Menacé par un projet de fusion avec des universités lyonnaises, l’avenir de l’université Jean Monnet, qui conditionne également celui de notre CHU, est au cœur des enjeux du prochain mandat.
À ce sujet, lors d’une réunion du Conseil métropolitain du 7 février 2019, le maire sortant déclarait : «?Il est important […] de ne pas rater le train. L’ensemble des élus soutiennent ce projet et y croient.?» Le 20 juin 2019, il cosignait, avec son ami LR Laurent Wauquiez, un communiqué rappelant leur «?plein soutien à ce projet ambitieux, fondamental pour notre territoire et son développement?».
À l’approche des élections municipales, le candidat-maire a édulcoré son discours, voire changé d’avis. Réveil tardif ou opportunisme électoraliste, chacun jugera.
Pour garantir une offre de formation pluridisciplinaire et de qualité et préserver le CHU, nous nous mobiliserons pour :
CONSERVER L’AUTONOMIE MORALE ET JURIDIQUE DE L’UNIVERSITÉ JEAN MONNET, tout en renforçant sa collaboration avec Lyon et d’autres universités.
Le Collectif de sauvegarde de l’université Jean Monnet a initié une pétition
Le texte de la pétition :
Depuis quelques semaines, la question du devenir de l’Université Jean Monnet (UJM) fait enfin l’objet de discussions publiques. Ce débat a été trop longtemps “confiné” dans les seules sphères universitaires. L’UJM est une richesse pour notre Métropole et l’ensemble de ses habitant.e.s. A Saint-Etienne, au-delà de l’attachement affectif des Stéphanois.es pour “leur” Université, l’UJM représente un enjeu majeur pour l’aménagement et l’attractivité du territoire. Elle est le fruit du travail acharné de multiples décideurs qui ont tous oeuvré, depuis 50 ans, dans leurs fonctions respectives, à faire de Saint-Etienne une ville universitaire à part entière.
Ce joyau est aujourd’hui menacé par le projet IDEX LYON – Université de Lyon 2020, lequel prévoit la fusion de l’UJM avec Lyon 1, Lyon 3 et l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, après le retrait de l’INSA, pour créer une “université cible” fusionnée dans une seule et unique entité juridique. L’adoption des statuts de l’université cible doit intervenir, sous la pression du Gouvernement, avant le 30 septembre prochain pour ce qui concerne les instances de l’UJM.
Comme de nombreuses personnalités locales, universitaires, médecins, élus actuels ou anciens… nous vous appelons solennellement à rejeter ces statuts, qui acteraient la perte de la personnalité morale et juridique de l’UJM.
Les valider serait une erreur majeure qui reviendrait à :
– entériner la disparition des pouvoirs décisionnaires stéphanois ;
– encourir le risque de ne pas être en capacité de maintenir, à terme, une offre de formation pluridiscipminaire et de qualité, de tous niveaux, sur les sites ligériens;
– accepter que Saint-Etienne redevienne une simple succursale académique de Lyon ;
– avancer inéluctablement vers un affaiblissement du CHU de Saint-Etienne : la perte du “U” pour “Universitaire” entraînerait une baisse de la qualité des soins et des services hospitaliers sur notre territoire, ce qui apparaît comme parfaitement impensable à l’heure où notre Hôpital public a su démontrer toute son utilité, sa compétence et sa résilience dans la lutte acharnée contre le Covid-19.
Fusionner l’UJM, c’est affaiblir notre CHU : ce n’est pas acceptable.
Loin d’avoir une vision étriquée de l’ambition universitaire stéphanoise, nous sommes évidemment favorables à une coopération renforcée avec Lyon et d’autres territoires mais dans les strictes conditions du maintien de l’autonomie morale et juridique de l’UJM. Des alternatives existent, certains les défendent. Elles méritent d’être étudiées et discutées : création d’établissements “associés” ou d’établissements “composantes”, modèle fédéral inspiré de la situation Suisse, etc.
L’heure tourne : il est temps de se mettre autour de la table et au travail.
Jean-Luc Foury, ancien directeur de cabinet et directeur de la communication de l’université Jean-Monnet, vient de publier un ouvrage sur l’histoire de l’établissement. Il livre sans concession son regard sur le passé, le présent et l’avenir de Jean-Monnet avec la fusion annoncée avec Lyon I, Lyon III et l’ENS.
