J’ai été l’invité de l’émission “Questions d’actualité” sur LCP, animée par Marion Becker. Je suis intervenu sur les enjeux de la hausse de l’AAH (allocation adulte handicapé), le relèvement de la CSG et les dysfonctionnements du système d’admission post-bac.
J’ai précisé que j’étais favorable à la revalorisation de l’AAH qui correspond aujourd’hui à 810€ mensuel, le seuil de pauvreté étant déterminé à un peu plus de 1000€ par mois, toute mesure visant à revaloriser le pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap est donc la bienvenue. Je regrette néanmoins que celle-ci se réalise sur deux années, avec une première augmentation de 50€ et une seconde pour porter l’AAH à 900€. Dans le même temps, la baisse des APL est effective depuis le 1er octobre et la hausse de la CSG, autant de mesures qui vont aussi impacter leur pouvoir d’achat.
J’ai eu l’occasion d’interrogé la ministre Sophie Cluzel, mercredi 11 octobre, à l’occasion de son audition en commission des affaires culturelles, sur l’impact réel de la réforme de l’AAH sur le pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap.
Les associations, et notamment l’APF (association des paralysés de France), mettent en gardent sur le fait que les modalités retenues pour la revalorisation de l’AAH risquent de pénaliser 500 000 personnes en situation de handicap. Sur les modalités, je suis donc prêt à en parler car il y a un certains nombres de flous qu’il va falloir lever. Ainsi, il est nécessaire de s’assurer qu’il n’y ait pas de perdants dans cette réforme.
Concernant les couples bénéficiaires de l’AAH, le niveau de ressources va être plafonné. Ainsi, il y a de fortes chances, que ces 230 000 personnes, ne bénéficient pas de la revalorisation. Il y a aussi les compléments de ressources qui sont associés à l’AAH. Pour les personnes en situation de handicap qui ont de très grandes difficultés à pouvoir travailler et les personnes qui bénéficient de la majoration pour vie autonome, il y a une fusion qu’on nous présente comme une simplification entre ces deux compléments de ressources. Le problème c’est que l’on va aligner ces prestations vers le bas, ce qui représente une perte de pouvoir d’achat. Sur ces questions diverses, il est ainsi nécessaire d’avoir des explications pour toutes ces personnes qui ne savent pas encore si elles vont subir une stagnation voir une dépréciation de leur allocation.
Ce même jour, lors des traditionnelles questions au Gouvernement, ma collège Ericka Bareigts, députée du Groupe Nouvelle Gauche et elle aussi intervenue dans ce sens. Elle a interrogé le Gouvernement sur la réforme de l’AAH. Elle a ainsi mis en garde le Gouvernement sur le risque de pénaliser les personnes en situation de handicap qui sont en couple. Les critères d’attributions étant revus, l’AAH sera calculée en fonction des revenus du foyer, comme le RSA. Ainsi, les personnes en situation de handicap qui seront en couple seront pénalisées. Pour le Gouvernement, l’amour serait-il un critère discriminant ?
Vous pouvez visionnez l’intervention de Madame Ericka Bareigts, en cliquant ici.
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