Le sport amateur souffre. C’est du jamais vu. Avec la pandémie du Covid-19, le monde du sport est à l’arrêt complet. Tous les entraînements collectifs et les compétitions locales, départementales et régionales sont suspendus.
Les championnats ont été interrompus définitivement pour le basket et le handball. Dans d’autres sports collectifs comme le rugby ou le volley-ball, ce sont les championnats régionaux qui ont été stoppés. Les matches de football sont reportés à une date… inconnue et incertaine à cette heure.
Le week-end dernier, des manifestations sportives d’envergure auxquelles nous avons l’habitude de participer tous les ans à Saint-Etienne comme la course de l’Ekiden du Coquelicot 42 ou le grand prix cycliste de l’ECSEL ont du être annulés.
Les championnats de France d’escalade de vitesse qui devaient avoir lieu au gymnase Gachet ont été reportés. Des rassemblements associatifs liés à l’activité des clubs amateurs comme les festivités du centenaire du District de Football de la Loire prévu initialement le 16 mai au Zénith ont du être reportées au 28 novembre prochain…
On évoque beaucoup les conséquences financières et économiques -certes substantielles- dans le sport professionnel, mais elles seront tout autant sérieuses pour le sport amateur qui concerne directement 350 000 clubs, plus de 3 millions de bénévoles et 16 millions de licenciés.
De nombreuses associations sportives vont souffrir du fait de l’annulation des matchs et des tournois de printemps comme les plateaux jeunes de foot ou d’autres sports collectifs. Ces rencontres sportives génèrent des recettes de buvette tout comme les manifestations organisées à cette époque de l’année comme les lotos ou soirées dansantes, sources de rentrées financières pour les clubs.
Le monde du sport n’a pas le choix et doit s’adapter : il s’agit de faire face collectivement à ce grand défi sanitaire inédit depuis plusieurs décennies. Comme pour l’ensemble de nos concitoyens, la priorité absolue doit être la préservation de l’intégrité physique et de la santé de tous les sportifs. Mais nous devons sauver l’écosystème associatif du sport.
Dans cette période, l’heure est à conforter la vie associative et l’engagement bénévole indispensable au sport amateur : les subventions de l’Etat et des collectivités territoriales y compris pour des compétitions annulées doivent être maintenues. C’est une question de survie pour de nombreuses structures.
La majorité des ressources des clubs sportifs dans nos territoires proviennent de sponsors locaux, artisans ou commerçants, qui vont subir de plein fouet les conséquences économiques de la crise sanitaire.
Je souhaite aussi la création d’un fonds de solidarité au niveau national dont les ressources financières pourraient être issues soit d’une contribution exceptionnelle des équipementiers sportifs soit de l’augmentation des taxes affectées au financement du sport comme celles sur les jeux, les paris sportifs -secteur d’activité qui souffre à l’heure actuelle- ou la taxe Buffet.
C’est pourquoi, il est important d’évaluer l’impact financier, économique et social de la crise sanitaire sur les clubs amateur.
Je salue l’initiative d’une start-up stéphanoise et de son dirigeant Mickael Bardes, la Centrale du Sport associée au groupe de réflexion Sport et Citoyenneté qui ont mis au point un questionnaire accessible à tous les clubs amateurs pour mesurer l’impact de la crise.
Le questionnaire est accessible ici : www.agirpourlesportamateur.fr du 30 mars au 24 avril.
Le rapport global dressera un état des lieux national de la situation et le rapport personnalisé permettra à chaque club de communiquer en local, auprès de vos licenciés et bénévoles, mais aussi des collectivités territoriales et de vos partenaires privés, en amont de la reprise de la saison 2020-2021 à venir.
J’invite tous les clubs sportifs de la 1ère circonscription et plus largement de la Loire à répondre à cette enquête.
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