A l’occasion des débats autour du Budget Primitif du Département de la Loire pour 2018, le groupe Loire Solidaire a déposé un amendement pour que le Conseil Départemental s’engage dans une étude sur la refonte des minimas sociaux, en vue d’une expérimentation du revenu de base, rejoignant ainsi l’initiative prise par neuf autres départements : la Gironde, l’Ariège, l’Aude, le Gers, la Haute-Garonne, la Dordogne, l’Ille-et-Vilaine, la Meurthe-et-Moselle, la Seine-Saint-Denis et la Dordogne.
Le Département, collectivité des solidarités humaines, se doit d’être un filet de sécurité social au service des plus fragiles de nos concitoyens.
Or, nous constatons chaque jour les limites, pour ne pas dire parfois les échecs, de notre action de lutte contre la pauvreté. Les bouleversements sociaux et du travail que nous ne pouvons que constater doivent nous amener à revoir en profondeur notre action au service de l’insertion sociale.
Il est temps d’imaginer aujourd’hui ce que sera la protection sociale de demain, face aux mutations dont nous constatons déjà la réalité.
Alors que le Président de la République nous enjoint à l’expérimentation, dans nos territoires, au plus proche des réalités, l’expérimentation du revenu de base représente l’opportunité pour la Loire de prendre une longueur d’avance.
Hélas, alors que le nouveau Président du Conseil Départemental a récemment fait part de son souhait de placer la Loire « à l’avant-garde » et de faire de la Loire un « laboratoire d’innovation », sans a priori ni dogmatisme, celui-ci a raté l’occasion de mettre ses actes politiques en adéquation avec ce discours volontariste, en refusant toute démarche en faveur de l’expérimentation du revenu de base dans la Loire.
Nous déplorons ce manque d’audace. Une fois encore, la Loire se contentera d’être suiviste, quand d’autres territoires inventent déjà les solidarités de demain.
Laisser un commentaire