Le peuple français souverain a tranché. Emmanuel Macron, a été réélu avec 58,5% des voix à la présidence de la République face à Marine Le Pen.
C’est un soulagement de voir que les Français ont rejeté une nouvelle fois les idées et le projet mortifère de l’extrême-droite dans un pays fracturé et divisé de toutes parts.
Mais le résultat de ce second tour est extrêmement inquiétant sur l’état de santé de notre démocratie avec le recul de près de 8 points du score du président de la République par rapport à 2017 et le meilleur score jamais obtenu par l’extrême-droite dans une élection.
Depuis la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen a gagné 2,65 millions de voix et Emmanuel Macron en a perdu 1,96…
L’heure ne peut pas être au triomphalisme pour les partisans du président de la République quand on sait que la moitié des électeurs qui ont déposé un bulletin Macron dans l’urne l’ont fait pour faire barrage à l’extrême-droite.
Ces chiffres témoignent d’une insatisfaction très forte vis-à-vis de l’offre politique de ce second tour dans un contexte de défiance démocratique inégalé, qui se traduit par une abstention record depuis 1969 au delà de 28%.
Les élections législatives seront donc déterminantes pour tous ceux qui, dans le camp de la gauche et des écologistes ne se reconnaissent pas dans le projet d’Emmanuel Macron et ne souhaitent pas lui accorder un nouveau « chèque en blanc ».
Ces élections ne seront pas une photocopie du scrutin présidentiel.
J’appelle toutes les forces de gauche et les écologistes dans leur diversité à s’unir dès maintenant dans l’ensemble du pays sous la bannière de l’Union Populaire comme l’a proposé Jean-Luc Mélenchon mardi dernier afin de défendre dans toutes les circonscriptions des candidatures communes et d’élire un maximum de députés les 12 et 19 juin prochains.
Le 10 avril, les électrices et les électeurs ont placé Jean-Luc Mélenchon aux portes du second tour et largement en tête des candidatures de la gauche et de l’écologie.
Ce résultat lui donne la responsabilité et la légitimité pour organiser les conditions de l’unité, seule stratégie possible pour l’emporter collectivement en juin à l’occasion des élections législatives.
Il a clairement dit entre les deux tours de l’élection présidentielle qu’il souhaitait, à partir de l’Union populaire, bâtir un rassemblement pour qu’une majorité politique de gauche et écologiste gouverne le pays.
C’est une bonne nouvelle et une étape cruciale pour parvenir à l’unité ! Nous devons saisir cette main tendue.
Les forces de gauche et écologiste doivent s’engager à répondre favorablement à la proposition de Jean-Luc Mélenchon et d’en discuter en toute transparence, en dépassant les divergences qui peuvent éloigner les uns des autres, dans le respect de chacune et de chacun, les conditions, les modalités et le contenu d’un programme de gouvernement partagé.
Que ce gouvernement soit dirigé par le candidat de l’Union populaire est légitime au regard du résultat de l’élection présidentielle.
Cette discussion stratégique préalable au cours de la semaine doit rapidement aboutir à un accord électoral permettant la mobilisation la plus large possible des citoyennes et des citoyens, la victoire de la gauche et des écologistes les 12 et 19 juin.
Plus de 90% des électeurs de gauche et écologistes veulent l’union aux élections législatives.
Rien ne justifierait que nous ne soyons pas à la hauteur.
Autour de l’Union Populaire, dans le respect de la pluralité et de tous, le rassemblement est possible pour gagner en juin et construire la suite ensemble.
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