J’ai signé le texte de Ronan Dantec, Sénateur écologiste de la Loire-Atlantique, qui appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes sur les territoires, hors des appareils nationaux.
Je poursuis ainsi, comme je m’y étais engagé, le travail entamé pour construire la maison commune de la gauche que nos concitoyens appellent de leurs voeux.
Je souhaite cette union à tous les niveaux, que ce soit national (j’ai signé l’appel à un bigbang à gauche, l’appel “Convergeons !” à l’initiative des écologistes), ou local. J’avais notamment appelé à un rassemblement des forces de gauche, écologistes et citoyennes sur la ville de Saint-Etienne et soutien la démarche collective au sein de Saint-Etienne Demain, pour préparer les prochaines échéances municipales de mars 2020.
Le texte de l’appel : Ensemble sur nos territoires
L’analyse des résultats des dernières élections européennes ne peut et ne doit se résumer à décrire le face à face entre la liste d’En Marche ! (22,4 %) et celle du Rassemblement national (23,3 %), entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dont l’affrontement serait ainsi amené à se répéter d’élection en élection, la légitimité politique d’En Marche ! n’étant alors que d’être l’obstacle à l’extrême droite.
À l’échelle européenne, les scores élevés et préoccupants des listes populistes ont été remarqués, nous devons lutter résolument contre les fractures territoriales et les injustices sociales qui les nourrissent. Nous soulignons aussi la force de la poussée du vote pour les listes écologistes, marquant une prise de conscience accrue, notamment chez les jeunes, de la gravité des crises environnementales. En France, le résultat de la liste Europe-Ecologie (13,5 %), le total cumulé pratiquement équivalent de plusieurs autres listes se réclamant de la gauche et de l’écologie, ayant mis la construction européenne et la question climatique au cœur de leurs campagnes, démontrent l’émergence d’une autre proposition politique. Elle se dessine autour d’axes forts comme le renforcement d’une Europe engagée dans la nécessaire régulation du monde, l’encadrement du libre-échange, la lutte résolue contre le dérèglement climatique et la perte de biodiversité, la transformation de nos modèles agricoles et alimentaires, l’exigence de justice sociale et de protection des plus vulnérables, des valeurs humanistes réaffirmées notamment dans l’accueil des migrants.
L’adhésion significative des électeurs à cette proposition politique a été masquée par l’émiettement des offres politiques qui la portent, conséquence des histoires et des évolutions des uns et des autres, qu’il faut comprendre et respecter. Il ne sert ainsi à rien de se lamenter sur la multiplicité des offres lors de ces élections, c’était probablement inévitable, mais nous devons désormais nous projeter dans l’avenir. Nous insistons en particulier sur la mobilisation, dans ces élections, des jeunes, qui apportent un nouveau souffle dans le débat public.
Ce qui compte à présent, c’est de construire une parole politique puissante, ancrée dans des actes et des pratiques cohérentes, de constituer une force politique capable d’assumer la conduite des affaires publiques, portant l’ambition de cette transformation écologique et sociale qui anime les travaux des pactes et plateformes que présentent certains syndicats et associations, mais dont les propositions ambitieuses et créatives ne trouvent pas aujourd’hui l’incarnation politique nécessaire. Ainsi, il est intéressant de constater qu’un contrat de justice sociale, écologique et solidaire pour l’Europe a été proposé par 19 signataires du “Pacte du Pouvoir de Vivre”. De toutes les listes qui pouvaient porter ces exigences, la moitié n’aura pas d’élu·e·s… Dépasser cette situation ne peut se faire dans le cadre des organisations politiques traditionnelles, trop épuisées par les jeux de motions et d’équilibre interne, les petits rapports de force entre amis… Il nous faut faire différemment, et les élections municipales prochaines en sont l’occasion.
En dehors des jeux d’appareils nationaux, nous appelons donc tous·tes les élu·e·s et citoyen·ne·s prêts à s’engager localement, à se retrouver, à des échelles locales, départementales ou régionales, pour discuter concrètement ensemble sur des projets communs adaptés à leurs territoires, à travers un socle de valeurs communes d’humanisme et de solidarité qui se traduisent par :
L’espace politique que dessinent ces exigences correspond à la feuille de route commune de la gauche et de l’écologie politique, dans une construction d’alternative crédible au néolibéralisme, fondées sur l’application, en premier lieu dans les territoires dont nous avons ou aurons la gestion, de propositions ambitieuses et concrètes. Mais cet appel se veut aussi très large. A partir de ce socle de valeurs communes, certains refusent de se situer sur l’axe droite-gauche, d’autres se considèrent plutôt au centre… ou dans la gauche radicale, peu importe, c’est le désir d’agir à la hauteur des enjeux et des urgences qui émergent et qui doit nous animer, en bienveillance par rapport aux convictions et histoires militantes des un·es et des autres.
Les initiatives déjà engagées dans plusieurs départements français montrent qu’une telle demande de rassemblement fonctionne et correspond à une attente, autour d’élu·e·s locaux pour la plupart non encartés, mais en prise avec la réalité de leurs territoires. Ces dynamiques, qui doivent se traduire dans les prochaines semaines par des rencontres des signataires de cet appel par territoires, devront aussi être attentives et en lien avec les différentes initiatives associatives et citoyennes qui émergent et portent le même socle de valeur. Les prochaines élections devront notamment être l’occasion d’intégrer dans les conseils municipaux une nouvelle génération de jeunes élu·e·s.
Retrouvons-nous ensemble sur nos territoires.
Nous proposons à celles et ceux qui se retrouvent dans cette démarche de s’inscrire sur le site :
www.ensemblesurnosterritoires.fr
Des réunions des signataires à l’échelle des territoires permettront de se retrouver et d’élargir les dynamiques locales.
Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique
Joël Labbé, sénateur du Morbihan
Georges Leclève, président de Territoires 44
Laurence Guillemine, coprésidente de Territoires 44
Florence Prunet, présidente de Morbihan en transition, conseillère départementale, maire déléguée du Roc-Saint-André
Florence Bloyet-Lescoffit, vice-présidente de Morbihan en Transition
Anne-Laure Bedu, conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine
Sandrine Bélier, ancienne députée européenne, Grand-Est
Patricia Benbelkacem, maire de Corsept, Loire-Atlantique
Yannik Bigouin, adjoint au maire de Plouguerneau, Finistère
Dominique Bizat, conseillère départementale du Lot
Célia Blauel, adjointe au maire de Paris
Jean-Luc Bleunven, ancien député du Finistère
René Bourrigaud, maire de Treffieux, Loire-Atlantique
Martial Bourquin, sénateur du Doubs
Gwenegan Bui, ancien député du Finistère et conseiller régional de Bretagne
Henri Cabanel, sénateur de l’Hérault
Sabine Campredon, maire de Percy, conseillère communautaire Trièves, Isère
Johann Cesa, conseiller régional, Auvergne-Rhône-Alpes
Jean-Paul Chanteguet, ancien député de l’Indre et maire du Blanc
Gérard Chausset, adjoint au maire de Mérignac, Gironde
Jean-Michel Clément, député de la Vienne
Marie-France Colomb, conseillère départementale, Lot
Maryse Combres, conseillère régionale déléguée Nouvelle-Aquitaine
Pierrick Courbon, conseiller départemental de la Loire
Roland Courteau, sénateur de l’Aude
Françoise Coutant, vice-présidente de la région Nouvelle-Aquitaine
Marc Denis, conseiller métropolitain Nantes Métropole
Gérard Dréno, président de la communauté de communes du pays de Blain, Loire-Atlantique
Jérôme Durain, sénateur de Saône-et-Loire
Luc Foucault, maire de Séné, Morbihan
Karine Fouquet, conseillère départementale de Loire-Atlantique
Bertrand Gaufryau, chef d’établissement, Hasparren, Pyrénées-Atlantiques
Bernard Gaudin, conseiller municipal de Châteaubriant, Loire-Atlantique
Grégory Gendre, maire de Dolus d’Oléron, Charente-Maritime
Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère
Gabriel Grandidier, Gironde
Jean-Yves Grandidier, président d’une entreprise d’énergies renouvelables, Gironde
Gisèle Guilbart, maire de Quistinic, Morbihan
Pascal Hervé, maire de Laillé, Ille-et-Vilaine
Monique Jamin, maire de La Grigonnais, Loire-Atlantique
Bernard Jomier, sénateur de Paris
Régis Juanico, député de la Loire
Ronan Kerdraon, maire de Plérin, ancien sénateur, Côtes-d’Armor
Fanny Lacroix, présidente de « Tous et maintenant, Réinvestir la vie publique », Isère
Anne Laporterie, adjointe au maire de Figeac, Lot
René Louail, ancien conseiller régional, Côtes-d’Armor
Christophe Marchand, conseiller municipal de Pontivy, Morbihan
Jean-Patrick Masson, adjoint au maire de Dijon, Côte-d’Or
Pierre Mériaux, conseiller municipal de Grenoble, Isère
Laurence Motoman, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine
Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris, Ile-de-France
Nicolas Oudaert, maire de Le Gâvre, Loire-Atlantique
Jocelyne Poulin, maire de Saffré, Loire-Atlantique
Jean-Pierre Possoz, maire d’Abbaretz, Loire-Atlantique
Angèle Préville, sénatrice du Lot
Bruno Rebelle, ancien conseiller municipal de Montreuil
Nancie Renaut, conseillère municipale de Sainte-Hélène, Morbihan
Marc Ropers, maire de Cléguérec, Morbihan
Forough Salami-Dadkhah, vice-présidente de la région Bretagne
Stéphane Saubusse, conseiller départemental de Gironde
Wilfried Schwartz, maire de La Riche, Indre-et-Loire
Sylvie Sculo, adjointe au maire de Séné, vice-présidente de Vannes Agglo, Morbihan
Ouassila Soum, maire adjointe de Saint-Pierre-des-Corps, Indre-et-Loire
Jo Spiegel, maire de Kingersheim, Haut-Rhin
Pierre Suzzarini, adjoint au maire de Cornillon-en-Trièves, Isère
Sophie Taillé-Polian, sénatrice du Val-de-Marne
Francesco Testa, conseiller municipal de Cahors et vice-président du Grand Cahors
Jean-Claude Tissot, sénateur de la Loire
Claire Tramier, conseillère départementale de Loire-Atlantique
Stéphane Woynaroski, conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté
Ronan Dantec, sénateur écologiste de la Loire-Atlantique, appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes, hors des appareils nationaux. Lire la suite
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