Semaine du 23 au 29 mai

Aux côtés de tous les acteurs : Inspection générale, l’Association pour l’enseignement de l’EPS, la Revue EPS, des syndicats (Snep et SE-UNSA), les fédérations scolaires (Usep et UNSS), des représentants universitaires (le CNU STAPS, le C3D, le GNDES ou encore l’Insep), et les étudiants (Anestaps) pour défendre le service public de l’EPS et de l’enseignement des Activités Physiques et Sportives et Artistiques.
« Nous sommes face à un paradoxe.
Le service public de l’EPS et de l’enseignement des APSA dispose d’une force et d’atouts incroyables : 40 000 enseignants d’EPS, les professeurs des écoles, les enseignants en STAPS et les étudiant qui se destinent au professorat, trois fédérations sportives scolaires : l’USEP, l’UNSS et la FFSU…
Et pourtant, au lieu de conforter, de renforcer ce service public, on s’acharne ces dernières années à le fragiliser, à le déstabiliser :
– le nombre de postes ouverts au concours du CAPES externe est passé de 870 en 2017 à 680 en 2022,
– le volume horaire de l’EPS dans la formation des professeurs des écoles a été diminué de 33% en 2021,
– l’intégration du ministère des sports au ministère de l’Education Nationale n’a pas produit de dynamique ou de « synergies » pour l’activité physique à l’école en témoigne l’engagement jamais tenu de 1000 sections sportives scolaires supplémentaires faite en 2017…
– pendant la pandémie, l’EPS n’a pas été considérée comme une discipline fondamentale, vitale pour la santé physique, psychique des élèves et des étudiants.
Les gymnases ont été fermés en décembre 2021, les piscines encore plus longuement, alors que cette période aurait pu être l’occasion de développer des activités collectives de plein air à travers des campus actifs à l’université et le renforcement de l’EPS dans le second degré.
Pire, la crise sanitaire a été le prétexte à des tentatives de substitution, d’externalisation des heures d’associations sportives des professeurs d’école et des enseignants d’EPS à des prestataires extérieurs dans le cadre du dispositif 2S2C (sport, santé, civisme, citoyenneté) à la sortie du 1er confinement en juin 2020. Un échec total avec seulement 2,5% des élèves du 1er degré concernés…
Plus récemment, le dispositif « 30 mn d’activité physique quotidienne à l’école » sans définition claire de son articulation aux heures d’EPS obligatoires a été développé dans 8000 écoles élémentaires sur 30 000 et une circulaire du Ministère de l’Education Nationale a été publié dans le cadre du dispositif « une école, un club » prévoyant le financement par Paris 2024 du financement d’interventions d’éducateurs sportifs à l’école sous forme de coupons Génération 2024.
Lors de l’examen de la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport adoptée in extremis dans les « arrêts de jeu » du quinquennat, nos amendements avec Marie-George Buffet visant à renforcer le rôle et la place de l’EPS en première lecture ou mes amendements visant à mieux reconnaître la formation universitaire des enseignants en Activité Physique Adaptée en seconde lecture ont été déclarés… irrecevables.
Le texte consacre dans son article 3bis B une fragilisation assumée de l’USEP. Nos amendements prévoyant la création obligatoire d’une association sportive scolaire dans chaque établissement scolaire du 1er degré ont été écartés au profit de la possibilité de créer des Alliances Éducatives Territoriales aux contours flous : sport, culture, civisme, citoyenneté…
Ensemble, nous devons être attentifs et faire preuve d’une extrême vigilance par rapport au risque réel d’uné dégradation progressive du service public de l’EPS. L’EPS ne se réduit pas au « savoir-bouger » !
Je vous souhaite de bons travaux ce week-end à Rennes pour renforcer l’EPS de la maternelle à l’université ! »
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