La société STAUB FONDERIE, de la branche « Zwilling Cuisine » du groupe WERHAHN, a présenté il y a quelques semaines un projet de transfert complet de l’activité de son site ligérien de Roche-la-Molière, sur l’autre site français du groupe, sis à Merville, dans le Nord, ainsi qu’au siège du groupe situé en Allemagne.
L’opération envisagée consisterait en effet à transférer l’ensemble des activités du site de Roche-la-Molière sur le site de Merville, impliquant socialement la mobilité géographique des 59 salariés de l’établissement ligérien, ou, à défaut de consentement, le licenciement desdits salariés pour motif économique.
Compte tenu de la nature des emplois en question et de l’éloignement géographique des sites, c’est bien cette dernière hypothèse qui est aujourd’hui envisagée, pour la totalité des 59 salariés. Les conséquences sociales découlant de la fermeture du site ligérien sont donc catastrophiques.
La situation apparaît difficilement compréhensible pour les personnels concernés, auprès desquels la bonne santé financière du groupe était encore très récemment louée, et leur investissement salué. L’activité sur le site de Roche-la-Molière est soutenue, en raison de la présence dans cet établissement de savoir-faire uniques dans le domaine de la poterie culinaire haut de gamme (émaux majoliques).
L’ensemble des élus locaux partage cette incompréhension, d’autant plus que le rapport d’expertise réalisé par le Cabinet SECAFI, groupe Alpha, présenté en réunion du CCE le 3 mai dernier, fait clairement apparaître que le motif économique de sauvegarde de la compétitivité n’est pas avéré au regard des différents indicateurs relatifs à la situation financière de STAUB, de la branche, et du groupe, et que le projet présenté par la Direction ne pourra pas permettre d’atteindre les objectifs stratégiques qu’elle se fixe.
Une solution alternative au plan proposé, consistant en la réalisation d’un investissement sur le site de Roche-la-Molière dans une nouvelle ligne d’émaillage, moins risquée et moins couteuse financièrement et socialement que le projet actuel, mériterait d’être sérieusement étudiée, tandis que la Direction considère un tel investissement comme non-réalisable pour des raisons techniques, liées notamment à la puissance électrique disponible sur le site, ce qui demanderait par ailleurs à être vérifié auprès d’ERDF.
De toute évidence, il conviendrait, parallèlement aux négociations en cours relatives au PSE, lequel reste largement améliorable, qu’un réel dialogue puisse intervenir entre la Direction, les élus locaux, les services de l’Etat et les organisations syndicales représentant les salariés de Roche-la-Molière.
Cette table-ronde pourrait être l’occasion d’un réel échange quant aux orientations stratégiques de la société et aux solutions les plus à même de répondre aux enjeux de l’entreprise et du groupe pour la poursuite de son développement.
C’est en ce sens que je suis intervenu à la fois auprès de la Direction de STAUB, du Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, ainsi que du Commissaire au redressement productif, du Préfet de la Loire et de l’ensemble des élus locaux, pour demander d’ouvrir la réflexion quant à l’opportunité et à la faisabilité de l’organisation d’une telle rencontre dans les plus brefs délais.
J’attends à ce jour une réponse de l’ensemble des parties concernées.
Crédits illustration : @CGT Staub.
Mon courrier à la Direction générale de STAUB :
Mon courrier au Ministre de l’Economie et de l’Industrie :
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