La Commission européenne a décidé le 16 mai 2017 de relancer la procédure visant à renouveler pour dix ans la licence du glyphosate, qui expire fin 2017. Le vote sur l’autorisation de cet herbicide, composant notamment du RoundUp, devrait avoir lieu en octobre prochain. Je soutiens totalement l’opposition de la France à ce renouvellement, réaffirmée par Nicolas Hulot fin août.
Les enjeux sont d’importance, le glyphosate étant la matière active herbicide déclarée la plus utilisée au monde. En France, plus de 8 500 tonnes étaient consommées annuellement avant l’interdiction, soit plus d’un 8ème du tonnage des matières actives pesticides vendues chaque année.
Dans la mesure où des résidus de cette substance ont récemment été découverts dans différents produits céréaliers de consommation courante, sa totale innocuité doit pouvoir être prouvée par les experts avant qu’elle soit ré-autorisée.
Or, les résultats des études parues ces dernières années sont contradictoires. Certes, l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) a, en mars dernier, écarté le risque cancérogène. A contrario, le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargée de répertorier les causes de cancer, l’a classé comme « cancérogène probable ».
Plus grave, le rapport de l’Union européenne de 2015 qui avait conclu que le glyphosate n’était pas dangereux serait un simple copier-coller d’une étude réalisée par Monsanto, le très cynique producteur du RoundUp. Sa crédibilité est dès lors totalement nulle. L’UE doit revoir sa copie.
En parallèle de ce combat contre l’utilisation du glyphosate en Europe, notre pays doit mettre le paquet sur la recherche d’alternatives efficaces et soutenables aux substances dangereuses. C’est la condition sine qua non pour sortir notre agriculture de sa dépendance aux insecticides de synthèse.
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