En plein Euro 2016, j’ai présenté ce 29 juin un rapport à l’Assemblée nationale sur l’impact des grands événements sportifs internationaux. A l’heure où l’acceptabilité sociale de ces événements fait débat, j’ai mis en avant la nécessité d’évaluer sans complaisance la réalité des retombées économiques mais aussi de prendre en compte l’heritage social et sociétal, notamment en matière de développement du sport pour tous.
Aujourd’hui, les retombées économiques de l’organisation des grands événements sportifs internationaux sont les seules évaluées, alors même qu’elles sont souvent les plus minimes. En l’absence de méthodologie type, les chiffres produits peuvent varier du simple au double, voire du simple au triple en fonction des hypothèses retenues, de la méthodologie et du prestataire choisi.
Les enjeux citoyens, politiques, environnementaux ne sont pas pris en considération dans ces différentes évaluations, et pourtant ils touchent bien davantage la population. L’héritage global des grands événements sportifs internationaux devrait donc pouvoir être mesuré en utilisant des indicateurs comme le développement de la pratique du sport, le bénéfice social, le bien-être collectif…
J’ai donc proposé l’élaboration d’études systématiques, d’outils et de mesures fiables, partagées, ainsi que la création de standards internationaux. Ces études permettraient de gagner en légitimité et en crédibilité auprès de la population et donc de favoriser l’organisation de grands événements sportifs internationaux.
A cette fin, l’Observatoire de l’économie du sport, qui manque cependant de moyens humains et financiers, pourrait être davantage mobilisé. De même, les missions de la Délégation Interministérielle aux Grands Événements Sportifs pourraient voir ses prérogatives étendues en vue de l’évaluation des futurs grands événements.
Enfin, j’ai proposé dans mon rapport de prolonger au-delà de 2017 le prélèvement exceptionnel de 0,3 % sur les sommes misées dans le cadre des jeux de loterie de la Française des jeux (FDJ) lors de ces grands événements afin d’abonder, au sein du Centre national pour le Développement du Sport (CNDS), un fonds dédié au renforcement de la pratique sportive.
29,6 millions d’euros. C’est le montant total record des mises enregistrées sur la finale de l’Euro 2016 remportée par le Portugal aux dépens de la France, dimanche 10 juillet. C’est quasiment la même somme que celle engagée sur les 31 matchs de l’Euro 2012 : 31 millions d’euros…
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire