Depuis 1999, les Nations-Unies ont proclamé le 25 novembre journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, cette violence étant définie comme tout acte portant un préjudice physique, sexuel ou psychologique dans la sphère privée ou publique. Cette date a été choisie en mémoire des trois soeurs Mirabal, militantes des droits de l’Homme en République Dominicaine, brutalement assassinées sur les ordres du dictateur Rafael Trujillo en 1960.
En France, les femmes subissent 48 000 viols par an. Au cours de leur vie, 11% des femmes ont été victimes d’agressions sexuelles et seulement 8% des femmes osent porter plainte après un viol. Une femme sur dix est victime de violences conjuguales et une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint. Selon un récent sondage CSA.Amnesty international pour Aujourd’hui en France, près d’un Français sur trois avoue connaître une femme qui subit des violences au sein de son couple.
Ces chiffres sont proprement insupportables. Il faut savoir que le viol conjugual n’est reconnu dans le Code Pénal que depuis 2005. La loi du 4 avril 2006 sur le “renforcement de la prévention et de la répression des violences dans le couple” prévoit l’éviction du conjoint violent du domicile conjugual ne va pas assez loin. A l’instar de l’Espagne depuis 2004, la France doit se doter d’une loi-cadre contre la violence de genre et mettre en place des mesures pour sensibiliser la société contre ces violences, aider et soutenir les victimes et leurs proches, punir les agresseurs. Le PS propose de s’engager dans cette voie dès 2007 en proposant un grand plan de lutte contre les violences conjuguales et familiales.
Régis