Fin décembre, aux côtés du Maire Eric Berlivet et du Conseiller départemental Pierrick Courbon j’ai rendu visite aux responsables de l’association rouchonne de services et d’emplois familiaux (ARSEF), afin d’échanger notamment sur le refus du Conseil départemental de la Loire d’octroyer la « prime Covid » aux salariés de l’aide à domicile, des combattants de la 1ère ligne contre la Covid-19 et d’évoquer les professions oubliées du « Ségur » de la santé.
Concernant la « prime Covid » pour les professionnels de l’aide à domicile, la Loire fait désormais figure d’exception, puisqu’avec le Jura, nous sommes le seul département de France à ne pas avoir décidé de la verser.
Avec les élus du groupe Loire Solidaire, nous menons la “bataille politique” au sein de l’Assemblée départementale depuis le mois de juin pour obtenir le versement d’une telle prime, en vain, le Président Ziegler et sa majorité refusant tout geste symbolique en faveur de ces personnes.
Il s’agit pour nous d’un geste de gratification qui permettrait de reconnaître l’engagement, le professionnalisme et le dévouement de ces travailleurs, des femmes dans l’immense majorité, aux conditions de travail pénibles et aux rémunérations faibles, qui ont compté parmi les “premiers de tranchée” lors des pics épidémiques et notamment lors du 1er confinement, en prenant soin de celles et ceux qui nous sont le plus chers, nos parents et grands-parents.
De nombreuses associations d’aide à domicile se sont mobilisées ces derniers mois, qualifiant l’attitude du Département de la Loire de « méprisante » et parlant même de « tâche indélébile ».
Face à cette situation particulièrement inique, plusieurs structures ont fait le choix courageux de verser elles-mêmes cette prime sur leurs fonds propres, c’est le cas de l’ARSEF et nous avons tenu à les en féliciter.
Naturellement, la question de cette prime ne doit pas faire oublier que la principale revendication consiste à réclamer une revalorisation des salaires et des carrières de ces métiers, évolution indispensable pour renforcer leur attractivité. C’est ce que j’appelle de mes vœux et j’espère que le débat parlementaire à venir sur la loi « Grand âge et Autonomie », déjà repoussé plusieurs fois, sera l’occasion d’œuvrer enfin en ce sens.
En outre, les accords salariaux du Ségur de la santé, signés le 13 juillet 2020, prévoient une revalorisation de 183 euros nets par mois pour tous les personnels hospitaliers paramédicaux et non médicaux.
Dans ces accords, seuls sont concernés les personnels titulaires et contractuels des établissements sanitaires et des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Un nombre important d’agents de la fonction publique hospitalière ou de salariés qui exercent dans les secteurs médico-social et social (handicap, services de soins infirmiers à domicile, protection de l’enfance) sont pour le moment exclus du périmètre du complément de traitement indiciaire tel qu’il est fixé dans le décret n°2020-1152 du 19 septembre 2020.
Cette différence de traitement apparaît comme une injustice vis-à-vis de celles et ceux qui, à l’image des professionnels du handicap et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), prennent quotidiennement soin des personnes les plus fragiles de la société pour des rémunérations très modestes.
Faute d’inclure leurs professions dans cette revalorisation, le risque est à la fois de générer de nouvelles tensions dans les établissements de santé et de manquer une nouvelle fois l’occasion de renforcer l’attractivité de ces métiers essentiels, à l’heure où l’on observe de nombreuses demandes de mobilité ou de démission liées à la détérioration des conditions de travail.
Il est donc urgent de remédier à cette exclusion et de pleinement insérer le secteur médico-social et social dans le Ségur de la santé. J’ai déjà interrogé le Gouvernement sur ce point par le biais d’une question écrite publiée au Journal Officiel.
Notre “question orale” au Conseil départemental :
Un vœu pour une juste rémunération des aides à domicile adopté à l’unanimité du Conseil départemental de la Loire :
Question écrite au Gouvernement sur les “oubliés du Ségur de la Santé” :
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