C’est la proposition la plus commentée et la plus discutée entre les différents candidats des élections municipales à Saint-Etienne.
Alors que nous avons eu pour la première fois sur notre territoire une alerte pollution de l’air fin janvier avec l’application de la vignette « crit’air » pour la circulation des voitures sur un vaste périmètre nord-ouest de Saint-Etienne, la gratuité avait été annoncée de façon exceptionnelle, sur le réseau STAS de Saint-Etienne Métropole.
Nous le savons, ces épisodes de pollution atmosphérique sont amenés à se renouveler : c’est pourquoi nous ne défendons pas une gratuité des transports en commun exceptionnelle en cas d’épisode de pollution mais bien permanente et un plan vélo ambitieux, pas improvisé en fin de mandat qui mettra dix ans à sortir de terre faute d’anticipation.
Associée à l’amélioration de la qualité du réseau actuel, c’est une mesure centrale de notre projet qui permet de :
Une mesure ambitieuse finançable sans augmenter les impôts des familles et sans péage urbain.
Un choix politique fort pour dessiner la ville et les mobilités de demain !
Les bénéfices induits qu’on ne mesure pas : comment chiffre-t-on l’amélioration de la qualité de l’air ? La redynamisation commerçante du centre-ville ? Le meilleur partage de l’espace public ?
Les idées nouvelles dérangent et certains candidats passent beaucoup de temps et de salive à les commenter, en agitant les peurs, en parlant « d’irresponsabilité » ou « d’archaïsme », parce qu’ils manquent d’arguments de fond.
Qu’il est drôle d’être considéré comme « archaïque » de la part de ceux qui s’accrochent à une vision dépassée et du passé des mobilités : ceux dont les décisions prises en début de mandat ont ramené des voitures supplémentaires en ville, ceux qui rêvent encore de l’A45 pourtant enterrée, ceux pour qui notre aéroport, plus apte à siphonner des fonds publics qu’à faire décoller des avions, est un outil d’avenir, ceux qui après n’avoir rien fait pendant 5 ans et demi, ont annoncé un plan vélo six mois avant la fin d’un mandat, avec un calendrier s’étalant sur les dix prochaines années…
Qu’il est drôle d’être considéré comme « archaïque » de la part de ceux qui prônent des projets d’aménagements urbains et commerciaux emblématiques des années 80, aux antipodes de la modernité revendiquée…
Ces amateurs de poncifs oublient que la gratuité des transports en commun est une idée soutenue par des candidats en lice dans la plupart des grandes villes de France, des candidats modernes qui ont compris que l’enjeu de cette campagne, c’est de préparer l’avenir et de dessiner la ville et les mobilités de demain.
Ils oublient aussi que la gratuité des transports en commun est déjà une réalité dans plusieurs grandes villes de France et d’Europe, et qu’à de rares exceptions près, ces mesures sont plébiscitées et personne n’envisage aujourd’hui de les remettre en question…
La gratuité dérange, tant mieux.
Nous la ferons devenir une réalité à Saint-Étienne Métropole, sans augmenter les impôts des familles, pour garantir le droit à la mobilité pour toutes et tous.
Extrait du discours de Pierrick Courbon le 10 février au Technopole
(…) Mais pour réduire la place de la voiture en ville, nous défendons aussi un objectif de gratuité des transports en commun, associée à une amélioration préalable du réseau actuel et en facilitant l’accès aux transports collectifs par le développement d’une offre consolidée de parkings relais aux 4 principales entrées de ville et la mise en place de navettes rapides pour les relier au centre.
Maintenant, sur la question de la gratuité, les choses sont claires : nous sommes les seuls à la défendre, et nous en sommes fiers. Et je vous le dis : sur ce sujet majeur de notre campagne, nous ne renoncerons pas, nous ne reculerons pas, nous ne nous laisserons pas impressionner, ni par les contrevérités, ni par les vociférations de ceux qui voudraient réduire le débat municipal, politique au sens noble du terme, à des considérations d’experts comptables.
