Ce Jeudi 18 janvier, j’étais l’invité de l’émission « 7 minutes Chrono » animée par Sylvain Carceles et diffusée sur TL7, et qui donne chaque jour la parole à un élu local. Il y a notamment été question de faire un retour sur les 6 derniers mois à l’Assemblée nationale. Nous nous sommes ensuite projetés sur l’année 2018 au travers des dossiers prioritaires. Enfin, nous avons traité de la relève au sein de la fédération socialiste de la Loire.
Voici la retranscription de notre échange:
Sylvain Carceles : Je reçois aujourd’hui Régis Juanico, le député de la 1ere circonscription de la Loire. Nous allons faire un point sur 2018 mais auparavant si vous le permettez, revenons sur les six mois qui se sont écoulés depuis votre réélection au poste de député de la Loire. Je rappelle que vous êtes député du Groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale, qu’est-ce qu’il s’est passé pour vous depuis ces six derniers mois ?
Régis Juanico : Nous n’avons pas chômé à l’Assemblée nationale, le rythme est intense, il l’a toujours été pour moi. J’ai toujours été un député très actif à l’Assemblée nationale mais il y a eu beaucoup de texte de lois qui ont été discutés et puis votés depuis maintenant six mois. Et je ne vais pas lever le pied c’est-à-dire que je reste l’un des députés les plus actifs.
Sylvain Carceles : Oui 53eme sur 572 d’après un classement publié par le capital politique.
Régis Juainco : Je l’avais dit pendant la campagne électorale, dans l’opposition avec Emmanuel Macron, je ne serait pas un opposant systématique. Sur 13 textes qui ont été adoptés depuis Juin. J’en ai voté trois, dont la loi de moralisation dans la vie politique et puis la loi que nous venons de voter il y a quelques semaines aussi sur la fin de l’exploitation des hydrocarbures en 2040. J’ai voté contre neuf textes en particulier le budget 2018, les deux super cadeaux aux plus riches, l’ISF et puis le prélèvement forfaitaire unique et la hausse de la CSG pour les retraités. Et puis contre les ordonnances travail aussi, là dessus je m’étais engagé, on voit les premières conséquences aujourd’hui, avec l’application des 1eres mesures des ordonnances travail, pimkie, PSA, avec plus de précarité pour les salariés. Je me suis abstenu sur un texte qui est le texte sur la sécurité intérieure, vous le savez, aujourd’hui, les policiers et gendarmes attendent beaucoup plus du gouvernement en terme de moyens humains, de renforcement, d’amélioration de leurs conditions de travail. Et c’est sur quoi on demande aujourd’hui au gouvernement d’avancer comme l’avait fait Bernard Cazeneuve il y a un peut plus d’un an, pour améliorer les conditions de travail de nos policiers et de nos gendarmes.
Sylvain Carceles : Régis Juanico vous êtes un des députés qui est le plus expérimenté parmi les députés de la Loire, quelle est l’ambiance aujourd’hui à l’assemblée nationale au vue de cette nouvelle majorité en Marche, de nouveaux nouveaux députés qui siègent à l’assemblée, comment vous pouvez décrire ça par rapport à ce que vous avez connu précédemment ? Vous avez été je le rappelle dans la majorité et puis dans l’opposition.
Régis Juanico : Oui, même si j’ai toujours été un député très libre. Y compris quand j’ai été dans la majorité par rapport à mon propre gouvernement. Donc cette liberté, je continue à en user, vous le voyez je vote les textes quand ils vont dans le bon sens. Je trouve que l’ambiance est plutôt constructive, alors vous me direz il y a eu beaucoup de commentaires les premières semaines sur l’amateurisme, sur la mise en place de la République en Marche. Mais moi je ne voulais pas faire de procès trop tôt, je pense que maintenant cette phase d’apprentissage est derrière nous. Et je dois constater effectivement que sur un certain nombre de sujet, notamment la défense des droits du parlement auxquels je suis très attaché, le fait d’avoir plus d’évaluation et de contrôle face à l’exécutif. Beaucoup de députés en Marche aujourd’hui ont de bonnes intentions et moi je ne serais pas celui qui leur mettra des bâtons dans les roues.
Sylvain Carceles : Dans la posture à priori.
