Le 27 décembre, la France a débuté, en même temps que la plupart des pays européens, sa campagne de vaccination contre le Covid-19.
Pourtant, contrairement aux autres pays, le Gouvernement donne l’impression de la mettre en œuvre à reculons.
Sur l’ensemble du pays, on compte moins de 200 personnes vaccinées depuis dimanche contre 80 000 en Allemagne ou même 8300 en Italie…
De plus, le gouvernement n’a déployé aucune campagne publicitaire à la télévision ni à la radio ni dans la presse écrite, il ne communique pas sur le nombre de personnes vaccinées, il entretient un certain flou sur sa stratégie, ce qui est préjudiciable pour qu’un grand nombre de nos concitoyens soient convaincus des effets positifs de la vaccination.
A l’inverse, la plupart de nos partenaires européens ont adopté une démarche offensive en faveur de la vaccination : par exemple, l’Italie diffuse un clip télévisé placé sous le signe de la renaissance, le gouvernement allemand diffuse lui aussi une vidéo positive sur la vaccination.
Dès lors, la timidité gouvernementale vis-à-vis de la vaccination interpelle et surtout inquiète. En effet, la vaccination représente, à ce jour, notre meilleure chance contre ce virus qui bouleverse notre vie quotidienne, sociale et professionnelle depuis près d’un an.
Collectivement, il apparaît important que la vaccination puisse être réussie afin que nous puissions rapidement retourner à une vie normale.
En tant que député, je me ferai vacciner dès que la vaccination sera ouverte pour ma tranche d’âge. Et si le faire dès maintenant, peut contribuer à convaincre de son utilité et rassurer, je suis également partant.
Bien sûr, les élus que nous sommes entendent les questions et les inquiétudes que cette campagne de vaccination peut susciter chez certains de nos concitoyens.
Mais ce qui nous inquiète encore plus, c’est l’absence de réponse claire de la part du Gouvernement et l’absence d’une communication précise, claire, et déployée sur tous nos territoires.
Pour sortir de cette situation anxiogène, avec l’ensemble des membres notre groupe Socialistes et Apparentés à l’Assemblée Nationale nous demandons sans délai au Gouvernement :
1. d’avoir une stratégie vaccinale qui s’adresse aussi aux soignants dès la 1ère phase de vaccination, comme cela se passe par exemple en Allemagne ou en Italie, qui a déjà administré le vaccin à près de 10 000 personnels soignants ;
2. d’accélérer le déploiement de la vaccination et de ne pas laisser le retard s’accumuler dans ce déploiement, ce qui donne l’impression que le Gouvernement met en œuvre cette campagne à reculons ;
3. de déployer une campagne de communication claire et pédagogique sur le vaccin, dans les médias, sur les réseaux sociaux :
5. d’être transparent. Ainsi nous demandons que chaque jour soit publié pour chaque département le nombre de vaccinations réalisées, comme cela se fait déjà en Allemagne par exemple ;
6. de montrer l’exemple en se faisant vacciner ; 7. de publier des informations précises sur les doses de vaccin disponibles, le calendrier de leur réception et les laboratoires qui les fournissent.
En tant que député, je me ferai vacciner dès que la vaccination sera ouverte pour ma tranche d’âge. Et si le faire dès maintenant, peut contribuer à convaincre de son utilité et rassurer, je suis également partant. Lire la suite
Pour le moment, 200 personnes ont été vaccinées en France. Dans la Loire, la campagne de vaccination devait commencer la semaine prochaine. Elle a finalement été repoussée. Lire la suite
Le détail de nos échanges :
Tifany Antkowiak : « Bonjour Régis Juanico, Député Générations de la Loire. 516 personnes vaccinées au 4 janvier en France, c’est ridicule, c’est inquiétant à vos yeux ? »
RJ : « Ecoutez, on avait le flou et l’improvisation sur les masques, sur les tests et aujourd’hui on a ce même manque d’anticipation du Gouvernement sur les vaccins. »
TA : « On n’était pas prêt, logistiquement, vous pensez sur les vaccins, Régis Juanico ? »
RJ : « Sauf que les vaccins, c’est la chance d’en finir avec la pandémie ! Et c’est le retour à la vie normale, qui est espérée. On n’a pas le droit de se tromper, on n’a pas le droit de faire preuve d’amateurisme sur la campagne de vaccination ! »
TA : « Il aurait fallu attendre alors ? »
RJ : « Qu’est-ce qui s’est passé ? Cet été dès le 9 juillet, le Conseil scientifique a dit au Gouvernement : « Il faut que vous élaboriez une stratégie vaccinale ». Donc, on était bien en amont !
Qu’est-ce qu’il s’est passé ? La Haute Autorité pour la Santé a attendu le mois de novembre pour lancer une consultation publique sur la stratégie vaccinale : qui on vaccine ? comment ? les problèmes de stockage, de logistique, de livraisons et d’approvisionnement.
