de la Santé, pour permettre une collaboration optimale, rapide et efficace, entre l’Education nationale et l’Education populaire dans les prochaines semaines.
Notre courrier au Ministre de l’Education Nationale :
BLANQUER.EDUCPOP#1893 by PierrickCourbon on Scribd
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire