J’ai été interviewé par Yohan Gil, journaliste à But’Sainté, sur l’actualité de l’ASSE. J’ai ainsi pu évoquer l’actualité de l’ASSE. Je suis revenu sur la finale de le Coupe de France face au PSG et ma volonté d’y voir 20.000 supporters, l’arrêt de la Ligue 1, l’économie du football et sur l’avenir du Club avec Claude Puel et Loïc Perrin.
Le détail de notre entretien :
Régis Juanico, député socialiste de la Loire garde espoir que la finale de la Coupe de France face au PSG puisse se dérouler devant plus de 5.000 spectateurs. Membre de l’amicale des députés supporters de l’A.S.S.E., il revient aussi sur l’actualité des Verts.
But Saint-Etienne : Régis, espérez-vous toujours que la finale de la Coupe se dispute devant au moins 20.000 spectateurs ?
Régis JUANICO : Oui, mais il faut être extrêmement prudent. La dernière décision officielle du gouvernement que l’on a est la suivante : à partir du 11 juillet, la jauge sera limitée à 5.000 supporters dans les stades. Avec d’autres députés, nous avons écrit au Premier Ministre pour demander s’il serait éventuellement possible d’augmenter la jauge jusqu’à 20.000. On fait en sorte d’obtenir des décisions conformes aux préconisations sanitaires et qui puissent permettre l’accueil d’un maximum de personnes au Stade de France. L’avantage, c’est qu’il a une capacité de 80.000, et que l’on pourrait répartir quatre groupe de 5.000 supporters par exemple, tout en ayant des règles sanitaires relativement strictes. Mais je pense qu’il ne faut pas trop annoncer de chiffre pour le moment.
La finale se disputera le 24 juillet. Quand espérez-vous avoir un retour de la part du gouvernement ?
On ne peut pas savoir, malheureusement. On attend une nouvelle annonce du gouvernement, certainement avant le 11 juillet, pour savoir si cette limite de supporters pourra s’étendre ou non.
Le président de la FFF, Noël Le Graët, milite également pour qu’il y ait plus de supporters…
Il y va même bien plus fort que nous ! Il souhaite au moins 25.000 supporters, et plus si possible. Je ne veux pas créer trop d’illusions. On essaye simplement de progresser. Pour l’instant, on a une jauge minimale de 5.000 personnes et le principal est qu’il n’y aura déjà pas un stade vide. ça, c’est très important, on ne voulait surtout pas d’une stade aseptisé, sans la moindre présence du public. Ce à quoi on assiste en Bundesliga ou en Premier League, ce n’est pas du football. Sans public, ce n’est pas le même sport !
Comment vont-être choisis les supporters pour assister à la finale ?
Ce sera à la FFF de l’indiquer. Je ne sais pas comment vont être tirés au sort les supporters. De toute évidence, il y aura des déçus… Après, je sais que certaines associations de supporters étaient prêtes à laisser des places au personnel soignant, qui était en première ligne pendant la crise sanitaire, mais aussi aux catégories de travailleurs qui ont contribué au fonctionnement du pays pendant près de trois mois. Si la jauge n’évolue pas, il faudra envisager ce type d’attribution des places, car il est évident que les supporters ne pourront être contentés.
“Claude Puel est un entraîneur en qui je crois beaucoup”
Est-ce que l’arrêt définitif de la Ligue 1 était une bonne décisions selon vous ?
C’était la bonne décision. A partir du moment où Edouard Philippe avait annoncé que le championnat s’arrêtait, il n’y avait pas lieu de contester. L’évolution de la pandémie au niveau mondial est extrêmement aléatoire. On remarque actuellement qu’il y a un grand foyer au Brésil. Quand la décision a été prise fin mars, on n’était pas à l’abri d’avoir ces difficultés en France, en juin et juillet. Par ailleurs, je tiens à saluer l’attitude de Bernard Caiazzo, pas forcément en tant que co-président de l’A.S.S.E. mais en tant que président de la Première Ligue. Il a tenu un seul et même discours, contrairement à certains président de L1, dont un qui se trouve à 60 kilomètres de Saint-Etienne, vous devinerez lequel… Caiazzo a fait honneur à la gouvernance des présidents de clubs. ça a pourtant été compliqué car chacun a voulu tirer la couverture à lui.
Après cette crise sanitaire, pensez-vous que l’économie du football va changer ?
J’ai beaucoup de doutes là-dessus, je pense qu’on va repartir comme en quarante. Mais il faut que le modèle économique évolue, parce que les clubs sont beaucoup trop dépendants aujourd’hui des droits TV, entre 50 à 60%. Ce n’est pas tenable dans la durée. En France, on est trop peu dépendant des recettes de billetterie, d’hospitalité et d’exploitation des stades. C’est là qu’on doit progresser.
Concernant l’A.S.S.E., avez-vous confiance en Claude Puel ?
Absolument. Il a commencé à s’installer avec son adjoint, Jacky Bonnevay, et toute son équipe. Tout dépendra de l’effectif qu’il aura. Mais il a su redresser une équipe en cours de saison, même si ça a été plus difficile à la fin… Il a les moyens pour s’installer dans la durée à l’A.S.S.E. en s’appuyant je l’espère sur des joueurs formés au club. C’est d’ailleurs sa griffe de donner des responsabilités à la jeunesse. C’est un entraîneur en qui je crois beaucoup.
Le club doit-il prolonger Loïc Perrin ?
Tout dépend de ses capacités à pouvoir tenir une saison supplémentaire à haut niveau. Mais déjà, une prolongation de deux mois va certainement lui permettre de disputer la finale de la Coupe de France et de prouver à son entraîneur qu’il est encore en forme. Un grand club comme Saint-Etienne doit le respect à ses joueurs historiques et Loïc Perrin en fait bien évidemment partie.
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