Etats-Unis : le coup de force pathétique des « Trumpistes » contre la démocratie américaine, les élections et le Parlement

Les partisans de Donald Trump chauffés à blanc par un président séditieux et défait dans les urnes ont pénétré hier dans l’enceinte du Congrès où nos collègues parlementaires américains élus assistaient à la cérémonie de « certification » de la victoire aux élections présidentielles de Joe Biden.

Nous avons assisté hier soir à des scènes de violences et d’insurrection, extrêmement choquantes pour la démocratie américaine avec les bâtiments du Capitole envahis par des factieux extrémistes.

Des scènes de chaos surréalistes avec des militants exaltés brandissant des drapeaux debout sur des statues, d’autres se promènant au milieu des tableaux dans les différentes salles du Congrès, des policiers qui dégainent leurs armes à l’intérieur du Capitole et braquent les portes d’entrée pour protéger les parlementaires en cas d’intrusion, des militaires de la Garde nationale déployés et un couvre-feu décidé par la maire de Washington.

Bilan : quatre morts…

Le peuple américain a voté dans un processus démocratique régulier et validé par de nombreux juges.

Il s’est choisi un Président et une Vice-présidente à une large majorité au terme d’une participation électorale historique.

Le président élu Joe Biden qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier et qui seul détient la légitimité des urnes et du peuple des États Unis doit être soutenu.

Il s’est exprimé hier avec gravité, mais aussi beaucoup de sang-froid et responsabilité à propos de la tentative insurrectionnelle en cours.

« Vous avez tous vu ce que j’ai vu. À cette heure, notre démocratie est menacée comme elle ne l’a jamais été auparavant. Il s’agit d’un assaut. Un assaut contre la citadelle de la liberté : le Capitole »

« J’appelle le président Trump à passer maintenant à la télévision nationale pour remplir son serment et défendre la Constitution en exigeant la fin de ce siège. »

« Je vais être très clair : les scènes de chaos au Capitole ne reflètent pas la véritable Amérique, ne représente pas qui nous sommes. Ce que nous voyons est un petit groupe d’extrémistes […] et cela doit prendre fin, maintenant. »

Quand les ennemis de la démocratie prennent le pouvoir, ils ne le rendent pas.