Ce lundi 3 décembre, nous avons été reçus avec Benoit Hamon et la sénatrice Sophie Taillé-Polian au nom du Mouvement Génération.s par le Premier Ministre Edouard Philippe à 15h30 à l’Hôtel de Matignon.
Nous lui avons dit l’urgence à répondre à la colère des français sur le pouvoir d’achat, la répartition des richesses et la transition écologique. J’ai ensuite été en direct sur le plateau de BFMTV. J’ai rappelé les propositions de Génération.s pour sortir de la crise politique et sociale :
– l’urgence sociale avec des préalables sur le pouvoir d’achat : une augmentation significative du SMIC dès le 1er janvier 2019 et une annulation de la hausse des taxes sur le carburant planifiée par Macron;
– l’urgence écologique : elle doit être financée par l’annulation des mesures fiscales coûteuses pour les plus riches (suppression de l’ISF, flat tax) et les entreprises les plus pollueuses (Total). Les banques qui aujourd’hui favorisent les investissements pour les énergies fossiles et pas renouvelables doivent être taxées, par une taxe spécifique;
– l’urgence démocratique : un référendum est nécessaire pour consulter les Français sur de nouvelles institutions plus citoyennes. La 5e République monarchique qui concentre tous les pouvoirs dans les mains du Président de la République est dépassée : la façon de répondre aux mouvements des Gilets Jaunes en est une démonstration supplémentaire.
Mon intervention sur BFM TV
Le communiqué de Benoit Hamon :
Je serai reçu ce lundi 3 décembre 2018, avec une délégation de Génération.s composée de Sophie Taillé-Polian, sénatrice et de Régis Juanico, député par le Premier ministre. Au lendemain d’un nouveau week-end de colère, je lui demanderai une réponse à la hauteur de la crise inédite que connaît le pays et proposerai des solutions pour le court et le long terme.
Concernant le pouvoir d’achat et la répartition des richesses :
– l’annulation de la hausse de la taxe Macron sur les carburants,
– la hausse du SMIC de 150 Euros nets par mois et celle des minima sociaux et des petites pensions,
– l’abandon de la réforme des retraites qui prépare une baisse des pensions et la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités,
– l’annulation de la baisse des APL
– l’expérimentation du Revenu universel d’existence.
Concernant la transition écologique, je propose plusieurs mesures financées par les entreprises qui polluent et les plus riches :
– le rétablissement de l’ISF,
– l’orientation du CICE vers la transition écologique,
– un nouvel impôt sur les profits des banques qui financent des projets d’extraction fossiles, correspondant à la totalité des gains perçus sur leurs investissements dans ce domaine,
– une flat tax à 30% pour les revenus du capital
– la réouverture des gares et petites lignes de train supprimées et le développement d’un plan mobilité innovante pour les territoires ruraux,
– un plan marshall contre le mal-logement et la précarité énergétique pour faire baisser la facture qui pèse sur les ménages.
Concernant la refondation indispensable de notre démocratie, je propose un référendum ouvrant un processus d’Etats généraux citoyens en vue d’aboutir à une 6ème République.
Emmanuel Macron ne cesse de dire que ce sera lui ou le chaos. Nous avons aujourd’hui Emmanuel Macron et le chaos.
L’incurie d’un projet politique entièrement tourné vers ceux qui ont déjà tout éclate au grand jour. Il n’y aura pas de transition écologique sans les citoyens et sans justice sociale.
La crise que connaît la France confirme le diagnostic que j’ai posé lors de l’élection présidentielle de 2017. Nous ne pourrons pas nous en sortir avec les solutions libérales des années 80, des rustines sociales et statu-quo institutionnel. Le revenu universel d’existence, la taxe sur les robots, la grande réforme fiscale, la transition écologique étaient et demeurent bien les solutions à la hauteur du défi posé à la France et à l’Europe.
Mon intervention sur TL7
Mon intervention sur Activ Radio
Comment sortir de la crise et apaiser la colère des gilets jaunes ? C’est la question que se pose l’exécutif après un week-end violent dans les rues de Paris mais aussi à Saint-Etienne. Le Premier ministre poursuit ses entretiens à Matignon. Il doit recevoir ce mardi les représentants des gilets jaunes, mais la plupart a décidé de boycotter. Certains disent avoir reçu des menaces de mort. Seuls deux devraient se présenter. Et l’un d’eux remettra à Edouard Philippe une lettre de licenciement.
Toute la journée, Édouard Philippe a vu voir défiler devant lui les dirigeants des partis représentés au Parlement, et les présidents des groupes parlementaires, signe de la gravité des évènements. Avant de recevoir, ce mardi après-midi, des représentants des Gilets jaunes.
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