Je suis intervenu sur Sport 7 de TL7 Loire pour évoquer la Mission d’information sur les droits audiovisuels que je préside.
« On a créé avec le rapporteur Cédric Roussel une Mission d’information à l’Assemblée Nationale que je préside sur la question des droits audiovisuels et du financement du Sport. Cette mission s’intéresse en particulier au football professionnel qui représente 85% des droits audiovisuels aujourd’hui : 1,8 milliard d’euros.
Pourquoi ? Parce qu’il y a eu le scandale de Mediapro, il y a quelques mois et effectivement, il y a aujourd’hui des signaux extrêmement inquiétants, sur la soutenabilité financière des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, les clubs professionnels français.
Comme vous le savez, on s’achemine vers une saison pour 2021, où les clubs auraient près de 2,8 milliards de dépenses mais seulement 1,7 milliard de ressources !
On sait, aujourd’hui que pour beaucoup de clubs, s’ils n’ont pas des ressources significatives de leurs actionnaires, quand ils en ont, ne pourront pas survivre tout simplement avec un tel niveau de déficit d’exploitation.
Nous réfléchissons sur 3 pistes extrêmement importantes : la première, c’est de réduire la télé-dépendance. Nous avons des clubs de football en France, qui dépendent jusqu’à 75% des droits-télé pour leurs ressources financières. Les autres clubs européens qui ont des ambitions sur le plan sportif, ont réduit cette dépendance et ont diversifié leurs ressources, notamment en matière de sponsoring, d’expériences-match ;
On est devant le chaudron de Geoffroy-Guichard : comment on exploite un stade et comment on diversifie aussi les ressources d’un club qui a des ambitions européennes.
Le deuxième chantier, il est sur la visibilité des matchs de la Ligue 1. Aujourd’hui, il y a simplement 5% d’heures de Sport qui sont sur des chaînes gratuites et nous estimons que ce n’est pas normal. Il faudrait, y compris pour le football, que nous ayons un certain nombre de matchs de la Ligue 1, de la Ligue 2, qui soient diffusés gratuitement et aussi pour le Sport féminin, sur des chaînes non-payantes ou cryptées.
Et puis, le troisième enjeu : qu’est-ce qu’on fait des autres disciplines sportives en matière de solidarité financière plus fort entre le sport professionnel et le sport amateur : pour le handball, pour le volley, pour le basket, pour le cyclisme, pour l’athlétisme…
Donc, nous avons une réflexion globale sur le sport professionnel et comment on peut mieux redistribuer notamment des ressources que nous captons à travers les taxes affectées : celles sur la taxe Buffet qui est la solidarité entre le sport amateur et professionnel, celle sur les paris sportifs et aussi sur les jeux d’argent et de hasard. »
Rerouvez ci-dessous l’intégralité de mon intervention :
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