Vous venez de publier « L’épopée de l’université de Saint-Etienne 1969-202 ? » (voir par ailleurs). Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de ce livre ?
« Je voulais rendre hommage à la génération des pionniers qui a voulu cette université et aux bâtisseurs qui l’ont consolidée. Je voulais aussi essayer de comprendre pourquoi l’université Jean-Monnet souhaite se suicider. Depuis que La Tribune-Le Progrès a découvert le pot aux roses, l’université de Saint-Etienne ne peut plus cacher son intention de se donner la mort en léguant toute sa fortune à cette université de Lyon qui s’est opposée furieusement à son existence et lui a longtemps mis des bâtons dans les roues. »
Et cela devrait-il être possible ?
« Je pense que ce projet est condamné à l’échec. La politique actuelle de la France est une mauvaise réponse à un vrai problème. Le problème est le manque de visibilité des universités françaises à l’échelle mondiale. La solution apportée par le gouvernement est : « Pour être vus, soyez obèses ». C’est une mauvaise stratégie et ce n’est d’ailleurs celle d’aucune université dans le monde. »
Qu’est-ce que cette fusion risque de changer ?
« Si la direction est réunie comme prévu à Lyon, les décisions seront prises à Lyon et c’est Lyon qui fera le budget. Personne ne contrôlera sur place, ni les élus, ni les universitaires ligériens. »
Comment voyez-vous l’avenir pour l’université ?
« L’université Jean-Monnet va disparaître. Elle se suicide. Son conseil d’administration en a l’intention et il sera difficile de lui faire changer d’avis. Et si le jury est impartial, je ne le vois pas accorder l’Idex avec aussi peu de structures (4 contre 11?au départ). Saint-Étienne aura alors des universitaires de deuxième division à la solde de Lyon. »
Ce n’est pas pessimiste ?
« C’est malheureusement ce que risque de donner la volonté d’universitaires qui semblent persuadés que la vie sera plus belle après la mort. Jusqu’ici, j’avais toujours vu l’université prendre des décisions de manière cartésienne. Là, il y a tellement d’inconnues…
C’est comme une contre-révolution qui va impacter tout un territoire. Contrairement à 1969 dont la création de l’université avait sonné le développement du territoire, 2020 avec l’Idex signerait son déclin définitif. Le destin de Saint-Étienne est en train de se jouer. Et il ne va pas se jouer au conseil municipal ou départemental. Il va se jouer dans une instance obscure que les Stéphanois n’ont pas élue et dont ils ne peuvent pas suivre les débats puisqu’ils ont lieu à huis clos. »
Justement, les élus ont peu pris la parole sur ce sujet jusqu’ici…
« J’entends dire que nos élus n’auraient pas compris ce qui se tramait. C’est faire injure à leur intelligence. Ils ont parfaitement compris mais ils sont impuissants. Les collectivités locales ont apporté les financements pour développer l’université et continuent à le faire. Pour les élus, la seule consolation sera qu’ils n’auront plus à le faire. Ce serait un comble que Saint-Étienne finance Lyon. »
Pourquoi dites-vous que les élus sont impuissants ?
« J’espère me tromper. Le maire de Saint-Étienne ne dispose que d’une voix au conseil d’administration de l’université. Mais le représentant du peuple a toujours une voix qui porte. Parce que la grosse affaire du prochain mandat, ça ne va pas être le commerce. C’est la disparition de l’université. C’est ce que retiendra l’histoire. »
« Une autre voie est ouverte avec l’Union européenne. L’idée n’est pas de s’allier avec le plus proche mais le plus complémentaire : « Pour être vus, soyez au-dessus du lot. » Le fait d’être une petite université, plus réactive est un atout dans cette course à l’excellence.
