J’ai rencontré la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu, à plusieurs reprises, notamment avec Marie-Georges Buffet, ma collègue députée, avec qui je travaille beaucoup sur la question du nouveau modèle sportif français.
Nous avons une nouvelle gouvernance avec la création de l’Agence nationale du sport. J’y siège depuis décembre au titre de l’Assemblée nationale. Autour de la table, on retrouve les représentants de l’Etat, le Ministère des Sports, des collectivités territoriales, du mouvement sportif, des grandes fédérations et des acteurs économiques et sociaux. Cette agence a des missions très étendues et reprend des missions du Ministère des Sports comme la haute performance ou le développement de la pratique du sport pour tous dans les territoires pour un ensemble de 300 millions d’euros sur les 500 millions d’euros que représente le budget du Ministère.
Pourtant, s’il y a une nouvelle gouvernance, il n’y a pas de nouveaux moyens financiers. Les moyens stagnent et sont même en diminution, en particulier pour le sport amateur. Ces deux dernières années, il y a eu 30 à 40 millions d’euros en moins de subvention de fonctionnement et d’équipement pour le sport amateur, on se bat pour essayer de rattraper ce retard et d’avoir des nouveaux moyens financiers.
Nous y sommes presque arrivés en séance, je ne perds pas espoir pour l’an prochain. Lors de l’examen du projet de loi de finances sur le sport, j’ai présenté plusieurs amendements. Le premier augmentait de 110 millions d’euros les moyens pour le sport. Il a été battu d’une voix dans l’hémicycle. Le second amendement augmentait de 60 millions d’euros les moyens pour le sport a été battu parce qu’il y avait égalité de voix. Et le troisième amendement finalement qui a été adopté de 15 millions d’euros d’augmentation a été annulé par le Gouvernement. Même 15 millions d’euros pour le sport, Gérald Darmanin n’en voulait pas. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous n’avons pas de budget supplémentaire pour les clubs amateurs.
Deux autres signaux sont négatifs : la crise des conseillers techniques et sportifs n’est toujours pas dénouée et la loi sport et société que nous appelons tous de nos vœux.
Cette loi doit permettre de décliner les politiques publiques de manière à ce que l’objectif de faire 3 millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2024 soit atteint. Elle devait être discutée en 2019 et ne verra sûrement pas le jour en 2020. C’est un très mauvais signal car si on veut que cette loi produise des effets, elle doit s’appliquer le plus vite possible.
L’une des mesures mises en place avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques est le label « terre de Jeux » pour les collectivités qui valorisent le sport auprès de leurs habitants. La première circonscription de la Loire est particulièrement exemplaire puisque Saint-Jean-Bonnefonds fait partie des 500 premières communes labellisées en France. La commune a un label « ville active ville sportive » depuis plusieurs années et ont mis en place des actions concrètes, notamment à l’école. Saint-Jean-Bonnefonds a mis en place un pass’sport pour lequel je milite au niveau national, et organise une soirée annuelle pour mettre à l’honneur les bénévoles sportifs. Ce sont des mesures concrètes qui permettent la pratique du sport dans la commune. J’espère que d’autres communes seront labellisées.
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