Le peuple français souverain a tranché. Emmanuel Macron, largement élu face à Madame Le Pen, est ce soir le Président de la République de tous les Français.
Je veux remercier tous nos concitoyens qui, dans cette période troublée, se sont engagés clairement pour faire échec au projet autoritaire, raciste et antisocial du Front National.
Mon soulagement ce soir est à la hauteur de mes inquiétudes pour l’avenir.
La première mission d’Emmanuel Macron devra être de réconcilier un pays fracturé de toutes parts sur le plan économique et social, dans un contexte de défiance démocratique inégalé, qui se traduit par une participation électorale en forte baisse au second tour – le plus mauvais chiffre depuis 1969 – et un nombre record de bulletins blancs et nuls. Ces chiffres témoignent aussi d’une insatisfaction très forte vis-à-vis de l’offre politique de ce second tour.
Plus inquiétant pour l’état de santé de notre démocratie, l’extrême-droite n’a jamais été aussi forte dans les urnes et obtient ce soir un nombre de suffrages historiquement élevé.
Il n’y aura pas d’état de grâce pour le nouveau chef de l’Etat. Beaucoup d’électeurs ont voté au second tour par défaut ou par rejet, plus que par adhésion au projet d’Emmanuel Macron.
Les élections législatives seront donc déterminantes pour tous ceux qui, à gauche, ne se sont pas reconnus dans le projet du nouveau Président et ne souhaitent pas lui accorder un “chèque en blanc”, en particulier en ce qui concerne la réforme annoncée du code du travail par ordonnances et certaines de ses propositions éducatives ou fiscales.
Ces élections ne seront pas une photocopie du scrutin présidentiel. Les électeurs de gauche qui se sont éparpillés sur plusieurs candidatures au 1er tour en votant “utile” pourront faire un choix clair pour que leur voix soit représentée demain à l’Assemblée Nationale.
Régis Juanico
Député de la Loire
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