L’université Jean-Monnet dispose du plus large éventail de formations de l‘académie de Lyon. Et dans beaucoup de domaines, elle est plus performante que les universités lyonnaises. L’U.E. a lancé des diplômes d’excellence, masters Erasmus +. Et Saint-Étienne est la seule université en Europe à en avoir décroché deux. Vu de Bruxelles, Saint-Étienne fait partie des universités proches de l’excellence. »
« L‘objectif des universités de Lyon est d’annexer et d’absorber Saint-Étienne. Ils n’ont même pas accepté de mettre Saint-Étienne dans le nom comme ça aurait pu être fait. Lyon veut rayer Saint-Étienne de la carte universitaire. Il n’y aura plus d’université de Saint-Étienne mais une université de Lyon à Saint-Étienne. »
Dans un courrier daté du 4 juin, adressé à l’administrateur provisoire de l’Université de Lyon, Stéphane Martinot, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, rappelle qu’il reste deux étapes d’importance avant l’approbation des statuts. « Avant le 30 septembre 2020, les instances de l’université de Saint-Etienne et de l’ENS Lyon doivent approuver les nouveaux statuts. » De leur côté, les universités de Lyon 1 et de Lyon 3 auront jusqu’au 31 décembre pour les approuver. Et comme le précise la ministre : « Si l’un de ces établissements venait à refuser l’approbation des statuts, l’Idex serait immédiatement interrompu »
Pourquoi souhaitez-vous vous exprimer sur le projet de fusion de l’université Jean-Monnet avec celles de Lyon ?
« Je me suis renseigné sur les tenants et aboutissants de ce projet. Et ce que j’ai entendu m’a fait peur. Je pense qu’annexer la faculté de médecine de Saint-Étienne à Lyon est une grave erreur, qui pénalise grandement tout le terroir ligérien.
Que chacun le comprenne bien : l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne serait engloutie dans l’université de Lyon, qui ne s’appellerait même pas “Université de Lyon-Saint-Étienne”. Inacceptable ! »
En quoi cela vous inquiète-t-il ?
« La faculté de médecine stéphanoise a répondu à une très forte attente du peuple ligérien. C’est une faculté essentielle à la ville et à son bassin d’influence, qui a rendu possible des vocations de médecins dans toute la région, dans les campagnes comme dans les zones urbaines, nous préservant des déserts médicaux. C’est une avancée colossale pour notre territoire !
On ne va pas fermer demain la faculté de Saint-Étienne. On va faire pire. On va la mettre en position de totale dépendance par rapport à Lyon. Il faut que cela se sache : si c’est le choix réfléchi des Stéphanois et des Ligériens, alors là je m’incline. Mais j’en doute. Je crois surtout que la population n’a pas été suffisamment avertie du danger du projet pour notre CHU. C’est un sujet municipal majeur. »
Les porteurs du projet annoncent pourtant que l’université pourrait espérer plus de moyens…
« Saint-Étienne n’a pas besoin de Lyon pour briller à l’international. Beaucoup de collègues stéphanois président des structures au niveau européen. Saint-Étienne a eu de grands médecins : parmi eux, Gilles Bousquet, père d’une prothèse de hanche révolutionnaire implantée dans le monde entier ; François Berthoux, président de la société Européenne de néphrologie et transplantation rénale, etc.
Et la relève est en place avec des services de tout premier plan dirigés par des médecins universitaires largement reconnus sur le plan international. »
Qu’est-ce qui a permis d’atteindre cette excellence ?
« Le CHU a une taille idéale. Nos services sont excellents et enviés aussi parce qu’ils sont à taille humaine. Ce n’est pas parce qu’on ne fusionne pas qu’on sera gênés de travailler avec Lyon, comme ça a toujours été le cas. La recherche est internationale et nos collaborations multi-universitaires.
Tous ces médecins ont choisi de venir à Saint-Étienne pour son terreau formidable. Il y avait tout à faire et une confiance accordée. »
La fusion pourrait tout de même offrir à l’université de Lyon un rayonnement international…
« “Small is beautiful”. La mode est de privilégier les grands ensembles, mais on n’y parle ni de soins aux malades, ni de service public, ni de territoire.
La perte du U du CHU serait une catastrophe pour Saint-Étienne. On verrait décroître la qualité des soins et des services hospitaliers. Notre indépendance et notre liberté d’action sont une force majeure. Il faut défendre une université autonome. Il n’y a rien d’inéluctable. Rappelons aussi qu’Oxford n’est qu’à 80 kilomètres de Londres et Lausanne à 60 kilomètres de Genève ! »
La perte de l’autonomie est-elle si risquée que cela ?
« Le CHU de Saint-Étienne est remarquable parce qu’il est constitué de médecins voués corps et biens à l’établissement. Si la faculté de médecine devient une annexe de celle de Lyon, des médecins lyonnais viendront faire des vacations à Saint-Étienne en attendant d’être nommés professeurs à Lyon.
