Semaine du 23 au 29 mai

J’ai été, ce lundi 25 mars, l’invité de France Bleu Saint-Étienne Loire pour revenir sur les municipales de 2020 à Saint-Etienne et précisé mon positionnement.
A un an des élections municipales, le maire sortant, Gaël Perdriau, est en échec sur des engagements forts de son programme 2014 :
Il y a aussi un problème de méthode avec le maire sortant. Gaël Perdriau décide seul aujourd’hui, avec une ou deux personnes, qui ne sont pas élues, dans une forme de gouvernance autoritaire et verticale. Plus grave encore, le maire de Saint-Etienne entretient un climat de défiance et de tension permanente avec le Préfet de la Loire, avec les membres du Gouvernement, mais aussi avec les autres collectivités territoriales partenaires. Ce climat est préjudiciable aux intérêts de notre territoire.
Face à ce constat, les forces de gauche, écologistes et citoyennes doivent se rassembler autour d’un projet collectif. Nous avons un an pour le faire. Un travail unitaire est déjà en cours autour du Parti socialiste, d’Europe-Ecologie-Les-Verts, de mon parti Génération.s, des forces citoyennes et d’autres forces.
A Saint-Etienne, le vote en faveur des idées de gauche et écologistes demeure relativement élevé. Aussi, il s’agit d’entendre l’aspiration forte de cet électorat à l’unité. Nous portons collectivement la responsabilité d’incarner l’espoir d’une vraie alternative à la majorité en place, faute de quoi nous serions tous relégués au rang de figurants dans la bataille qui s’annonce.
Je prendrai toute ma part à l’élaboration de ce projet, mais je confirme que je ne serai pas candidat tête de liste pour les prochaines municipales à Saint-Etienne.
J’aime faire ce que je dis et dire ce que je fais. Engagé depuis 30 ans dans la vie politique nationale, j’ai annoncé quand j’ai été réélu député en 2017, que ce serait mon dernier mandat de député. J’ai été réélu de justesse et je dois à mes électeurs de terminer mon mandat de député : je ne vais donc pas briguer d’autres mandats, ce serait trahir leur confiance.
Toutefois, je serai complètement mobilisé au sein de l’équipe qui va travailler à Saint-Etienne à une alternative collective, de gauche, écologiste et citoyenne, face à Gaël Perdriau : avec la sénatrice Cécile Cukierman, ou encore avec Pierrick Courbon et Olivier Longeon, qui assurent un rôle de leaders au Conseil municipal et sont présents sur le terrain. L’alternative existe.
Encore inconnu à un an de l’élection, Gaël Perdriau l’a emporté en 2014. En 2020, la gauche et les écologistes peuvent se rassembler et gagner autour d’une vision et d’un projet municipal offensif.
En tant qu’élu, je mettrai toute mon énergie dans la transmission de mon expérience à une nouvelle génération qui bâtira le Saint-Etienne de demain. Je serai à 100% derrière le candidat le plus rassembleur, à même d’incarner cette ambition collective.
Le détail de mon intervention.
Les municipales sont dans un an, vous y pensez déjà ?
Oui tout à fait, les élections municipales sont dans un an. Saint-Etienne a toujours été une ville où la gauche fait des scores importants et où la demande d’unité, de rassemblement, des électeurs de gauche est très forte. Il faut pouvoir porter une liste et présenter un projet collectif mais surtout alternatif à la gestion du maire sortant Gael Perdriau. Si on regarde bien depuis 2014, le maire sortant et sa majorité municipale à Saint-Etienne sont en difficulté sur des sujets majeurs qu’ils avaient placé au cœur de leur campagne. Les commerces de centre-ville par exemple, la question de la sécurité dans les quartiers, la question des mobilités douces sur laquelle nous sommes en retard que ce soit sur les questions de vélo à Saint-Etienne ou des réflexions autours de la gratuité des transports en commun alors que beaucoup de ville commencent à y réfléchir ou encore la question de la démocratie participative, peu d’habitants sont associés aux grandes décisions qui les concernent dans la vie quotidienne : sur tout un tas de sujets, la gauche doit pouvoir présenter un projet alternatif, sur la question sociale, un quart des stéphanois sont sous le seuil de pauvreté, sur la question écologique, pour une transition écologique sur la ville de Saint-Etienne, et sur la question démocratique, ou il faut associer nos concitoyens de façon continue.