Oui nous voulons la gratuité pour répondre à l’urgence sociale de l’augmentation du pouvoir d’achat.
Oui nous voulons la gratuité pour créer un choc psychologique de manière à mettre un premier coup de canif au règne absolu de la voiture en ville.
Oui nous voulons la gratuité pour préserver notre santé et celle de nos enfants en améliorant la qualité de l’air.
Oui nous voulons la gratuité pour apaiser les tensions sociales dans nos trams et nos bus.
Nous la voulons encore, pour soutenir notre commerce de proximité, durement mis à mal par le choix de tout faire pour privilégier la périphérie au détriment du cœur de ville.
Mais surtout, nous voulons la gratuité totale et pour tous, parce que c’est un noble combat politique d’avenir pour la gauche du 21è siècle que d’œuvrer à la garantie du droit à la mobilité pour toutes et tous au sein de la Métropole.
Et les combats politiques d’avenir pour la gauche, ils se mènent ici et maintenant, avec l’équipe de « Saint-Etienne Demain », et nulle part ailleurs !
Oui, nous défendons une gratuité totale du service plutôt qu’une tarification très sociale, qui permet certes aux plus modestes de voyager à moindre coût, mais qui leur rappelle qu’ils sont pauvres, alors que la gratuité met le pauvre, le moins pauvre et le riche sur un même pied d’égalité. Et ce combat-là, soyez certains que nous sommes fiers de le mener avec vous et pour les Stéphanois !
25 M€ par an, voilà ce que ça coûte, à l’échelle d’une métropole dotée d’un budget annuel de près de 350 M€ : voilà aussi pourquoi c’est possible !
Nous proposons un financement en trois tiers :
• 1/3 d’économies de fonctionnement sur le budget de la Métropole.
• 1/3 de recettes nouvelles : en particulier en mobilisant le « versement mobilité » des entreprises.
• Et puis un 1/3 de choix politiques forts en matière de réduction de certaines dépenses d’investissement, que nous jugeons obsolètes, mauvaises pour la planète, ou injustes socialement : une autoroute privée payée aux 2/3 par le contribuable par exemple ou encore une patinoire olympique à 20 M€…
Le détail des chiffres, dont je ne veux pas vous abreuver ce soir, est présenté dans le document que nous allons adresser dans les prochains jours à tous les Stéphanois.
Je reviendrai simplement sur les outrances verbales de certains. « Ils vont sacrifier la culture » ! « Vous voulez fermer la Cité du design », ai-je même entendu dans un débat ! Non !
Est-ce sacrifier la culture de dire qu’il nous faut redéfinir le modèle économique de la Cité du design, et accélérer le développement de sa filiale commerciale pour la rendre moins dépendante de l’argent du contribuable ? Est-ce sacrifier la culture que de dire non au développement d’une ligne aérienne intérieure parfaitement climaticide depuis un aéroport inutile, plus efficace pour siphonner des subventions que pour faire décoller des avions ? Est-ce déraisonnable de vouloir faire quelques économies au niveau de l’office de tourisme, à l’heure où l’on vient de concéder la gestion du tourisme d’affaires au géant européen GL évents pour 30 ans ?
Non, ce sont simplement des choix !
Ce que nous allons dire aux Stéphanoises et aux Stéphanois, c’est que la gratuité des transports en commun est une mesure ambitieuse, qui se fera au prix de vrais choix politiques forts et courageux, mais que c’est une meure finançable sans augmenter les impôts des familles, sans péage urbain, et dont les bénéfices induits à court, moyen et long terme, sont incommensurablement plus grands que ce qu’elle coutera à l’instant « T » à la collectivité.
Bref, c’est un vrai choix d’avenir pour dessiner les mobilités et plus largement, la ville de demain. Mais puisque l’on parle d’avenir, il est tout à fait compréhensible que ceux qui vivent dans le passé n’en voient pas l’utilité.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire