L’ANSES, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, l’environnement et du travail, a publié ce mardi 15 février, les résultats de son expertise relative aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes.
La quasi totalité de la population française est exposée à un risque de détérioration de sa santé par manque d’activité physique ou sédentarité : aujourd’hui, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice, selon l’agence.
Ces résultats permettent de compléter les données identifiés dans notre rapport parlementaire avec ma collègue députée Marie Tamarelle-Verhaeghe de juillet dernier intitulé « La sédentarité : Une bombe à retardement sanitaire » et l’étude de l’Anses de 2020 concernant le manque d’activité physique chez les jeunes.
Selon cette étude de 2020 portant sur les chiffres des années 2015-2016, deux tiers des jeunes de 11 à 17 ans présentent un risque sanitaire préoccupant avec plus de 2h d’écran et moins de 60 minutes d’activité physique par jour et un jeune sur deux présentent un risque sanitaire très élevé avec plus de 4h30 d’écran et/ou moins de 20 min d’activité physique par jour.
Pour mesurer les niveaux d’exposition au manque d’activité physique et les risques associés pour les adultes, l’Anses s’est basée sur deux études qu’elle avait réalisées en février 2016 et juin 2017 (qui excluaient les femmes enceintes et ménopausées).
Il ressort de son analyse que les femmes sont plus exposées à un manque d’activité physique.
En effet, 70% d’entre elles sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42% des hommes.
Concernant la sédentarité, passer plus de 8 heures par jour en position assise expose à un risque pour la santé, relève l’Anses. Il peut s’agir de temps passé devant un écran ou en position assise (par exemple en voiture ou au travail).
Les adultes à faible niveau d’études et les moins de 45 ans sont les plus touchés.
Globalement, 38% des adultes sont exposés à plus de huit heures de sédentarité par jour, pour les moins de 45 ans, ce taux monte à 42 %. Un Francilien s’expose à deux heures de sédentarité de plus qu’un habitant en zone rurale.
Les risques pour la santé sont multiples : les dangers liés à l’insuffisance d’activité physique et la sédentarité sont notamment un risque accru de maladies d’origine cardiovasculaires, de diabète, de certains cancers.
Ils sont d’autant plus élevés que les expositions sont cumulées. Ainsi en France, plus d’un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité élevé et une activité physique insuffisante, souligne l’Anses.
La littérature scientifique montre qu’à partir de huit heures, les risques augmentent de 12 % pour la mortalité générale, de 22 % pour le risque de décès cardio-vasculaire, de 25 % pour la dépression.
Autre donnée : un sixième de la population présente un risque de mortalité cardio-vasculaire 45 % plus élevé uniquement parce qu’il regarde trop la télévision, alerte encore l’Anses. Inquiétants, ces constats sur le temps d’écran sont aggravés par la crise sanitaire et ses confinements successifs.
Les différents niveaux d’activités pour être bonne santé, sont selon l’agence :
1- Pratiquer une activité de 30 minutes, 5 fois par semaine. 2- Réaliser du renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine.
3- Réaliser des exercices d’assouplissement 2 à 3 fois par semaine.
La promotion des modes de vie favorables à la pratique d’activités physiques et à la lutte contre la sédentarité pour prévenir les risques sanitaires doit constituer une priorité des pouvoirs publics selon l’ANSES.
L’Anses préconise, en complément des initiatives personnelles, des actions collectives et de long terme par la création d’un environnement global favorable à l’évolution des comportements avec des actions dans le secteur de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, des modes de transport et de l’organisation du temps et des espaces de travail.
Selon le professeur de l’ANSES Irène Margaritis, « c’est l’organisation même de nos modes de vies qui est à revoir : que ce soit dans l’espace public, en laissant davantage de place aux mobilités actives comme le vélo ou la marche, ou sur le lieu de travail, en favorisant la pratique sportive et en limitant les temps de sédentarité, ou encore dans le système scolaire en augmentant l’espace et le temps dédiés aux activités physiques et sportives ».
En tant que délégué au Sport et à l’éducation populaire dans la campagne de Yannick Jadot pour l’élection présidentielle, je m’engage à mettre la lutte contre la sédentarité et la promotion de l’activité physique au cœur des politiques publiques : lire l’article ici.
Les résultats détaillés de l’étude l’ANSES sont à lire ici.
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il faudrait penser à libérer les gens des con traintes pour qu’ils puissent pratiquer des activités physique.
merci Régis pour ton investissement politique
Super les petits schémas et très parlants
Janine