Les urnes viennent de livrer leur verdict, après une campagne tout à fait particulière qui s’est déroulée dans un contexte général de lassitude et de confusion, après deux ans de pandémie, de crise sanitaire et sociale et sur fond de guerre en Ukraine. L’abstention est très élevée ce soir : 26%, soit la plus forte enregistrée sous la Vème République, après celle d’avril 2002.
Le score obtenu par Yannick Jadot, candidat écologiste, est une déception. Elle ne doit pas décourager les écologistes et les militants de gauche de mener les combats nécessaires et urgents pour le climat.
A l’évidence, la crise climatique et environnementale n’a pas réussi à s’imposer dans cette campagne, malgré la parution des deux derniers rapports du GIEC très alarmistes sur l’avenir à court terme de notre planète, l’irruption, avec la guerre en Ukraine, des enjeux de souveraineté énergétique et alimentaire liés à la dépendance de notre approvisionnement en gaz et pétrole vis-à-vis de la Russie.
Je veux féliciter Jean-Luc Mélenchon pour sa campagne dynamique qui a su fédérer beaucoup de ceux qui, à gauche ou écologistes, ont espéré sincèrement pouvoir déjouer le scénario écrit depuis près de 5 ans.
L’extrême droite se qualifie à nouveau pour le second tour et enregistre un total dépassant largement les 30%. En 2017, Emmanuel Macron s’était présenté comme le meilleur rempart face à Marine Le Pen. Cinq ans après, elle n’a jamais été aussi proche du pouvoir.
Je veux faire une claire distinction entre des adversaires politiques et des ennemis de la République. Aucune voix supplémentaire ne doit aller à l’extrême-droite et j’appelle à faire battre Marine Le Pen.
Je retiens également de ce soir qu’il n’y a de toute évidence pas de majorité politique pour la mise en application du projet de régression sociale porté par Emmanuel Macron : retraite à 65 ans, conditionnalité du RSA, libéralisation du service public de l’Education Nationale, etc.
La gauche et les écologistes totalisent 32 % des voix. Emmanuel Macron doit en tenir compte : il ne peut espérer gagner sans eux.
La bataille des législatives sera par ailleurs déterminante. Il est indispensable que les responsables de gauche et écologistes puissent, demain, se rassembler et lutter pied à pied contre la droite et l’extrême droite à l’Assemblée nationale.
Régis Juanico
Député de la Loire
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Je suis entièrement d’accord avec vous….. Mais 5 ans de cette politique, avec une inflation majeure, une politique de santé minable, et tout ça avec un air méprisant et condescendant.. Non merci… Je n’ai pas oublié les soignants suspendus pour protéger les patients.. Alors que mes anciennes collègues vaccinées et positives au COVID vont travailler.. Cherchez l’erreur..
Mr Macron veut “emmerder” les non vaccinés, mais même de façon “sympathique”, je ne l’accepte pas…
Bien cordialement. Françoise Merchionne