J’étais présent, jeudi 26 septembre, à partir au rond-point du CHU de Saint-Etienne pour une nouvelle mobilisation de défense des patient.e.s, de leurs familles et des soignant.e.s.
Lors des cette manifestation, les membres de la CGT du CHU, de la CGT Santé Loire, de FO, des infirmiers, aides-soignants m’ont interpellé pour dénoncer les mesures prises par le Gouvernement : effets de manche, saupoudrage, mathématiques administratives, prises en compte des besoins humains dans plusieurs années.
La ministre de la Santé ne répond pas du tout à leurs besoins en termes de moyens humains, de personnel, de renouvellement de matériel manquant. Les patients sont toujours dans les couloirs, sur des brancards et les choses n’évoluent pas alors que sur le département de la Loire, la totalité des services d’urgences sont en grève !
Le compte n’y est pas, Madame Buzyn !
Plus de 250 services d’urgence sont en grève depuis plusieurs mois. Face à cette situation, le plan présenté par la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a annoncé un plan de refondation des urgences insuffisant et qui comporte d’importantes lacunes :
1. Pas de crédits nouveaux, seulement du recyclage de crédits existants. Les 750 millions d’euros promis par le Gouvernement sur 3 ans ne correspondent pas à de l’argent frais : ils seront financés à partir de crédits existants. Le Gouvernement devra donc renoncer à certaines dépenses de santé pour financer son plan. A ce stade, la Ministre de la Santé est restée floue et n’a pas indiqué les coupes budgétaires dans le budget de la santé qu’elle entend réaliser.
2. Rien pour répondre à la crise actuelle. Aucune ouverture de lits ou de recrutements de personnels, de revalorisation salariale ne sont prévus par le Gouvernement, alors que ces mesures sont les mieux à même de répondre à l’urgence de la situation.
Dès le 7 juin, nous avons déposé à l’Assemblée nationale une proposition de résolution pour demander au Gouvernement de débloquer dans les plus brefs délais entre 500 et 600 millions d’euros de crédits supplémentaires en faveur des urgences, afin de répondre à la recommandation de la Cour des comptes d’augmenter le nombre de médecins urgentistes de 20% en équivalent temps plein.
Ce type de préconisation est suffisamment rare : elle aurait donc dû être suivie immédiatement. Le Gouvernement l’a pourtant balayée d’un revers de la main.
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Par expérience ( dont je me serai bien passé ), il me semble que les difficultés des urgences ne relèvent pas fondamentalement de problèmes budgétaires, mais d’une dégradation de la médecine générale de proximité. Pourquoi le refus des gardes de nuit et de week-end par les généralistes? Pourquoi le refus des jeunes medecins de s’implanter en zone rurale et-il accepté?
Il y a nécessité que le politique “‘impose” une autre organisation. Les enseignants sont bien affectés de manière directive au terme de leur formation
Bien cordialement