Au Parlement, notre groupe a déposé une résolution le 12 novembre,
pour alerter le Gouvernement et lui dire : « On a maintenant la certitude d’avoir un vaccin à la fin de l’année ! … Il faut préparer cette campagne de vaccination et notamment les aspects logistiques ! »
TA : « Donc, pour vous le Gouvernement, il a eu toutes les alertes et il ne les a pas considérées ? »
RJ : « Oui ! Et à la place on a une stratégie de lenteur assumée, mais qui est aujourd’hui un aveu de faiblesse, parce qu’ils sont incapables d’aller plus vite.
Le problème, c’est qu’il y a eu des premières vaccinations le 27 décembre, on a fait de la communication dessus et puis depuis on a l’impression que plus rien ne se passe ! On est à 500, mais les Allemands sont à 250.000 !! … »
TA : « … Et les Etats-Unis à 4,5 millions. »
RJ : « Oui ! Au Portugal, c’est 15.000 et je ne vous cite même pas les autres pays qui ont démarré plus tôt ! Dans la Loire, rien n’était prévu jusqu’au 11 janvier ! Pendant 15 jours, il ne s’est rien passé, à part dans quelques établissements. »
TA : « Rien ne se passe… dans les EHPAD, les premières consultations pré-vaccinales pour les résidents, il y a quand même ce genre de choses. Il y a quand même quelque chose qui se déploie »
RJ : « La Haute Autorité pour la Santé a dit « On fait une campagne de rodage du 4 au 17 janvier dans 300 EPHAD volontaires dont trois dans la Loire. Deux semaines, c’est très long pour une expérimentation !
Je suis favorable pour qu’on cible un certain nombre de publics prioritaires, les plus vulnérables comme les résidents en EPHAD, mais ce qui manque dans le même temps, en parallèle, c’est une campagne de vaccination massive pour tous ceux qui souhaitent se vacciner ! »
TA : « Ils sont moins de 50%, visiblement ceux qui veulent se faire vacciner justement Régis Juanico. En France, est-ce que la timidité du Gouvernement, la « prudence » comme vous l’avez dit, est-ce qu’elle ne vient pas de là, aussi ? On ne veut pas obliger finalement, les Français à se faire vacciner. »
RJ : « D’abord, il faut être exemplaire. Donc, je pense qu’il faut montrer l’exemple, on a demandé, nous, notamment que les membres du Gouvernement, aussi les élus de manière plus générale, se fassent vacciner. »
TA : « Vous, vous êtes prêt à le faire, Régis Juanico ? »
RJ : « Bien évidemment ! Alors, je ne suis pas le plus concerné, j’ai été touché par la Covid 19, de façon asymptomatique, donc j’ai eu « normalement « une immunité. Je dis « normalement », parce qu’on connait mal cette maladie.
Mais, bien-sûr que je suis prêt à donner l’exemple pour donner confiance ! Mais au-delà de cela, aujourd’hui on a l’impression que Gouvernement, finalement, il a établi son calendrier de vaccination en fonction du nombre de doses disponibles.
Il a 8 millions de doses : Pfizer et Moderna à disposition au premier semestre, selon les chiffres du Ministère de la Santé, or dans les EHPAD c’est 1 million, les soignants de plus de 50 ans, c’est plus 1.2 millions et les plus de 65 ans, c’est 8,5 millions ! Donc, vous voyez, on est à plus de 10 millions de personnes à vacciner et on n’a que 4 millions de doses, puisqu’il faut 2 doses, je le rappelle ! »
TA : « On entend bien votre démonstration, Régis Juanico. Mais du coup, vous demandez quoi au Gouvernement alors ? Parce qu’il faut faire avec ce qu’on a, finalement, on a bien compris ! »
RJ : « Qu’il écoute enfin le Parlement ! Moi, c’est bien gentil de faire un jury de citoyens comme ça, improvisé à la dernière minute ! Il aurait fallu le faire à l’été, au moment où le Conseil scientifique le demandait !
TA : « C’est une bonne idée, ça ? »
RJ : « Pas au dernier moment et le jury citoyen ne va pas rendre un rapport dans 3 ou 4 mois, quand les vaccinations seront engagées ! Ça n’a aucun sens ! Il ferait mieux le Gouvernement d’écouter les Parlementaires, les élus locaux, de bon sens. Il faut accélérer, il faut élargir à tous les soignants, pas simplement les plus de 50 ans… »
TA : « … C’est à partir de janvier… »
RJ : « … L’exemplarité, et là encore beaucoup plus que les élus, les gens auront confiance, si leurs médecins se font vacciner. »
TA : « Ça, vous y croyez vraiment ? Parce que la méfiance, elle est quand même importante : 58% des Français disent ne pas vouloir se faire vacciner aujourd’hui, selon un sondage Odoxa. »
RJ : « Oui, mais l’effet d’entrainement, le fait qu’il y ait aujourd’hui des dizaines de millions de vaccins dans le monde, on le voit, avec très peu d’effets secondaires : ça doit donner confiance.
