Après une première réponse insipide et décevante de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal à notre interpellation sur les conséquences injustes de la réorganisation des études santé pour les étudiants de première année (Pass/L.as) et de 2e année (PACES), nous avons décidé avec le sénateur Jean-Claude Tissot d’écrire au président de l’Université Claude Bernard de Lyon 1, Frédéric Fleury et aux doyens des facultés de médecine de Lyon.
Alors qu’au niveau local, l’université de Saint-Etienne n’a toujours pas communiqué les capacités d’accueil pour les étudiants en Pass/L.as de 1ère année, l’université de Lyon les a publiées avec l’annonce d’une augmentation des capacités d’accueil des filières de médecine de 18% soit 940 places.
Les étudiants stéphanois dépendent pour les filières maïeutique, pharmacie et dentaire de l’université de Lyon.
Nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir dans le courrier adressé le 29 avril dernier aux seuls étudiants lyonnais par les doyens des universités de Lyon que les places offertes par Lyon aux étudiants stéphanois avaient diminué d’une place en maïeutique (11 contre 12 l’an dernier) et de 3 places en pharmacie (52 contre 55 l’an dernier), alors qu’elles ont augmenté pour les étudiants lyonnais.
Au-delà de l’iniquité qui est faite aux primants stéphanois et que nous dénonçons, c’est un camouflet pour toute la population de la Loire, de la Haute-Loire et du nord de l’Ardèche qui voit ainsi le nombre de ces futurs sages-femmes et pharmaciens diminuer -11 sages-femmes et 52 pharmaciens formés par an- alors même que l’ARS alerte sur le besoin de former plus de soignants sur notre territoire.
De plus, le nombre de places prévues pour les étudiants PASS-LAS (1ère année) par rapport au PACES (2e année) est de 48 % à Lyon contre 40 % à Saint Etienne…
Cette inégalité de traitement entre les deux universités lyonnaises et stéphanoises est tout simplement inacceptable.
Nous n’acceptons pas que la promotion 2020/2021 soit sacrifiée en terme de chance de réussite, puisque les primants de cette année doivent partager les places avec les redoublants de PACES alors qu’ils n’ont pas le droit de redoubler et que les modalités de la seconde chance sont inconnues.
Vous trouverez ci-dessous notre courrier :
Monsieur le Président,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation rencontrée par les étudiants et étudiantes de la faculté de médecine Jacques Lisfranc de Saint-Étienne souhaitant s’orienter vers les filières pharmacie et maïeutique, filières dépendantes de l’université Claude Bernard Lyon I.
Dans un récent courrier adressé aux étudiants et étudiantes de votre université, vous avez indiqué une augmentation de 18% des capacités d’accueil dans la filière médecine, pour un nombre total de 940 places. Cette augmentation, qui s’inscrit dans la nouvelle organisation des études de santé prévue par la loi du n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, est à saluer. Toutefois, il semblerait que ce renforcement des capacités d’accueil ne se traduise pas par des places supplémentaires accordées aux étudiants et étudiantes issus de la faculté de médecine de Saint-Étienne. En effet, les membres du collectif « PASS-LAS Saint-Étienne 21 » nous ont fait part de leur étonnement en constatant la diminution d’une place en maïeutique et de trois places en pharmacie pour les étudiants et étudiantes ayant effectué leurs premières années à l’université Jean Monnet à Saint-Étienne.
Dès lors, en cette année de transition, l’iniquité dans les places accordées par cette indispensable augmentation est malheureusement indéniable entre les étudiants et étudiantes des deux universités. Les objectifs de formation de futurs soignants et soignantes restent pourtant particulièrement élevés (11 sages-femmes / maïeuticiens et 52 pharmaciennes et pharmaciens) pour les territoires de la Loire, de la Haute-Loire et du nord de l’Ardèche, et ne pourront pas être atteints en cas de baisse des effectifs dans les filières de la région.
Ainsi, nous tenons à appuyer la demande formulée par le collectif «PASS-LAS Saint-Étienne 21 » pour que l’augmentation des places décidée pour les filières pharmacie et maïeutique soit proportionnée de manière logique par rapport aux objectifs de formation et aux spécificités liées à la nouvelle organisation des études de santé. Cet effort sera, nous l’espérons, appliqué pour la filière d’ontologie.
Vous remerciant par avance de la prise en compte de cette demande, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations respectueuses.
Jean-Claude TISSOT
Sénateur de la Loire
Régis JUANICO
Député de la Loire
Vice-président de la commission des Affaires Culturelles et de l’Education
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