Depuis ce jeudi 29 juillet, la Terre n’a théoriquement plus aucune ressource à offrir à l’humanité et la pression humaine a dépassé les capacités de régénération des écosystèmes naturels pour 2021.
L’humanité vit à crédit, comme chaque année depuis plus de cinquante ans Le « jour du dépassement » calculé par l’ONG américaine Global Footprint Network est revenu à son niveau d’avant Covid de 2019.
Cette date est calculée en croisant l’empreinte écologique des activités humaines planétaires et la biocapacité de la Terre.
L’ONG américaine Global Footprint Network calcule les surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées par les humains et les met en rapport avec la capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets et rejets produits par nos activités, notamment la séquestration du CO2.
Le « jour de dépassement », n’arrête pas d’avancer depuis cinquante ans. Il était fixé au 29 décembre en 1970, au 4 novembre en 1980, au 10 octobre en 1990, au 22 septembre en 2000 et au 6 août en 2010.
Aujourd’hui, au rythme auquel l’humanité consomme et épuise les ressources planétaires, il faudrait 1,7 Terre pour subvenir à la population mondiale.
En 2020, cette date avait été repoussée de trois semaines sous l’effet des confinements liés à la pandémie de Covid-19, qui a ralenti les activités humaines.
Le rebond de 2021 s’explique par une hausse de l’empreinte carbone de 6,6 % et par une diminution de la biocapacité forestière mondiale de 0,5 %, due en grande partie au pic de déforestation en Amazonie.
Concrètement, le « poumon de la planète » aspire de moins en moins de CO2. Pire encore : il y a quelques mois, une étude publiée dans Nature a conclu que pour la première fois l’Amazonie perçue comme un rempart au réchauffement climatique rejetait plus de dioxyde de carbone qu’elle n’en absorbait.
Cette année, ce jour symbolique a cependant une résonance particulière, à la suite des inondations ayant submergé l’Europe et la Chine, et des incendies et sécheresses qui frappent l’Ouest américain.
Des phénomènes météorologiques extrêmes directement liés au dérèglement climatique engendré par l’activité humaine, selon les climatologues.
L’annonce de ce « jour de dépassement » au 29 juillet arrive en même temps que la mise en garde de 14 000 scientifiques ce mercredi dans la revue BioScience: «Les signes vitaux de la planète s’affaiblissent sous les coups de l’économie mondiale. On approche des points de rupture climatiques».
Sur ces 31 « signes vitaux » de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent en effet des records, selon les chercheurs.
Ils considérent que les gouvernements ont, de manière systématique, échoué à s’attaquer aux causes du changement climatique : « la surexploitation de la Terre ».
Global Footprint Network propose plusieurs solutions pour inverser la courbe d’accélération du Jour du dépassement :
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