Est-ce que vous porterez cette candidature ?
Non. J’ai annoncé aujourd’hui, puisque j’étais questionné à ce sujet, et je l’avais déjà dit, je ne serai pas candidat tête de liste pour les élections municipales à Saint-Etienne. Par contre, je compte m’impliquer complètement, à 100%, derrière l’équipe qui portera les couleurs de la gauche. J’espère rassembler, on est en train de travailler à ce qu’il y ait cette unité entre les différentes forces de gauche, que ce soit les socialistes, les écologistes, Génération·S, les communistes, et également les forces citoyennes, parce que nous avons, et c’est une spécificité aussi à Saint-Etienne, une vie associative et citoyenne extrêmement riche.
Ça a toujours été compliqué, le rassemblement, surtout ces dernières années, êtes vous optimiste pour les municipales ?
Oui, je suis optimiste. Le scrutin des élections européennes est un scrutin de division, d’éparpillement des forces de gauche, du fait de la répartition des sièges à la proportionnelle. Mais pour les municipales, toutes forces de gauche, écologistes et citoyennes ont intérêt à se mettre ensemble, à construire des projets alternatifs à la gestion actuelle pour pouvoir l’emporter. Il y a un espoir à Saint-Etienne. Nous avons une base extrêmement solide, pour les votes de gauche en particulier, dans nos quartiers populaires.
Pour l’instant, le rassemblement n’est pas vraiment fait. Pourquoi venir en parler maintenant ?
Tout simplement parce que nous sommes un an avant les élections municipales et que le travail est en cours. Il risque de déboucher dans quelques semaines, dans quelques mois.
Avez-vous besoin de convaincre les autres partis ?
Non, nous sommes au travail. Mais bien évidemment, aujourd’hui, ce qui va concentrer la tension, c’est la sortie du grand débat national et les élections européennes. Viendra ensuite le temps des élections municipales mais il y a vraiment une nécessité à s’unir, tout simplement parce que nous avons un maire sortant, Gael Perdriau, qui décide les choses seul. On le voit sur beaucoup de sujets que vous avez présentés dans le JT. Il est isolé sur la question de l’aéroport, il a des relations de tension avec les autres collectivités territoriales y compris le département, on le voit également via ses relations avec le représentant de l’Etat. Aujourd’hui, le territoire stéphanois et l’agglomération sont isolés du fait d’une gouvernance assez autoritaire et parfois un peu brutale vis-à-vis des partenaires. C’est au détriment des intérêts de notre territoire. Les élus stéphanois ne siègent pas dans les réunions où on est en train de dessiner un certain nombre d’alternatives pour améliorer la desserte entre Lyon et Saint-Etienne. C’était aussi dans l’actualité du jour, encore ce matin, il y a eu un problème SNCF. La politique de la chaise vide n’est pas tenable longtemps. Il faut proposer d’autres alternatives. C’est ce à quoi nous travaillons.
Est-ce qu’une personnalité se dégage pour prendre en main cette liste ?
Comme vous le savez, on travaille en équipe. Cécile Cukierman qui est sénatrice de la Loire, apportera, comme moi, son soutien à la liste. Il y a Olivier Longeon, conseiller municipal qui représente les écologistes. Il y a aussi Pierrick Courbon qui est au conseil municipal. Il est celui qui porte la voix de l’opposition face à Gael Perdriau dans les conseils municipaux. Il travaille beaucoup, il est présent sur le terrain. Ce sera à l’ensemble de cette équipe de déterminer qui conduira la liste. Ce qui est important, c’est d’avancer collectivement. Si la gauche est rassemblée, je pense que nous aurons une bonne surprise.
Avez-vous un calendrier ?
Il faut qu’on se fixe comme calendrier de pouvoir partir en campagne après les élections européennes.
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