Mardi 3 octobre après-midi, la commission des affaires culturelles a auditionné Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, sur la rentrée scolaire. A cette occasion, j’ai souhaité lui poser deux questions. Tout d’abord, je lui ai demandé s’il confirmait l’annonce de la suppression en 2018 de tous les emplois aidés faisant office d’aides à la direction dans les écoles. Je l’ai également interrogé sur ses intentions pour compenser la disparition programmée des activités sportives qui fonctionnaient dans le cadre des activités périscolaires.
Sur les emplois de vie scolaire (EVS), le ministre m’a répondu qu’il demanderait une approche au cas par cas aux Préfets et aux inspecteurs d’académie pour éviter que des situations impossibles soient créées. Dans les cas où le besoin est réel, les inspecteurs d’académie devront trouver des solutions, avec les communes, pour maintenir des personnels en place (sous statuts divers).
Sur les pratiques sportives dans le cadre périscolaire, le ministre a répondu que son objectif était « qu’elle soit qualitativement et quantitativement plus importantes que dans la situation que nous quittons ». D’abord en améliorant ce qui se passe dans les écoles qui sont à 4,5 jours et ensuite en restant très volontariste sur les activités de l’UNSS et de l’USEP, en s’inscrivant notamment dans l’élan de Paris 2024.
> Le texte de ma question :
Monsieur le ministre,
Je voulais simplement rappeler que si la rentrée s’est déroulée de manière satisfaisante, comme en témoignent mes collègues ce soir, c’est aussi parce que pendant cinq ans il y a eu une majorité parlementaire qui a voté des moyens en hausse pour le budget et en hausse pour les moyens humains. Cela n’a pas toujours été le cas. Je me souviens des rentrées entre 2007 et 2012 où il y avait des fermetures de classes et des suppressions de postes. De ce point de vue là, la tendance va être poursuivie puisque votre budget devrait être en nette augmentation pour 2018, comme nous le verrons dans les débats dans les prochaines semaines.
J’ai fait ma rentrée scolaire dans une école REP+, à Molina, dans le quartier de Montreynaud à Saint-Étienne. Ils ont eu une très bonne nouvelle : le dédoublement de la classe CP, qui est un point positif. Pourtant cela s’est fait dans cette école précisément au détriment des moyens “plus de maîtres que de classes”, qui est aussi un dispositif apprécié par les enseignants parce qu’ils peuvent ainsi travailler collectivement et avoir des regards croisés. Il faudra donc évaluer comment ces deux dispositifs coexistent.
Mais il y a eu aussi en cette rentrée scolaire une mauvaise nouvelle pour le directeur d’école. Il a appris que son poste de contrat aidé qui faisait de l’aide à la direction pour les tâches administratives et que tous ces postes-là seraient supprimés au 1er janvier 2018. Est-ce que vous pouvez confirmer que tous les postes seront bel et bien supprimés en 2018 ?
Je termine sur le sport et l’école. Vous avez évoqué la semaine dernière, lors de la journée nationale du sport scolaire, des annonces intéressantes. Notamment sur la filière professionnelle, le bac pro filière sport en particulier. Il y avait pour développer la pratique sportive dès le plus jeune âge un bon dispositif qu’on n’a malheureusement pas eu le temps d’évaluer : les nouvelles activités périscolaires dans le cadre des PEDT (projets éducatifs de territoires). Celles-ci étaient à 30 % des activités sportives et on touchait ainsi beaucoup d’enfants, dès le plus jeune âge. Comment allez-vous pouvoir compenser leur disparition avec votre plan du mercredi qui touchera nécessairement beaucoup moins d’élèves ?
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