Ce jeudi 5 décembre, une grève interprofessionnelle pour la défense des retraites va démarrer, en même temps que les cérémonies de fête de la Sainte-Barbe, qui ont lieu sur notre territoire comme chaque année.
A cette occasion, il faut rappeler comme je l’ai fait à la salle Polonaise de Beaulieu de Roche-la-Molière -où un ancien mineur Brahim El Kacemi était mis à l’honneur-, à Molina, quartier stéphanois marqué par l’histoire de la Mine, lors de l’AG de la Boule du Cros, où encore au Fay, pour les 50 ans de la fermeture de la mine de la Chazotte : le régime de sécurité sociale des mineurs est un acquis, une dette de la Nation auprès de ces travailleurs venus de Pologne, de l’Europe du Sud, du Maghreb et d’ailleurs, qui ont reconstruit notre pays sur le plan économique après guerre, au prix de leur vie ou de leur santé, pas un privilège.
Le gouvernement ne doit pas entretenir un amalgame avec d’autres régimes spéciaux qui ont tous leurs particularités en indiquant sournoisement que les mineurs coûteraient aux finances publiques plus d’un milliard d’euros par an.
Certes, les mineurs en activité, depuis la fermeture des dernières mines de charbon en 1983-84, ne sont plus que 1400 cotisants (mineurs d’ardoise en Maine-et-Loire et mineurs de sel en Meurthe-et-Moselle) ne peuvent couvrir a eux seuls les pensions des 240 000 retraités anciens mineurs ou leurs ayant-droits, pour la plupart des veuves, qui vivent avec de faibles pensions de réversion dans la précarité.
Le régime spécial des mines gère à la fois les accidents du travail, l’assurance-maladie et les retraites des mineurs et de leurs familles à travers la Caisse autonome nationale de Sécurité sociale (CANSSM). Hôpitaux, pharmacies, cabinets dentaires et médicaux : en matière de soins, les mineurs disposent de leur propre système de protections sociale depuis 1946.
Bénéficiant de la gratuité des soins, les mineurs et leurs familles sont exonérés du paiement des franchises médicales et de la retenue de 1€ sur le remboursement des consultations.
Ce régime particulier vise à compenser la forte pénibilité au travail des anciens mineurs et les pathologies associés, comme la silicose, la sidérose ou les maladies cardio-vasculaires. Il concerne 240 000 bénéficiaires pour la retraite et l’invalidité et 100 000 pour l’assurance-maladie.
Sur ces 100 000 affiliés au régime d’assurance-maladie des mines, 40% sont classés en Affections longue Durée (ALD) et plus de 50% en maladies professionnelles.
Nous nous étions déjà mobilisés avec les autres parlementaires des bassins miniers pour « sauver » la gratuité des soins et le régime de sécurité sociale menacé de disparition en 2009 par un projet de décret du ministre de la santé, à l’époque Xavier Bertrand puis Roselyne Bachelot.
Mobilisons-nous aujourd’hui pour défendre le régime de retraites des mineurs. Nous le devons à leur mémoire et leur courage.
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Bien d’accord avec toi pour les mineurs ; c’est une insulte à leur mémoire.
Nous sommes dans le plus grand flou sur les décisions qui seront prises
et c’est ce qui inquiète. Sinon que l’on sent bien que l’on veut nous faire
des retraites par capitalisation et que beaucoup ne pourront cotiser, d’où
e”ncore un peu pus de précarité à long terme