Semaine du 23 au 29 mai

Je suis intervenu, dimanche 10 mars, au 50eme Congrès de l’Union départementale du don du sang bénévole de la Loire à Roche-la-Molière.
J’ai pu à l’occasion avoir une pensée toute particulière pour Régis Mazeyrat, ancien président de l’association des donneurs de sang bénévole de Roche-la-Molière, qui a disparue en 2015.
J’ai rappelé mon attachement à ce devoir civique qui permet de sauver des vies et à ce modèle, associatif, éthique. Il faut préserver le fait que ces actes là restent bénévoles, anonymes, gratuits, c’est-à-dire non rémunéré pour cela. C’est un modèle qu’il faut défendre pour notre pays, bien évidemment, mais également pour l’Europe. On l’a vu ces dernières années, un certain nombre de multinationales et d’intérêts privés veulent mettre la main sur le marché du sang.
Le détail de mon intervention. Mes chers amis,
J’ai d’abord une pensée pour les donneurs de sang bénévoles de Roche-la-Molière, auxquels j’associe, évidemment, le maire, Eric Berlivet et les élus municipaux, le conseiller départemental Pierrick Courbon et la conseillère départementale et députée suppléante, Arlette Bernard.
J’ai également une pensée, très forte, pour Régis Mazeyrat, ancien président de l’association des donneurs de sang bénévole de Roche-la-Molière, qui a disparue en en 2015. J’ai eu l’immense plaisir de lui remettre la médaille de l’Assemblée. C’est Hélène Favard qui lui a succédé, comme vous le savez. Pour moi, Regis incarnait vraiment ce qu’est aujourd’hui le modèle associatif du don du sang bénévole de notre pays : la gentillesse, la très grande générosité, la fidélité et puis le dévouement. Il avait fait 40 ans de bénévolat dans le don du sang. Il avait lui-même succédé à son père à la présidence de la section de Roche-la-Molière et il a en assuré la présidence pendant 35 ans.
Je souhaite que l’on n’oublie pas cette histoire, ce dévouement-là, le fait que nous ayons aujourd’hui des bénévoles infatigable, même si il y en a qui se fatiguent aussi, des bénévoles qui donnent de leur temps. Je crois qu’elle a été brillamment rappelée à travers le témoignage de Roger Morcillo. Nous avons une histoire et un modèle associatif en France. Il faut préserver ce modèle-là.
On commence à privilégier des évènements promotionnels comme les campagnes qui sont orchestrées sur « il manque du sang », « il manque des dons ». C’est une bonne chose. Il peut y avoir des acteurs qui viennent ponctuellement, il ne faut jamais le refuser. Mais il ne faut pas oublier ce qui fait le cœur du modèle associatif : les associations.
Je veux vous parler en tant qu’un des vôtres. Voici ma carte, j’en suis particulièrement fier parce que cette carte nationale de donneur de sang bénévole permet de donner l’exemple. Je sais que ce n’est pas permis à tout le monde alors quand on peut donner l’exemple je pense qu’il faut le faire y compris pour l’ensemble des élus. J’ai beaucoup de cartes, dans différentes organisations dont je ne vais pas vous faire le détail, mais celle-là, j’en suis extrêmement fier parce que je pense que le don du sang c’est un acte citoyen, de solidarité, désintéressé, l’acte civique par excellence.
Aujourd’hui, ce geste qui sauve, qui permet aussi quand on fait un don de soi de sauver la vie des autres, c’est une denrée très rare dans une société individualiste, marchande, consumériste. Alors comment valoriser ce don du sang bénévole ? Moi j’insiste beaucoup, quand je m’adresse à Jean-Michel Blanquer, au secrétaire d’Etat à la vie associative et aux membres du gouvernement, sur le fait qu’on veut promouvoir un parcours citoyen. On parle beaucoup des gestes qui sauvent.
A l’initiative d’un collègue de la majorité, il y a quinze jours, une proposition de loi a été adoptée, qui crée le statut de citoyen sauveteur, sur les gestes qui sauvent. Je ne voudrais pas qu’on oublie dans les gestes qui sauvent, le don du sang bénévole. Et je souhaite que dans le parcours citoyen de nos collégiens dans les écoles primaires, nous pensions systématiquement, quand nous avons les gestes qui sauvent qui sont au programme, et il faut évidemment qu’ils soient au programme, que nous pensions aussi à promouvoir le don du sang bénévole. C’est aussi comme ça qu’on aura une fidélisation des jeunes donateurs.
Et puis je termine sur la question de notre modèle éthique de don du sang et comment on le préserve. Vous savez, les rapports de la cours des comptes sont nombreux. Il ne faut pas les prendre pour argent comptant. On connait l’orientation de la cours des comptes : comptable, financière, libérale. Par contre, soyons mobilisés, tous ensemble. Vous avez bien fait de nous alerter et nous avons bien fait de commencer à poser les bonnes questions comme nous l’avons fait sous le précédent mandat. Nous étions mobilisés sur les mêmes amendements. Sur la loi santé, souvenez-vous l’article 42 sur la charte éthique pour l’importation de produits dérivés du sang. Souvenez-vous les premières intentions pour modifier le capital et le statut public du laboratoire de fractionnement. Souvenez-vous que nous avons dû faire rappeler à la ministre de la santé Marisol Touraine que l’Etablissement Français du Sang avait bien le monopole de collecte de stockage et de distribution du sang et des produits dérivés du sang. Ce sont des choses qu’il faut sans cesse remettre sur le tapis. Sur le projet de loi santé, pour le moment, il ne semble pas y avoir de discussions et d’amendements à ce propos, même si nous devons faire attention car souvent à la dernière minute, il y a des choses qui arrivent. Je peux vous parler des amendements de dernières minutes qui sont arrivés la semaine dernière sur la question des pesticides par exemple. On revient sur ce qu’on a voté dans la loi Egalim cet automne.
Il faut donc que nous soyons vigilants là-dessus mais également sur la révision des lois bioéthiques. Pour le moment il y a une réponse assez rassurante d’Agnes Buzyn sur cette question autant que sur celle du dédommagement des donneurs par rapport au don de plasma. Vous savez qu’aujourd’hui le donneur peut demander jusqu’à 7€ de dédommagements sur les trajets. La Ministre a laissé la porte ouverte à la réflexion. Il faut donc , là aussi, être extrêmement vigilant puisqu’elle a dit que la réflexion sur l’indemnisation systématique de cette procédure de don de plasma puisse quand meme se faire. Quand on met un doigt dans l’engrenage, on sait que cela peut entrainer des conséquences très fortes derrière.
Il faut préserver bien évidemment le fait que ces actes là restent bénévoles, anonymes, gratuits, c’est-à-dire non rémunéré pour cela. C’est un modèle qu’il faut défendre pour notre pays, bien évidemment, mais également pour l’Europe. On l’a vu ces dernières années, un certain nombre de multinationales et d’intérêts privés veulent mettre la main sur le marché du sang. Vous nous trouverez toujours unis, rassemblés, sur cette question-là, que ce soient les parlementaires ou les élus locaux, pour être à vos côtés et vous soutenir. Je vous donne rendez-vous au prochain don du sang, je sais que vous en avez eu un mardi dernier, malheureusement, le mardi après-midi nous étions à l’Assemblée nationale, mais ça ne nous a pas empêché d’avoir une pensée pour vous.
Merci beaucoup.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.
Laisser un commentaire