Un patron désinvolte, un préfet dépassé, un gouvernement incertain, la gestion de l’accident Lubrizol à Rouen est inconséquente.
Les bassins de rétention, les cours d’eau pollués, les écoles touchées, les champs, les potagers, les cultures souillés, la suie noire partout et les habitants, les agriculteurs, les éleveurs sans consignes claires.
Les Normands ne peuvent être abandonnés à leur triste sort. Comme pour toutes les catastrophes industrielles, la solidarité nationale doit jouer. La dépollution ne peut être gérée par les seuls habitants comme le suggère le gouvernement ! Un décret déclarant l’état de catastrophe industrielle doit être rapidement publié pour permettre aux victimes de faire valoir leurs droits auprès des assurances.
Il faut toute la vérité sur Lubrizol. Comme pour AZF il y a 17 ans, une commission d’enquête parlementaire doit être ouverte dès la semaine prochaine. Notre collègue député de Seine-Maritime, Christophe Bouillon en a déposé la demande vendredi.
La transparence doit être rapidement faite sur l’incendie qui a touché l’usine Lubrizol à Rouen ! C’est ce qu’a demandé le député de Seine Maritime Christophe Bouillon au Premier ministre lors des questions au gouvernement. C’est également ce qu’a demandé Valérie Rabault, présidente du groupe socialistes et apparentés qui s’est rendue à Rouen mardi soir.
Pour obtenir cette transparence, les députés socialistes et apparentés ont déposé deux propositions de résolution : l’une pour demander une commission d’enquête parlementaire, l’autre pour demander au Gouvernement de déclarer au plus vite l’état de catastrophe technologique sur les territoires touchés par les conséquences de l’incendie de l’usine.
Cette reconnaissance permettra aux particuliers et aux professionnels, notamment les agriculteurs, d’enclencher rapidement des procédures d’assurance pour être dédommagés.
Dans cette seconde résolution, nous demandons également un plan de suivi médical afin que les impacts sur la santé des habitants du territoire puissent être mesurés, y compris sur la durée.
Lors de la conférence des présidents qui s’est tenue mercredi matin, Valerie Rabault a réaffirmé cette exigence de transparence. Nous saluons la décision de la conférence des présidents de créer une mission d’information parlementaire qui associe tous les groupes politiques.
Si nous constatons que les parlementaires ne peuvent pas pleinement exercer leur mission de contrôle de l’action du gouvernement dans le cadre de cette mission d’information, nous utiliserons notre droit de tirage pour enclencher une commission d’enquête.
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