Il faut des centres de vaccination, le plus possible, partout. Parce qu’aujourd’hui, les pharmacies ou les médecins généralistes ne pourront pas absorber : il faut garder les malades 15 à 20 minutes après la vaccination.
Donc, ça ne va pas être possible dans tous les cabinets. Et donc, il faut des centres de vaccination ! On ne s’est pas appuyé, aujourd’hui, sur les services de l’Etat qui ont des moyens logistiques, ils ont des savoir-faire. L’Armée, la Sécurité civile, la Croix Rouge ! Il faut les déployer.
L’Administration de la Santé, elle est centrale en France, mais elle ne peut pas tout vouloir organiser ! Et aujourd’hui, on voit le résultat ! C’est-à-dire qu’on a une course de lenteur, alors qu’il faudrait être dans une course de vitesse ! Nous avons aujourd’hui un variant, un mutant finalement, du virus en Grande-Bretagne qui est extrêmement contagieux, dangereux. En particulier, pour les plus jeunes. »
TA : « Vous, vous êtes très inquiet, Régis Juanico ? »
RJ : « Oui très ! »
TA : « Ce mutant avec le retour des vacances de fin d’année aussi. »
RJ : « Oui très inquiet parce que c’est pour cela qu’on est dans une course de vitesse et qu’il faut pour cela, accélérer la campagne de vaccination. Des centres de vaccination, effectivement.
Et puis, il fera se poser la question du nombre de doses. Est-ce qu’on choisit de vacciner un maximum de personnes, notamment ceux qui veulent se faire vacciner et qui doivent pouvoir le faire, rapidement pour avoir une immunité collective ? »
TA : « Pour vous, c’est la seule condition pour rouvrir les théâtres, les cinémas, les cafés, les restaurant ? C’est « sans le vaccin, on ne peut pas faire autrement » ? »
RJ : « Exactement ! C’est le passeport pour un retour à la vie normale et aujourd’hui, vous voyez bien, nos concitoyens, après des Fêtes qui ont été difficiles, en petit comité avec leur famille : le retour à la culture, le retour au sport ; Le retour au lien social aux liens humains ! … C’est primordial ! Et il faut qu’on accélère, donc notre message au Gouvernement c’est « Maintenant, appuyez sur la pédale ! ».
TA : « Rapidement, Régis Juanico, vous parlez de « retour à la vie normale ». Ce n’est pas le cas pour certains malades du Covid. Vous, vous réclamez un Fonds d’indemnisation pour ces malades, ça va être étudié à l’Assemblée Nationale ? »
RJ : « Oui. Et là, je vous l’annonce ce matin, il y a eu 2,5 millions de Français qui ont été malades de la Covid 19, plus de 65.000 décès et nous voulons créer avec Christian Hutin, nous avons déposé une Proposition de Loi dans ce sens, un Fonds d’indemnisation pour les ayant-droit des personnes décédées, mais aussi pour une meilleure reconnaissance des malades les plus graves : une indemnisation pour ceux qui ont des séquelles temporaires ou graves.
Il y en a beaucoup, plusieurs centaines de milliers, même 6 mois après. On le voit, des Covid longs et ces personnes-là, il n’y a pas aujourd’hui de dispositif spécifique, à part pour les personnels soignants. Cette Proposition de Loi sera examinée à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, le 18 février prochain. »
TA : « Alors, on aura l’occasion d’en parler d’ici là. Merci Régis Juanico. »
En France la campagne de vaccination tarde à commencer. Malgré l’alerte lancée dès juillet par l’autorité scientifique, la haute autorité sanitaire a attendu novembre pour examiner sa stratégie de vaccination. Cette lenteur fait réagir des élus ligériens.
Il y a une force de prudence, de lenteur assumée mais qui, aujourd’hui, est plutôt un aveu de faiblesse. Ils sont incapables d’aller plus vite. Dans la Loire, rien n’était prévu jusqu’au 11 janvier. C’est-à-dire que pendant 15 jours, rien ne se passe. On a l’impression que ce Gouvernement, finalement, a établi son calendrier de campagne de vaccination en fonction du nombre de doses disponibles. On est à 10 millions de personnes à vacciner, on n’a que 4 millions de doses et il faut deux doses.
