Vendredi 11 novembre 2016, j’ai eu le plaisir d’honorer, en présence d’Arlette Bernard, Conseillère départementale, de Christian Julien, Maire de Saint-Genest-Lerpt, de son Conseil Municipal, des représentants du monde combattant, de sa famille et de ses proches, à la fois un Résistant, un ancien combattant et un ancien militaire qui a admirablement servi son pays.
À 18 ans, Jean Boyet, alors qu’il travaille comme mineur aux houillères de Roche-la-Molière et qu’il vient de survivre miraculeusement à un accident du travail, s’engage dans la Résistance et rejoint l’Armée Secrète du Commandant René Marey le 28 août 1944. Il fait partie du fameux maquis de l’Estivareilles, puis des Forces Françaises Intérieures de Haute-Savoie.
Il est l’un des derniers anciens combattants de la Loire encore en vie, à avoir participé aux combats de la libération de notre département, mais aussi de notre pays.
Au sein du 24ème Bataillon de Chasseurs Alpins dans l’armée régulière qu’il a rejoint fin 1944, il participe à de nombreux combats depuis Barcelonnette, dans la vallée de l’Ubaye, notamment à la fameuse bataille du massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes, en avril-mai 1945, qui permettra une percée décisive vers le Piémont Italien.
Après la Libération, Jean Boyet, après un bref retour à la Mine, ne va pas tarder à se réengager sous les drapeaux et sera envoyé dans un premier temps en Afrique Occidentale, il fait partie de la “Coloniale”.
Puis, il est engagé dans les combats en Indochine. Il sera envoyé sur place après la cessation officielle des hostilités, de 1954, du 1er juillet 1957 au 3 septembre 1959, soit plus de 30 mois, alors que les armes continuent de parler. Il sera enrôlé sur d’autres théâtres d’opérations extérieures par la suite, au gré de ses affectations militaires, en Somalie de 1960 à 1963, mais aussi dans leterritoire des Afars et Issas, plus connu aujourd’hui sous le nom de Djibouti.
Il servira, enfin, à l’école de Saint-Cyr-Coëtquidan au service des élèves officiers avant de passer 19 ans dans les dépôts pétroliers militaires de Lorient, avant de prendre une retraite bien méritée à l’âge de 60 ans.
Cette carrière militaire passée à défendre les valeurs de la République aux quatre coins du monde et dont la vocation est née dans la Résistance, au sein d’une génération d’hommes et de femmes qui ont souvent sacrifié leur vie pour préserver notre Liberté et notre Démocratie, méritait amplement une reconnaissance officielle de la Nation.
C’est pourquoi j’ai été fier, au nom du Président Claude Bartolone, de remettre à Jean Boyet la Médaille de l’Assemblée Nationale.
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