La qualité des soins de toute la grande région stéphanoise tient à la qualité du grand U du CHU. Si notre U n’est pas indépendant, ce sera un U fantomatique. Toucher à l’université de médecine, c’est toucher gravement au CHU et donc à la qualité des soins sur tout notre territoire. »
La crise sanitaire a-t-elle renforcé votre position ?
« Le CHU de Saint-Étienne en tant que CHU autonome a joué et joue un rôle conséquent dans la lutte contre la Covid-19. Dans cette crise, le maillage territorial a été extrêmement précieux. Tout ne peut être dirigé de Paris ou de Lyon. Cette crise sanitaire me renforce dans l’idée qu’il faut prendre des décisions au niveau des territoires fonctionnels, comme cela a été le cas à la dimension de notre CHU de Saint-Étienne autonome. »
« La création de la faculté de médecine de Saint-Étienne a été un vrai match de longue haleine. Il a fallu se battre comme des dingues pour créer, en janvier 1969, une première année de médecine. À cette époque, Saint-Étienne n’avait pas de faculté de médecine et donc pas de CHU. Le peuple stéphanois voulait son université et son CHU. »
Patrice Queneau a commencé à travailler pour le CHU en 1976. « Les années 80 ont été décisives pour l’indépendance de notre faculté de médecine. On s’est battu pour arracher notre indépendance par rapport à Lyon. Le CHU a été créé en 1972. » À la fin des années 70, la bataille a repris de plus belle : « Il fallait créer des postes supplémentaires et construire des bâtiments.
En 1980, j’ai demandé à voir la ministre des Enseignements supérieurs. Je lui ai dit “soit vous supprimez la fac, soit vous la développez”. J’ai ensuite été reçu par le Premier ministre de l’époque, Raymond Barre. On a finalement eu gain de cause. Mais attention, c’est la ville de Saint-Étienne (pour 50 %), le Département de la Loire (pour 25 %) et la Région Rhône-Alpes (pour 25 %) qui ont payé au total les 5/6es des locaux de la faculté de médecine, alors localisés à Bellevue. Je ressentirais comme un coup de poignard pour notre ville et notre territoire si notre Faculté de médecine perdait son autonomie. »
Aujourd’hui, si Patrice Queneau, membre de l’Académie nationale de médecine, a souhaité prendre la parole, c’est pour défendre une institution en danger : « Tous les édiles stéphanois et régionaux, de toutes sensibilités, ont joué un rôle énorme. Il faut notamment citer Michel Durafour, Jacques Barrot, Lucien Neuwirth, François Dubanchet… »
Son appel :
Patrice Queneau le martèle : « On ne touche pas à une faculté territoriale à l’heure du manque de médecins et des déserts médicaux. Mon message est : battez-vous comme on s’est battu autrefois pour créer, conserver et développer notre CHU autonome. Pensez aux malades, aux étudiants et au futur du territoire.
Je demande solennellement à tous les décideurs de prendre en compte les risques de cette subordination à Lyon. L’autonomie est indispensable à la qualité des services hospitaliers. On fait des choses extraordinaires grâce à cette autonomie. Ce projet me bouleverse pour Saint-Étienne et ses malades.
