Semaine du 23 au 29 mai

— Hommage à Michel DURAFOUR —
C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que j’ai appris ce jeudi 27 juillet le décès de Michel Durafour, que l’on savait très affaibli depuis plusieurs mois. Mes premières pensées vont naturellement vers son épouse, Maryse, ses deux enfants Estelle, Jean-Michel et l’ensemble de sa famille, à qui je présente mes plus sincères condoléances.
Avec la disparition de Michel Durafour, c’est l’ensemble des Stéphanois et des Ligériens qui perdent une figure politique exceptionnelle. Maire de Saint-Etienne pendant 13 années, il aura façonné de son empreinte notre ville, qui lui doit notamment son Université. Mais Michel Durafour fut aussi un homme politique d’envergure nationale, appelé plusieurs fois au Gouvernement.
Ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing, Michel Durafour portait une vision juste et très sociale des relations au travail pour défendre les plus faibles, ce qui l’a amené à s’opposer à plusieurs reprises à son « camp politique » d’alors. C’est ainsi qu’il devint une personnalité emblématique de la politique d’ouverture du Président François Mitterrand dont il fut Ministre d’Etat dans le gouvernement de Michel Rocard, en charge de la Fonction Publique et l’un des quatre Ministres ligériens avec Huguette Bouchardeau, Charles Fiterman et Jean Auroux, dans le Gouvernement de Michel Rocard.
Le parcours de Michel Durafour force le respect. Démocrate sincère, humaniste et progressiste, ses convictions profondes l’auront amené à soutenir plusieurs candidat-e-s de gauche lors des séquences électorales les plus récentes. Fidèle soutien de ma suppléante Arlette Bernard lors de toutes ses campagnes cantonales, il fut un modèle et un exemple dans mon engagement politique à Saint-Etienne.
Il avait ainsi accepté très gentiment de parrainer ma première campagne pour les élections législatives en 2007, et fut Président d’Honneur de mon Comité de soutien lors des législatives de 2012, après m’avoir utilement conseillé durant l’exercice de mon premier mandat en tant que Député de la 1ère circonscription de la Loire, dans laquelle il fut lui-même élu pendant 14 ans, tout comme Aristide Briand, dont il fut le filleul.
C’est à ce titre que nous nous étions tous deux retrouvés en 2012 à la cinémathèque de Saint-Etienne dans le cadre de la projection en avant-première du documentaire « Aristide Briand, pèlerin de la Paix », pour lequel nous avions tous deux été mis à contribution par les réalisateurs Jean Navrot et André Picon.
Ayant voué son existence à de multiples engagements publics, il était à lui tout seul un « livre d’histoire », une encyclopédie, fourmillant d’anecdotes sur les péripéties du siècle qu’il avait traversé. Il portait ces dernières années dans les rares conversations que nous avons eues, un regard acéré et pointu sur la vie politique locale et nationale. Ses sages conseils, son regard pétillant et sa gentillesse naturelle nous manqueront.
Régis JUANICO
Député de la Loire
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