Le groupe de travail « présidentiel » dont les membres ont été soigneusement triés sur le volet pour ne pas contredire les engagements de campagne d’Emmanuel Macron propose d’instaurer un service national obligatoire d’un mois pour tous les jeunes à partir de 16 ans, dont une partie -une semaine- s’effectuerait en… internat.
Le rétablissement d’un service national obligatoire n’est ni souhaité par les jeunes, ni par les armées -professionnalisées depuis 2001-, ni souhaitable. Son coût supérieur à 3 milliards d’euros par an pour une génération de 800 000 jeunes est hors de portée sur le plan des Finances Publiques.
Sur le plan matériel, aucune institution de notre pays n’a aujourd’hui la capacité matérielle et humaine d’encadrement pour accueillir des jeunes en internat pendant un mois (le nombre de places vacantes en internat de l’Education Nationale est de 48 000 sur un total de 230 000 places…). La durée d’un mois serait d’ailleurs un facteur de désorganisation majeure dans la vie étudiante ou professionnelle des jeunes.
Les activités évoquée (sportives, l’enseignement des premiers gestes de secours, l’acquisition de réflexe en cas de situation de crise, la transmission des valeurs civiques et républicaines…) sont du ressort de l’Education Nationale et sont déjà enseignées aux élèves français, même si leur place mérite d’être renforcée. La cohésion et la mixité sociale sont des missions essentielles de notre enseignement public.
Plutôt qu’un « moment limité d’un mois », à partir de 16 ans, soit très tard, mieux vaut renforcer, comme nous l’avons fait ces dernières années, par exemple, dans la Loi Egalité et Citoyenneté en 2015, un « parcours citoyen » de l’école à l’université, en favorisant et reconnaissant l’engagement dès le plus jeune âge, avec une montée en puissance du Service Civique, mission d’intérêt général au service d’une collectivité ou association, d’une durée moyenne de huit mois, comme étape-clé pour le plus grand nombre.
C’est en substance ce que dit le rapport de nos collègues députées Emilie Guérel et Marianne Dubois, présenté en février devant la commission de la Défense Nationale, et dont le gouvernement serait bien inspiré de suivre les recommandations.
Le groupe de travail plaide enfin pour l’organisation d’une consultation de la jeunesse sur le service national universel : voilà une très bonne idée qui mérite d’être mis en œuvre très vite !
Régis JUANICO, Député de la Loire
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Crédits photo : Sud-Ouest.fr
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