Régis Juanico : Oui et puis je pense qu’il y a maintenant des députés qui travaillent, qui sont engagés, qui sont plus présents dans l’Assemblée nationale. Donc ça fait un changement et puis il y a des profils intéressants qui viennent d’autres milieux qui apportent aujourd’hui de la fraîcheur et du renouvellement. Je ne veux pas condamné aujourd’hui ce que font les députés en Marche même si sur un certain nombre de texte, je le rappelle je suis en opposition très forte à ce gouvernement. Je m’opposerai par contre, effectivement c’est une mesure très populaire, qu’on diminue le nombre de députés. En faisant cela, on va éloigner nos concitoyens et on ne verra plus les députés sur le terrain.
Sylvain Carceles : Projetons-nous en 2018, si vous le permettez en quelques minutes maintenant. Quels vont être les gros dossiers nationaux d’après vous pour cette année 2018, ceux sur lesquels vous allez vous investir?
Régis Juanico : Je me suis beaucoup investi sur la question de la gendarmerie, la rénovation de la gendarmerie à Saint-Etienne, le fait qu’il y ait une nouvelle implantation dans le quartier du Soleil, donc ça, ça a été confirmé par le gouvernement. Les moyens de la justice, j’ai obtenu 8 postes d’ici le 1er Mars 2018 de la part de la Garde des sceaux sur 35 qui manquent aujourd’hui au Tribunal de Grande Instance et puis je suis intervenu fin décembre sur la question de l’enfouissement des déchets à Roche La Molière. Avec tous les élus de Roche La Molière nous sommes aujourd’hui très inquiets sur la demande de Suez, à la fois d’augmenter la capacité d’accueil des déchets qui viendraient d’autres départements et aussi, la durée d’exploitation jusqu’en 2051. Ça voudrait dire très concrètement que’en 2020 et en 2025 Roche La Molière accueillerait entre 30% et 50% des déchets d’Auvergne Rhône-Alpes donc vous voyez beaucoup de camions et là dessus le gouvernement n’a pas été très rassurant. On va attendre la décision du Préfet et du Ministre mais nous allons continuer à nous opposer.
Sylvain Carceles : Ce sera le premier dossier de ce premier semestre sur la circonscription?
Régis Juanico : Oui en 2018 et puis, l’autre dossier sur lequel je vais beaucoup m’investir ce sont les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. J’ai été élu co-responsable du groupe de travail à l’assemblée. Je souhaite que nous puissions faire de la Loire un territoire d’accueil labellisé pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, qu’on accueil sur nos points forts, la gymnastique, le BMX, l’athlétisme, la course à pied.
Sylvain Carceles : C’est-à-dire quand on parle des jeux olympiques, ils vont se dérouler à Paris hormis les matchs du tournoi olympique de football qui se dérouleront là à Geoffroy Guichard. On peut considérer que certaines compétitions annexes pourraient venir s’organiser ici?
Régis Juanico : Voilà, il y aura une phase de labellisation pendant l’année 2018 qu’il faut qu’on prépare ensemble, collectivement pour pouvoir accueillir des sélections, des équipes nationales en préparation et puis des grands évènements sportifs internationaux. Il va y en avoir 150, 200 avant 2024 qui vont avoir lieu sur l’ensemble du territoire français et je crois que notre territoire a beaucoup d’atouts pour accueillir ces grands évènements.
Sylvain Carceles : Régis Juanico, il nous reste 30 secondes, ça va être très court pour parler de la fédération de la Loire du Parti Socialiste. Vous avez annoncé que vous alliez quitter votre fonction de secrétaire fédéral, de responsable ?
Régis Juanico : Oui, que j’occupe depuis 10 ans.
Sylvain Carceles : Parce que vous passer la main ?
Régis Juanico : Oui, exactement, c’est mon rôle dans le département. A la fois d’assurer la relève au niveau du parti socialiste avec l’éclosion d’une nouvelle génération, que ça soit au conseil départemental, au conseil régional et à la fédération de la Loire. Nous sommes deux parlementaires avec Jean Claude Tissot, donc aujourd’hui le PS compte encore dans ce département. Et puis mon deuxième rôle c’est avec d’autres élus de gauche aujourd’hui d’essayer de voir comment on peut recomposer le paysage politique à gauche.
Sylvain Carceles : Pour préparer des échéances ?
Régis Juanico : Oui parce que le PS ne sera plus hégémonique, il y a d’autres forces qui émergent aujourd’hui, il faut qu’on soit rassemblés. Donc notre rôle c’est d’établir ces ponts avec toutes les forces de gauche dans la Loire et ce sera mon rôle.
Sylvain Carceles : Qui pour vous succéder à la tête du parti socialiste ?
Régis Juanico : On verra ça dans quelques semaines, il y a des jeunes qui m’entourent dans mon équipe fédérale notamment mon n°2 Johann Césa et donc nous allons en parler dans quelques semaines.
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