L’enseigne d’ameublement Alinea, en redressement judiciaire depuis mai 2020, est déclarée en cessation de paiement. 26 magasins et près de 2 000 salariés sont directement concernés.
75 salariés sur le carreau : voilà le bilan social pour le magasin de Villars de cette liquidation.
A ce jour, une seule proposition de poursuite de l’activité de l’enseigne a été déposée, par les actionnaires actuels d’Alinea, la famille Mulliez. Celle-ci prévoit une véritable saignée sociale, en ne conservant que 9 magasins et ne préservant qu’un petit millier d’emplois. Le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer sur cette offre le 31 août prochain.
Je ne m’attarderai pas ici sur l’évident effet d’aubaine que représente pour les actionnaires d’Alinea l’ordonnance n°2020-596 du 20 mai 2020 portant adaptation des règles relatives aux difficultés des entreprises et des exploitations agricoles aux conséquences de l’épidémie de covid-19, laquelle autorise la cession de tout ou partie des actifs d’une société en difficulté à son dirigeant en cas de maintien d’emplois, à contre-courant de l’article L642-3 du Code de commerce qui interdit notamment au dirigeant d’une société en procédure collective de présenter une offre de reprise de tout ou partie des actifs de sa société. Ce procédé de dépôt de bilan-rachat risque d’ailleurs de se multiplier dans les prochains mois, pour « masquer » des difficultés anciennes sous couvert du Coronavirus : les dirigeants de Camaïeu s’y sont d’ailleurs récemment essayé, en vain.
Quoi qu’il en soit, le magasin d’Alinea Villars, fort de 7 500 m² de surface de vente sur une emprise foncière de 12 000 m², est exclus du plan de reprise.
J’étais représenté samedi 22 août après-midi, aux côtés du Maire de Villars Jordan Da Silva, de son équipe municipale et des représentants de Saint-Etienne Métropole, pour soutenir les salariés d’Alinéa à l’occasion d’un mouvement de grève inédit depuis l’ouverture du magasin, en 1999.
Déjà exclus du plan de reprise, le magasin villardaire souffre de l’indigence du plan social, en cours de négociation : absence quasi totale d’offres de reclassement, primes ridiculement faibles…
La mobilisation de tous les acteurs économiques et politiques du territoire doit être totale en soutien aux salariés face à cette situation sociale dramatique.
C’est en ce sens que j’ai alerté le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno le Maire, ainsi que la Madame la Préfète de la Loire, Catherine Séguin, lors de mon entrevue avec cette dernière ce mercredi 26 août.
Mon courrier à Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie
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