En novembre 2019, Maurice Vincent, président de l’Université de 1997 à 2002, a fait part de ses inquiétudes liées à la perte de l’autonomie et d’une direction locale. « On fête les cinquante ans de l’université et, en parallèle, on lui coupe la tête. »
Cette fusion, pour l’ancien maire PS (de 2008 à 2014), tend « à la disparition des pouvoirs décisionnaires de Saint-Étienne. Et perdre le pouvoir universitaire, c’est perdre le contrôle d’un élément essentiel du développement du territoire […] Je n’ai jamais imaginé que l’université de Saint-Étienne puisse disparaître. J’étais pour le renforcement des relations mais en tant que maire, je n’aurais pas laissé faire ça. »
Le 7 décembre, Gaël Perdriau estime que « trop de questions sont encore à résoudre » et demande à différer le processus de fusion. Le maire stéphanois souhaite « veiller à une représentativité aussi équitable que possible dans toutes les instances dirigeantes du projet ». Cette prise de position a fait réagir de toute part. D’abord les élus d’opposition de gauche à la mairie de Saint-Étienne, qui dénoncent « le double discours du candidat-maire », qui déclarait, lors de la réunion du Conseil métropolitain du 7 février 2019, à Villars : « Ce projet a été véritablement construit. L’ensemble des élus du grand bassin de Saint-Étienne et de Lyon, soutiennent ce projet et y croient. » Puis quelques jours plus tard, Khaled Bouabdallah et Michèle Cottier ont tenu à prendre la parole dans nos colonnes : « C’est un projet optimiste et non une menace. On travaille sur ces projets depuis 2011 et la contribution de Saint-Étienne n’a jamais été un problème, bien au contraire », a tenu à rassurer le président de l’université de Lyon de l’époque (il a quitté ses fonctions en février), répondant au passage à Gaël Perdriau : « Le projet (de fusion) a son propre agenda qui n’est pas celui de l’élection municipale. » Son homologue de l’université Jean-Monnet a assuré que « les risques ont été mesurés » et que ce projet « offre de réelles perspectives de développement ». Le vote des statuts qui devait avoir lieu mi-décembre a été repoussé.
Mardi 28 janvier 2020, le député de la Loire (Génération. s) Régis Juanico a pris la parole à l’Assemblée nationale. Il a d’abord mis en garde sur le risque que « l’université [de Saint-Étienne] devienne une succursale académique de Lyon », avant de demander s’il serait possible pour l’université ligérienne d’intégrer le projet Idex en tant qu’établissement composante : « Cela permettrait à l’université de conserver une personnalité morale et juridique. »
Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a préféré botter en touche, se contentant de dire que le projet devra « s’efforcer de ne pas restreindre l’autonomie de l’université Jean-Monnet ».
Le détail de mon intervention :
« Madame la Ministre, trois questions concrètes sur l’Enseignement supérieur.
La première : avec la crise sanitaire, pouvez-vous nous confirmer que les processus de rapprochement, de fusion entre universités sont bien gelés, que les discussions ne se poursuivent pas, sans que les élus locaux ou nationaux n’en soient informés ?
Par exemple, le processus de fusion engagé entre les Universités de Lyon, Lyon I et Lyon III, l’Ecole Normale Supérieure et l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. »
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Réponse de la ministre :
« Monsieur Juanico, vous savez, je pense que j’ai prolongé les mandats de tous les Conseils d’Administrations des Etablissements qui n’avaient pas procédé à des élections et qui étaient en fin de mandat.
Cette prolongation, elle est possible jusqu’au 31 décembre et au fur et à mesure que les élections pourront se terminer et se tenir, eh bien, les choses pourront rentrer dans l’ordre. Actuellement, tous les Conseils d’Administration dont les mandats ont été prolongés dans le cadre des mesures d’état d’urgence, gèrent les affaires courantes.
Dans les autres établissements, les Conseils d’Administration ont toute légitimité, les Présidents aussi, donc je n’ai pas de connaissance particulière pour ce qui est en train de se passer actuellement à Lyon. Mais enfin en tout cas, lorsque les mandats arrivaient à échéance, j’ai prolongé les mandats existants pour régler les affaires courantes et notamment pouvoir permettre de modifier les contrôles de connaissances …etc
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Alors que nos hôpitaux stéphanois avec le CHU en tête viennent juste de prouver leur grande capacité de mobilisation et d’action pendant la période du covid et qu’on a eu tout le temps de mesurer dans les pays vaisins , l’Allemagne surtout , à quel point les pays décentralisés s’étaient montrés les plus efficaces pendant la crise , on est en train de nous imposer une mise sous tutelle qui va à l’encontre de tout ce qu’on nous a promis en haut lieu comme si rien ne s’était passé , comme si on n’avait rien compris .. Ce pays est malade de ses chefs, sous chefs et petits chefs qui empilent des couches d’administration au détriment de tous ceux qui agissent sur le terrain pour un mieux vivre ensemble , mieux étudier , mieux soigner …..Et on s’étonne après ça si la population se détourne des bureaux de vote ! à quoi bon voter si l’administration impose sa volonté aux élus?
Mes réflexions rejoignent celles de la personne précédente !!!!
Si la centralisation continue, c’est que l’Etat n’a tjrs pas compris !
Il faudra à nouveau montrer les dents et ….sortir ……les gilets jaunes!!!