A l’occasion de l’examen de la loi de règlement sur l’exécution budgétaire 2014, j’ai souhaité, en tant que rapporteur spécial des crédits Sport, Jeunesse et Vie associative à l’Assemblée nationale, faire un bilan d’étape des principales mesures prises par le Gouvernement et le Parlement en faveur de la jeunesse.
Ce rapport (voir ci-dessous) présente les principales avancées mais aussi les efforts qui doivent être poursuivis pour atteindre l’engagement présidentiel, à savoir que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012. Je me suis concentré sur deux des objectifs qui avaient été fixés dans ce cadre : la montée en puissance du service civique universel et la montée en charge des interventions en faveur de l’orientation sociale et professionnelle des jeunes.
Le service civique universel permet aux jeunes de moins de 25 ans de pouvoir faire l’expérience du vivre ensemble, de la citoyenneté et de l’intérêt général. Les objectifs initiaux ont été plus qu’atteints. En effet, mi-mai 2015, 23 000 services civiques avaient déjà été attribués soit un tiers de l’objectif ambitieux fixé par le Président de la République pour cette année. Cela a été possible grâce à l’augmentation de l’offre de service civique permis par nos différentes politiques. Cette augmentation va aller en s’amplifiant : la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports ont ainsi annoncé la création de 15 000 nouvelles missions de service civique dans le domaine de l’environnement sur 2 ans, dont 5 000 en 2015. