Le blog de Régis Juanico
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Hommage à Julien Lauprêtre, président du Secours Populaire Français : une vie au service des autres !

Le 29 avril 2019

Je me suis rendu à la chasse aux œufs du Secours Populaire Loire et de Copains du Monde pour rendre hommage au Président national, Julien Lauprêtre décédé hier, et défendre le maintien du Fonds Européen d’Aide aux plus démunis. Une des seules politiques de solidarité concrète de l’Union Européenne qui est menacée en 2021.

« La solidarité ne règle pas tout, mais pour celles et ceux qui la reçoivent, elle est irremplaçable ».

Décédé ce vendredi 26 avril à Paris à l’âge de 93 ans, Julien Lauprêtre présidait aux destinées du Secours populaire français depuis 1955. Un destin marqué du sceau du combat pour la solidarité et la dignité.

Entré au Secours populaire français en 1954 « pour quelques semaines » comme secrétaire administratif, il en était devenu secrétaire général un an plus tard, puis président en 1985. Ces « quelques semaines » se sont transformées en 65 ans au service d’une des plus grandes associations françaises de solidarité, qui compte aujourd’hui, sous son impulsion, 80 000 bénévoles et plus d’un million de donateurs.

Biographie de Julien Lauprêtre (source l’Humanité)

Ce véritable « titi » parisien naît le 26 janvier 1926 dans le 12e arrondissement, où il vivait toujours. Son père, Jean, blessé au cours de la Grande-Guerre, est cheminot et communiste ; sa mère, Marie, travaille dans une conserverie de poisson. Il a 10 ans en 1936 : c’est l’année du Front populaire et des premiers congés payés. Il part en colonie de vacances à l’Île de Ré avec le Secours ouvrier international – branche sociale du Secours rouge, qui deviendra le Secours populaire français en 1945. Il n’y fait pas seulement la connaissance de Jeannette, qui deviendra 10 ans plus tard sa femme : il y découvre la mer, qu’il n’avait jamais vue, et en même temps d’autres enfants de son âge dont les parents, Allemands, Espagnols, Italiens, ont été chassés de leurs pays par les régimes fascistes qui s’y étaient installés.

Autant dire que dès son plus jeune âge, on distingue déjà certaines des grandes lignes de son action à la tête du Secours populaire : combat pour le droit de tous aux vacances, à travers les « Journées des oubliés des vacances » organisées chaque année au mois d’août pour les enfants – et maintenant les familles – qui n’ont pu partir ; et volonté de faire se rencontrer des enfants de tous pays, manifestée par la création en 1992 de Copain du monde, qui essaime des clubs sur tous les continents et organise chaque été des « villages » où des enfants de Palestine, du Maroc, du Japon, de Madagascar… viennent à la rencontre de leurs copains français. À cet égard rien ne rendait plus fier le président du SPF que de voir des enfants palestiniens et israéliens, hébergés séparément, insister pour être finalement rassemblés ; ou des enfants marocains et sahraouis jouer au foot ensemble.

Mais une autre expérience, bien plus dramatique, a façonné Julien Lauprêtre. Son certificat d’études en poche, il devient ouvrier miroitier. Nous sommes en 1940, la France est envahie par les armées nazies. La suite, il la racontait à l’Humanité en 2004 : « J’avais formé, avec des copains lycées, un groupe dans le 12e arrondissement de Paris. Nous faisions des actes de résistance isolés, sans directive aucune. Jusqu’à ce qu’un contact soit établi avec la Jeunesse communiste, organisation illégale bien sûr.

Là, nos actions sont devenues plus efficaces contre l’occupant nazi. J’ai été arrêté le 20 novembre 1943. J’ai été pris en charge par les brigades spéciales de la préfecture de Paris – j’ai d’ailleurs toujours eu affaire à des Français, n’en déplaise à Papon. Dans ma cellule, il y avait un homme enchaîné qui m’a demandé pourquoi j’étais là. On m’avait bien sûr prévenu de la présence de mouchards dans les prisons, alors j’ai répondu que je ne savais pas mais que j’étais accusé d’actes anti-allemands. L’homme m’a dit : « Toi, tu vas t’en sortir, il faut continuer la lutte. Moi, je suis foutu, je vais être fusillé, je regrette de ne pas en avoir fait assez… Faut être courageux, tu as l’avenir devant toi. »

Trois mois plus tard, lors de son transfert vers une autre prison, le jeune Julien aperçoit sur les murs de Paris la tristement célèbre Affiche rouge, et identifie alors le visage de celui dont il a partagé la cellule : Missak Manouchian.

« Je suis un miraculé. Je m’appelle Lauprêtre, je ne suis pas croyant, mais je devrais m’y mettre ! »
Remis en liberté surveillée en mars 1944, il entre dans la clandestinité pour échapper au STO (Service du travail obligatoire) et part se cacher en province. Il revient à Paris en juin, après le Débarquement, puis participe comme jeune communiste – il le restera toute sa vie – au soulèvement de la ville, en août. Chargé de récupérer des armes, il échappe de peu à la mort lorsqu’une patrouille allemande le met en joue, sauvé par l’arrivée d’une patrouille de FFI (Forces françaises de l’intérieur). Racontant cette anecdote en 2016 à nos confrères de Politis, cet athée assumé y faisait montre d’un humour qui ne le quittait guère : « Je suis un miraculé. Je m’appelle Lauprêtre, je ne suis pas croyant, mais je devrais m’y mettre ! »

Embauché un moment comme assistant du député communiste Raymond Guyot, c’est donc au cours du terrible hiver 1954, celui de l’appel de l’abbé Pierre, qu’il est appelé à venir renforcer les rangs du Secours populaire. Tout au long de son action, il s’efforcera de combattre l’opposition, jugée artificielle, entre action politique et action humanitaire, comme il l’expliquait en 2007 dans l’Humanité Dimanche : « Aider en urgence ceux qui en ont le plus besoin, c’est énorme pour ces personnes. Quand on n’est pas concerné, cela peut sembler accessoire. Ce n’est pas du tout le cas quand vous êtes au fond du trou. Nous tenons les deux bouts de la chaîne, la solidarité populaire indispensable pour la sauvegarde d’urgence des personnes et l’action pour que les pouvoirs publics prennent les mesures visant à supprimer les causes de la pauvreté. » La plus grande fierté de celui qui définissait aussi le « Secours pop » comme un « aiguillon » pour mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités, c’était de constater que ceux qui avaient un jour eu besoin de cette solidarité devenaient ensuite des adhérents actifs de l’association.

« Les pauvres ne doivent pas baisser la tête »

Alors que sous son impulsion le Secours populaire devenait une association gigantesque, entraînant dans son action stars et multinationales, présidents de la République et champions sportifs, il ne manquait pas de rappeler, aussi, que parmi tous ceux-là, « le premier fut l’Huma ». « Aussi loin que remontent mes souvenirs », racontait-il, « je revois mon père Jean apporter l’Huma à la maison. Jusqu’à son dernier souffle, il l’a diffusé place Rambouillet, son quartier du 12e arrondissement. »

Julien Lauprêtre a passé des années à dénoncer et combattre ce qu’il nommait le « raz-de-marée de la pauvreté », qui n’a cessé de prendre de l’ampleur, sans jamais baisser les bras ni perdre l’espoir, suivant en cela scrupuleusement le conseil de Manouchian. Celui qui répétait que « les pauvres ne doivent pas baisser la tête » part en étant certain qu’ils sont des milliers après lui pour continuer à porter ce combat. Et un jour, le remporter.

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