Le président de la République a annoncé un début de déconfinement dans un délai d’un mois le lundi 11 mai avec la réouverture progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées.
Le Ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer a immédiatement rectifié le tir mardi 14 avril au matin en déclarant que la rentrée scolaire ne serait pas obligatoire…
Si l’on veut éviter le risque majeur pour la santé des Français d’une deuxième vague de contamination du Covid-19, cette date échéance ambitieuse doit être préparée avec soin avec un plan concret et précis sur la fourniture de masques en nombre suffisant et de tests de dépistage à grande échelle. Sur ce dernier point, Emmanuel Macron a reconnu, honnêtement hier soir, que notre pays a pris un retard coupable et considérable.
De même, il a reconnu les très fortes inégalités territoriales et sociales entre élèves d’accès à l’enseignement à distance et de continuité pédagogique que nous avions relevé dans notre courrier du groupe Socialistes et Apparentés à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, le 2 avril dernier.
À l’école, la reprise des enseignements ne doit pas être simplement le prétexte à un retour au travail des parents sans garanties fortes que ce retour au travail, mais aussi en classe, se fera avec un niveau de sécurité sanitaire, le plus élevé possible.
Beaucoup de questions se posent :
– la désinfection préalable des locaux est indispensable car il est impératif que les écoles, fermées depuis le 16 mars, ne présentent aucun risque de contamination à la réouverture. Des stocks de masques et de gel hydroalcoolique seront-ils disponibles ?
– quid des tests systématiques pour tous les adultes et enfants fréquentant l’école ? Emmanuel Macron a en effet annoncé une “utilisation la plus large possible des tests” à compter du 11 mai, qui concernera avant tout “les aînés, les soignants et les personnes fragiles”, ainsi que “toutes les personnes qui présentent des symptômes”. Mais les usagers des établissements scolaires n’ont pas été cités.
– comment les règles de distanciation sociale dans l’accueil, le placement des élèves dans les écoles, collèges et lycées, mais aussi pour la restauration scolaire seront-elles bien respectées ? Chez les plus petits, dans les crèches et les écoles maternelles, il semble très difficile, voire impossible de faire respecter de telles consignes… Et au lycée avec une trentaine d’élèves par classe, parfois plus ? Quelle organisation du temps et de l’espace dans les établissements à partir du 11 mai ?
A ce stade, nous manquons d’éléments tangibles et suffisamment rassurants, d’autant que les établissements recevant du public comme les cafés, les salles de spectacle ou les restaurants resteront fermés.
J’ajoute qu’on ne connait pas les hypothèses scientifiques sur lesquelles la décision d’une rentrée le 11 mai se fonde. La note du comité scientifique de la semaine dernière n’a pas été publiée.
Ce que dit l’Inserm du déconfinement pose à nouveau la question de la politique de test : « La levée du confinement ne pourra donc d’abord se faire, selon les chercheurs, que par une recherche intensive, (et donc par la mise en place de tests) des personnes porteuses du virus et de leurs contacts afin de les placer en isolement. Si trois quarts de ces personnes parviennent à être dépistées et isolées dans le mois suivant le déconfinement, cela permettrait, notamment d’assouplir les règles en matière distanciation sociale. »
La priorité est d’éviter la reprise de l’épidémie. Sans des garanties fortes pour les enseignants, les élèves et les parents d’élèves les accompagnant, disons-le dès aujourd’hui, le ministère de l’Education Nationale ne devra prendre aucun risque de tenir les délais quoiqu’il en coûte que coûte.
Avant la tenue du CDEN Loire concernant la carte scolaire de la rentrée 2020, j’ai interpellé le directeur académique via deux courriers relatifs à la fermeture d’une classe à l’école maternelle du Grand Clos et de l’école maternelle de Molina.
En effet, alors qu’une rentrée progressive va être organisée dans les écoles à partir du 11 mai avec un souci d’effectifs réduits dans les classes pour cause d’épidémie Covid-19, il me paraîtrait paradoxal pour les services de l’Education Nationale de revenir sur la mesure de dédoublement en grandes sections dans les écoles maternelles en REP et REP + dans quelques mois au détriment des conditions de travail des élèves et des enseignants.
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Vous omettez de parler de la prolongation de confinement pour les “vieux”.
Je vous soumets un extrait de bulletin de la FGR-FP Loire qui me semble juste :
“Indignation sur le projet de maintenir longtemps encore le confinement des personnes âgées. L’âge n’est pas, ne peut pas constitutionnellement être un critère politique ni social. Nous ne voulons pas croire qu’il s’agit ici de l’application des projets sanitaires de Mme BUZYN, je pense ici très fort à la politique dite de “maintien au domicile” ou de “développement de l’ambulatoire”, dit autrement “plus de vieux à l’hôpital”. On ne bâtit pas une politique sanitaire en adaptant le langage et les mesures à une pénurie qu’on a soi-même créé. Et cela depuis des années.
Je crois qu’il y a un rétropédalage, comme sur beaucoup d’autres sujets…!
je n’ai peut être pas tout lu mais il me semble que vous ne nous faites pas le coup du vaccin salvateur, c’est dèja ça