De nombreuses associations ont fermement condamné les déclarations scandaleuses de Frédéric Lefebvre et de Thierry Mariani, justifiant l’expulsion des ressortissants afghans au nom de la lutte contre les talibans. Je m’associe pleinement à cette indignation et j’estime qu’un élu de la République ne peut jouer avec les malheurs de tout un peuple pour justifier les misérables actions de son gouvernement. Les expulsions d’Afghans sont pour les socialistes, et pour beaucoup de Français, une honte.
La fuite des Afghans de leur pays est le résultat direct de la guerre en Afghanistan. Pour certains, il s’agit de préserver ce qu’il leur reste, à savoir leur intégrité physique, puisqu’ils n’ont plus rien là-bas. Pour ceux-là, qui ont choisi la France, M. Mariani devrait aussi avoir de l’estime.
Il en va de l’honneur d’une démocratie, et de la République française plus que toute autre, de protéger les citoyens de pays en guerre, conformément au droit international et en cohérence avec ce qui fonde l’identité de la France.
La lâcheté et le cynisme sont désormais la marque de fabrique d’un pouvoir qui n’hésite plus à faire des thèses les plus dures d’une partie de l’extrême droite son bréviaire gouvernemental. Expulsions des Afghans, clichés sur les jeunes musulmans, débat sur la burqa, confusion volontaire entre identité nationale et questions d’immigration sont autant de signes d’une inquiétante dérive.
Les Français ne tomberont pas dans le piège qui leur est tendu : pour éviter d’avoir à répondre de son bilan catastrophique, le gouvernement est prêt à tourner le dos aux valeurs qui fondent notre pacte républicain : la défense intransigeante des droits de l’homme.
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Merci de cette “défense intransigeante” des droits de l’Homme. En violant le droit “tout court”, puisque le gouvernement français a reconduit ces afghans sans l’accord de réadmission du gouvernement afghan, la droite nous prépare tous à la mise entre parenthèses de l’Etat de droit quand le Prince le décide. Amicalement Daniel Boitier