Dans le cadre de la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation (CACE), avec Bruno STUDER, député de la 3ème circonscription du Bas Rhin, et Président de la CACE, nous nous sommes rendus à Mayotte et à l’Ile de la Réunion pour une mission parlementaire sur la situation du système éducatif dans les départements d’Outre-mer.
A Mayotte…
Rentrée en musique au collège de Majicavo de Mayotte à 7 heures du matin, l’un des plus grands collège de France avec… 1800 élèves. Classé en REP+, Majicavo est le seul collège Français qui compte une fanfare scolaire avec 6 heures d’enseignement musical par semaine !
Le collège a mis en place une école des parents le mercredi après-midi. 300 parents d’élèves participent à ces formations centrées sur le suivi et l’accompagnement de la scolarité, sur l’utilisation du numérique et sur la maitrise de la langue. En contrepartie, les parents encadrent les enfants sur les trajets à pied domicile-collège, mais aussi pendant le temps de la restauration et les études.
Les élèves de Mayotte ont un immense potentiel sportif. Nous avons pu le constater avec Bruno Studer lors de notre visite aux sections sportives scolaires handball féminin et rugby mixte du collège Ouvoimoja et à la section football féminin du lycée Tsararano sur la commune de Passamainty.
Dommage que bien souvent, par impossibilité de mobilité géographique, tous ces talents sportifs ne puissent s’exprimer dans les Pôles espoirs ou France d’excellence sportive à la Réunion ou en Métropole.
Nous avons également visité le régiment du Service Militaire Adapté de Mayotte avec un très bel accueil du chef de corps, le colonel Frédéric Jardin et de ses officiers qui nous ont guidé sur place dans les ateliers ébénisterie, métallurgie, peinture-plâtrerie où sont formés les volontaires aux métiers du bâtiment. Un résultat remarquable de 80% de taux d’insertion professionnel au bout de six mois pour les 600 jeunes Mahorais en SMA, une belle réussite de ce dispositif spécifique des Armées !
La dernière journée à été consacrée à la rencontre des élèves et des enseignants d’une école primaire sur la commune de Dzaoudzi-L’Abattoir à Petite Terre, puis des habitants du quartier politique de la ville de la Vigie où se déploie un projet de déqualification urbaine de l’ANRU -l’habitat insalubre, les « bangas », sont omniprésents à Mayotte-, mais aussi des jeunes de l’unité d’accueil de la Protection Judiciaire de la Jeunesse qui construisent avec leurs éducateurs des voiliers pour naviguer sur l’un des plus beaux lagons du monde. Nous avons visité le lycée de Petite Terre, qui compte 1900 élèves et qui manque de place, sans oublier le Centre Universitaire de Formation et de Recherche à Dembéni.
Le tour d’horizon que nous avons fait avec Bruno Studer pendant ces quatre jours sur place nous permettra de faire des propositions précises pour le système éducatif à Mayotte dans le rapport que nous rendrons à l’issue de la mission parlementaire.
A l’Ile de la Réunion …
J’ai affirmé mon soutien au mouvement sportif Réunionnais en « grève du sport » le temps d’un week-end sur l’île.
J’ai rencontré la présidente du Comité Régional Olympique et Sportif, Monique Cathala, accompagnée de son vice-président Adolphe Pépin et de mon ami athlète Jean-Louis Prianon pour leur apporter mon soutien en tant que député, ayant interpellé la Ministre des sports sur les moyens du sport la semaine dernière dans l’hémicycle.
Baisse des crédits de l’État consacrés au sport (CNDS, budget), baisse de 80% des contrats aidés dans les clubs, annonce de la suppression de 1600 postes de fonctionnaires au Ministère (CTS, DDJSCS…) : le mouvement « No sport » pourrait vite faire tâche d’huile en Métropole dans les autres ligues et comités.
Nous avons été accueillis en chanson par les élèves de l’école Edmond Allard dans le quartier politique de la ville de la Cressonnière à Saint-André après un passage à l’école Edmond Albius dans les « hauts » de Cambourg sur la commune de Saint-Benoît. Nous avons assisté à plusieurs séquences pédagogiques en classe d’apprentissage de lecture, d’écriture et d’expression avec des CP et CE1 dédoublés.
Le projet culturel d’établissement du collège des Deux-Canons à Saint-Denis autour du Maloya est impressionnant dans sa capacité à mobiliser la communauté éducative. Nous avons aussi rencontré comme à Mayotte les représentants syndicaux des enseignants, des parents d’élèves et des personnels d’encadrement de l’Éducation Nationale ainsi que le Recteur et le Préfet, avant de visiter le CREPS à Saint-Denis.
Nous étions au Tampon au sud de l’île de la Réunion au lycée Roland Garros. Nous avons été accueillis par la proviseure Mme Lemarchand et toute son équipe. Un moment d’émotion car j’étais présent en tant que député mai aussi en tant qu’ancien élève, 28 ans après y avoir obtenu le Bac C et passé trois années de la seconde à la terminale.
Avec ses 2500 élèves (3000 à l’époque), ce lycée a bénéficié de nombreux travaux de rénovation dans un climat scolaire apaisé et un cadre de vie magnifique de 8 hectares avec d’excellents résultats pour les lycéens qui y étudient. Nous avons beaucoup discuté avec ces jeunes motivés par leurs études et avec une multitude de projets pour leur avenir.
J’en ai profité pour verser aux archives du lycée un article du Quotidien de la Réunion daté du 23 mai 1990 relatant notre retrait d’un séjour en Louisiane dans le cadre d’un jumelage avec le lycée de Franklin près de Lafayette.
Retrouvez mon entretien au Journal de l’Ile de la Réunion à l’occasion de la grève du mouvement sportif Réunionnais pour protester contre la baisse des moyens pour le sport amateur.
Signez la pétition #LeSportCompte, nous sommes déjà 100 000 à l’avoir fait !
http://lesportcompte.franceolympique.com/cno…/lesportcompte/
Un mois après la rentrée scolaire, deux députés mènent une mission sur le sujet à La Réunion et à Mayotte. Bruno Studer et Régis Juanico arrivent dans un contexte tendu : suppressions de 1.800 postes, et week-end ‘‘No Sport’’.
Coupes sombres et horizon bouché, la Réunion mène la fondre et s’organise face à aux arbitrages gouvernementaux en vigueur et à venir. En Métropole, une simple pétition circule…
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