Un comité stratégique présidé par la Préfète de la Loire doit se réunir cette semaine avec des élus locaux et l’Agence Régionale de Santé chargée elle de monter une cellule opérationnelle pour superviser l’aspect logistique de cette campagne de vaccination. Mais la lourdeur administrative est telle que l’ARS n’a pas été en mesure de répondre à nos demandes d’information, et sur le terrain, ce n’est pas plus simple.
Le détail de nos échanges :
Face à ce flou, de nombreux élus tentent d’obtenir des réponses. C’est votre cas Régis Juanico. Vous êtes député de la première circonscription de la Loire. Vous avez publié un communiqué la semaine dernière dans lequel vous demandez l’accélération de la campagne et surtout une communication plus positive autour de cette vaccination. Que reprochez-vous au Gouvernement ?
Un manque de préparation et d’anticipation. On a fait beaucoup de communication autour des premières vaccinations le 27 décembre et puis on a l’impression que depuis il ne s’est pas passé grand-chose. On est à 500 ou 1000 vaccinations dans notre pays quand en Allemagne on en a 250.000, quand dans certains pays européens comme le Portugal on est à 15.000 vaccinés. On a l’impression d’une course de lenteur alors qu’il faudrait une course de vitesse sur la question de la vaccination. Ce n’est pas remettre en question les priorités qui ont été dictées sur les publics notamment de résidents en EHPAD. Ce sont les publics fragiles qu’il faut vacciner en premier. Mais il faut aussi permettre à tous ceux qui veulent se faire vacciner de pouvoir le faire. Et on a l’impression d’une absence de préparation et d’un manque de logistique sur tout le pays et en particulier dans le département.
Justement, la Loire a été un des départements les plus touchés en particulier lors de la deuxième vague. Est-ce qu’on est en retard ?
Ce qui nous a été dit ce soir par l’Agence Régionale de Santé c’est que deux départements dans l’ensemble de la Région ont été nommés comme priorité, l’Isère et le Rhône, et que le département de la Loire disposait d’un super congélateur pour pouvoir réceptionner les doses de vaccins Pfizer au CHU de Saint-Etienne, et qu’à partir de mercredi, 3 EHPAD seulement dans le département de la Loire allait commencer une campagne de vaccination, à Montbrison, à Bellevue et au CHU.
Ces déclarations vous rassurent ?
Je trouve que ça démarre extrêmement lentement et je souhaiterais qu’on puisse très vite déployer des moyens de vaccinations, notamment pour l’ensemble des soignants, et pas seulement ceux de plus de 50 ans, parce que les soignants sont en première ligne. Vous savez qu’on a des indicateurs sur la Covid qui ne sont pas bons, les taux d’incidence remontent, donc c’est encore fragile. Et puis on redoute la 3eme vague avec le virus mutant. C’est donc une course de vitesse. Il faudrait enclencher la vitesse. On va trop lentement.
Vous demandez de la transparence également. Est-ce que vous vous ferez vaccinez quand vous le pourrez ?
Oui bien sûr. La transparence, ça commence par le processus de décision. Aujourd’hui tout se décide en conseil de défense par le Président de la République, donc on ne peut pas rejeter la faute sur la bureaucratie ou sur l’administration. Ce sont ses décisions politiques qui font qu’aujourd’hui il y a un retard à l’allumage que tout le monde a pu constater. Et la transparence ça veut dire aussi qu’on dispose d’un chiffre, chaque jour, sur le nombre de personnes vaccinées et qu’on fasse une campagne de communication. On est un des seuls pays européens, contrairement à l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, a n’avoir pas fait de campagne de communication grand public pour inciter nos concitoyens à se faire vacciner. Vous savez que nous sommes le pays le plus défiant vis-à-vis du vaccin.
Est-ce que vous êtes d’accord avec Eric Berlivet qui appelle les élus à être des exemples et à se faire vacciner ?
Oui, alors pour moi les premiers exemples ce sont les médecins en priorité. Il va y avoir des choses sur les médecins libéraux dans les prochaines semaines dans le département. Eux ce sont de vrais exemples pour leurs patients. Et si les élus peuvent le faire, bien qu’ils ne soient pas les publics prioritaires, ou si le Gouvernement pouvait le faire, comme l’a fait Joe Biden aux USA, et les élus locaux, ça serait bien.
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Je ne partage malheureusement pas pas votre enthousiasme pour le vaccin à ARN.Il s’agit d’une technologie très nouvelle,qui logiquement exigerait d’être encore plus prudent.Les effets sur la contagiosité posent question:il n’est même pas prouvé que les vaccinés ne soient pas plus contagieux que les non vaccinés atteints du Covid.Les effets indésirables qui peuvent être sévères(maladie auto immune,stérilité,risque génétique transmissible à la descendance,n’ont tout simplement pas été étudiés
.L’Ivermectine bénéficie d’études mondiales qui vont s’affiner(l’OMS a commandé des etudes sur ce produit ancien et peu couteux