Semaine du 23 au 29 mai

L’association nationale des supporters m’a récemment alerté sur les initiatives prises par l’Olympique Lyonnais avant le derby opposant l’OL à l’ASSE.
Comme la presse s’en est fait l’écho (https://www.20minutes.
1- “le service de sécurité du club remettrait aux forces de l’ordre les personnes contrevenant aux arrêtés interdisant le déplacement des supporters stéphanois”. Cette pratique peut sembler contrevenir aux prérogatives confiées aux stadiers par l’article R 211-25 du code de la sécurité intérieure.
2- « en complément, pour des raisons de sécurité et en lien avec les arrêtés, plusieurs dizaines de billets ont été annulés par l’Olympique Lyonnais et les acheteurs avertis par mail afin qu’ils ne se présentent pas au stade pour le match de ce soir. » Le mail en question a été publié dans la presse et précise que les places ont été annulées après que le club ait présumé de la qualité de supporter les personnes concernées depuis leur simple adresse électronique.
Je considère là que nous avons affaire à des services de sécurité qui se substituent aux forces de l’ordre et qui, sur la base d’adresses mail, interdisent des gens de déplacement. De toute évidence, on franchit un certain nombre de limites qui posent de vraies questions de droit, ce qui pourrait aussi intéresser Commission nationale de l’informatique et des libertés.
C’est pourquoi j’ai décidé d’interpeller le Gouvernement, au moyen d’une Question Ecrite publiée au Journal Officiel le 11 décembre.
Le Gouvernement dispose à présent d’un délai théorique de deux mois pour me répondre
M. Régis Juanico appelle l’attention de Mme la ministre des sports sur les conditions d’organisation du match de football ayant opposé à Lyon, le 23 novembre 2018, l’Olympique lyonnais (OL) à l’Association sportive de Saint-Étienne (ASSE). À cette occasion, une nouvelle interdiction de déplacement des supporters de l’ASSE avait fait l’objet d’un arrêté préfectoral et d’un arrêté ministériel. L’OL a publié un communiqué indiquant que « les services de sécurité du club remettront (…) aux forces de l’ordre et aux représentants du parquet » les personnes contrevenant aux dispositions de ces arrêtés, c’est-à-dire les personnes se prévalant de la qualité de supporter de l’ASSE ou se comportant comme tel. Ce même communiqué précise également que « pour des raisons de sécurité et en lien avec les arrêtés, plusieurs dizaines de billets ont été annulés par l’Olympique lyonnais et les acheteurs avertis par mail afin qu’ils ne se présentent pas au stade pour le match de ce soir ». Sur ce dernier point, ce club a transmis aux personnes concernées un courriel précisant que le choix des billets à annuler s’est fondé sur l’identification et l’analyse de leur adresse électronique, celle-ci « comportant des éléments » laissant supposer que les intéressés soutenaient l’ASSE. Dans la presse, le club de l’OL a par ailleurs admis qu’il était probable que ces annulations aient aussi affecté des supporters lyonnais. Aussi, il souhaiterait savoir si le droit actuel, et notamment l’article R. 211-25 du code de la sécurité intérieure, donne compétence aux stadiers pour se substituer aux forces de l’ordre ; connaître les conditions requises pour qu’un club soit autorisé à analyser et identifier, depuis une simple adresse électronique, la qualité présumée de supporter d’un club, et en particulier dans quelle mesure la Commission nationale de l’informatique et des libertés doit préalablement donner son autorisation ; savoir dans quelle mesure un club de football peut annuler les billets de supporters à raison du simple fait qu’il les soupçonne d’être supporters du club visiteur et alors même qu’aucun élément ne permet de penser qu’ils entendent se comporter comme tel ni se prévaloir de cette qualité ; connaître, pour les trois occurrences précédentes, les sanctions encourues en cas d’irrespect de la réglementation ; connaître les intentions du Gouvernement pour rappeler le club concerné à ses obligations dans l’hypothèse où un ou plusieurs manquements à celles-ci aurait été constaté.
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On conçoit parfaitement qu’il est loisible d’aimer le ballon rond , même marchandisé, Autre chose est de perdre son temps parlementaire à vouloir prendre fait et cause pour des “supporters” (?) qui , moyennant l’achat d’un billet d’entrée dans un stade, recherchent principalement un défoulement violent , histoire de montrer qu’ils existent dans une société crépusculaire entre récession et chômage, où les solidarités se dissolvent à l’heure d’un sauve-qui-peut général et du chacun- pour- soi.
Il ne s’agit pas de supporters violents mais de simples supporters qui souhaitaient assister au match et qui ayant acheté des billets se sont vus interdits de se rendre au stade. Nous avons plusieurs témoignages.
je suis choquée que vous mettiez tous les supporters de foot dans le même panier. S’il y en a qui, en effet, correspondent à votre description, il y en a bien plus qui vont au stade pour voir un beau match et passer un bon moment sportif . Mon mari est supporter de foot depuis plusieurs décennies ( et il a même été supporter de l’OL pendant son adolescence puisqu’il habitait à Lyon dans sa jeunesse) et il fait partie de ceux qui désapprouvent totalement les paroles et actes de violence ou de racisme auxquels se livrent certains qui ne méritent pas le nom de supporters. Faut-il punir tout le monde pour quelques-uns ? La punition collective est tout à fait injuste et, que je sache, interdite par la loi.