Le 4 juin dernier, nous nous sommes rendus avec mon collègue sénateur Jean-Claude Tissot, au siège de l’association départementale des MJC (Maisons des Jeunes et de la Culture) de la Loire à Feurs pour rencontrer le bureau collégial, à l’invitation de Guillaume Armagnat.
L’occasion d’aborder et d’échanger sur les différentes problématiques rencontrées par les MJC et l’association départementale durant le confinement et la période actuelle de déconfinement progressif.
Après une réouverture autorisée tardivement, les questionnements restent nombreux pour les 45 MJC du département et leurs 22 000 adhérents qui tissent au quotidien un lien social avec près de 100 000 Ligériens, les jeunes les associations, les communes au coeur des quartiers et des villages de notre territoire.
La prolongation du dispositif de chômage partiel, la possibilité d’accès aux aides spécifiques pour le milieu culturel ainsi que la viabilité de leur modèle économique fortement menacé par des contraintes coûteuses et la perte potentielle d’adhérents viennent s’ajouter à l’incertitude estivale ressentie par l’ensemble du secteur de la jeunesse.
– concernant l’activité partielle : pour les organisations fermées suite aux décisions administratives il y aurait prolongation du chômage partiel jusqu’en septembre 2020, les MJC demandent à pouvoir être intégrés dans cette proposition pour les structures devant rester fermées ou ne pouvant pas rouvrir en totalité ses activités.
– concernant le soutien à la culture, le réseau craint de ne pas être éligible aux aides spécifiques du Ministère de la Culture alors que de nombreuses petites salles qui tout au long de l’année produisent des spectacles, des festivals, accompagnent l’émergence culturelle…
– il demeure une forte interrogation sur la reprise des MJC en septembre. Dans le modèle économique des structures, la part financière apportée par la participation des adhérents est de 54% (cotisations aux activités, produits des manifestations, …).
Si les mesures sanitaires perdurent, les MJC seront amenés pour de nombreuses activités et manifestations à réduire le nombre de participants, d’où perte de ressources, possiblement augmentation de certaines charges (nettoyage, produits sanitaires, …) et des charges employeurs non prévues (licenciements des animateurs pour les activités qui ne peuvent reprendre, …).
– en ce qui concerne, enfin, la mise en place des Accueils Collectifs de Mineurs dans les MJC en lien avec les collectivités pour participer à la reprise des écoles, les contraintes liées au COVID peuvent amener les structures à prévoir un sur-encadrement des participants en raison de la taille des groupes accueillis. Le sur-encadrement engendre un surcoût. Comment envisager un soutien financier spécifique pour cette période ?
Les Maisons des Jeunes et de la Culture sont pourtant essentielles au maintien du lien social et à l’apprentissage du vivre ensemble.
Nous interpellerons prochainement les ministres concernés sur ces différentes questions vitales pour le secteur de l’Education Populaire.
Notre courrier à Gabriel ATTAL… by RJ on Scribd
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