Semaine du 23 au 29 mai

Le 12 mai dernier, le gouvernement a lancé un plan de mobilisation pour la rentrée 2015 sur l’apprentissage et la formation des demandeurs d’emploi pour atteindre l’objectif présidentiel des 500 000 apprentis à l’horizon 2017. A cette occasion, plusieurs propositions formulées dans le rapport que j’ai rédigé avec mon collègue Jean-Frédéric Poisson sur la mobilité sociale des jeunes ont été reprises.
L’apprentissage permet aux entreprises de transmettre des savoirs de manière efficace et aux jeunes de se qualifier autrement que par les voies de la formation initiale académique. C’est un levier puissant d’insertion professionnelle. Or il est encore insuffisamment développé en France et les entrées en apprentissage tendent à se ralentir.
Dans mon rapport sur l’évaluation des politiques publiques en faveur de la mobilité sociale des jeunes nous souhaitions notamment revaloriser réellement la filière et les métiers techniques et manuels. Pour ce faire, une campagne de communication nationale a été lancée. Cette promotion de l’apprentissage s’appuie également sur un réseau d’ambassadeurs régionaux de l’apprentissage animé au niveau national par le gouvernement et M. Gerard Mestrallet, ambassadeur de l’apprentissage.
Le président de la République a pour objectif d’atteindre le nombre de 500 000 apprentis à l’horizon 2017. Dans le rapport, nous souhaitons le respect de cet objectif ambitieux en s’appuyant sur une croissance des effectifs pour les niveaux inférieurs au bac, et garantie par une augmentation des financements publics en faveur de ce segment de l’apprentissage.
De nombreuses mesures mises en place ont pour unique but de financer l’apprentissage. La dernière en date est la mise en place de l’aide « TPE jeunes apprentis » qui permet la gratuité du contrat d’apprentissage la 1ère année pour les entreprises de moins de 10 salariés qui recrutent un jeune de moins de 18 ans. La bourse de l’apprentissage qui sera mise en place dès la rentrée 2015 et le recrutement prévu de 10 000 apprentis, dont 4 000 dès 2015, dans les ministères et établissements publics accentuent l’effort public en faveur de ce secteur. Les autres mesures, déjà revues, simplifiées et confortées, demeurent inchangées.
Puis, nous souhaitions la levée des freins à l’apprentissage en matière de double logement, de permis de conduire et d’insuffisance dans la maîtrise des compétences de base (notamment en matière d’illettrisme). Le plan investissement avenir (PIA), ainsi que la convention Etat – ANRU, ont permis de financer la construction de logements destinés aux apprentis.
Plus directement, nous prévoyons désormais d’accompagner les jeunes en amont de leur entrée en apprentissage et lors des premiers mois pour prévenir les ruptures du contrat. Ainsi, dès la rentrée 2015, sera mise en œuvre le dispositif « réussite apprentissage » pour accompagner 10 000 jeunes dans les territoires où les besoins sont particulièrement forts en ce domaine.
Lutter contre le chômage suppose de soutenir la croissance en menant les réformes dont notre pays a besoin. Mais la lutte contre le chômage nécessite également que l’État, les Régions, les partenaires sociaux, et tous les acteurs des politiques de l’emploi, mobilisent l’ensemble des leviers dont ils disposent et notamment l’apprentissage. Un nouveau plan d’action pour la rentrée 2015 est donc une nouvelle étape dans la mobilisation.
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