Le ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer affirmait de façon péremptoire il y a 8 mois : « Nous sommes préparés à tout »… à tout sauf à une reprise des enseignements à distance, pourtant annoncée le 31 mars par le chef de l’Etat suite à la fermeture des écoles.
Vous avez dit « continuité pédagogique » ? Aucune stratégie nationale n’a été visiblement tirée de l’expérience du 1er confinement.
L’année dernière, lors du premier confinement, quand l’école a basculé dans le distanciel du jour au lendemain, les serveurs ont planté avec les mêmes messages d’erreur que ce mardi 6 avril : «Error 503 Backend fetch failed»,«503, il semble que nous rencontrions un problème technique», «A situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles […] Désolé pour cette contrainte. Revenez et essayez à nouveau d’ici quelques minutes».
Chaque académie s’était notamment dotée d’une «cellule de continuité pédagogique», chargée entre autres de s’assurer que les serveurs informatiques étaient suffisamment solides… un gros loupé.
La journée d’hier a tourné au calvaire. En Ile-de-France, dans les Hauts-de-France, le Grand-Est, la région Centre, l’Occitanie et la Normandie, au moins, des centaines de milliers de collégiens, de lycéens et leurs enseignants, ont été empêchés d’accéder aux espaces numériques de travail (ENT), gérés par les collectivités.
La « classe à la maison » dispensée par le Centre national d’enseignement à distance (Cned) a aussi été affectée la majeure partie de la journée.
L’ensemble des outils numériques mis en place pour le distanciel est tombé en rade : à 10 heures, 500 000 personnes étaient connectées aux différentes plates-formes… sur un total de 12,7 millions d’élèves, même si tous n’utilisent pas les cours à distance !
Ce n’est jamais de la faute de Jean-Michel Blanquer qui s’est défaussé sur des cyber-attaques et l’incendie récent du data center de Strasbourg géré par la société OVH comme cause possible des difficultés liées aux ENT… ce que l’hébergeur a démenti sur les réseaux sociaux.
Des questions se posent clairement sur les mesures prises pour protéger ce service de telles attaques, alors qu’elles sont très fréquentes, mais aussi du bon dimensionnement des serveurs.
«Le problème est lié au dimensionnement des services par les éditeurs prestataires de l’éducation nationale», précise l’entreprise. OVH Cloud indique «accompagner» ses clients pour «multiplier le nombre de serveurs et absorber les pics de charge». Comprendre que le ministère de l’Education Nationale n’avait pas précisément anticipé l’afflux.
Ce n’est pas un gouvernement, c’est les Briconautes en action !
Contrairement aux affirmations du ministre, aucune attaque « venue de l’étranger » et dirigée contre les serveurs du CNED (enseignement à distance) n’avait été identifiée mardi… Lire la suite
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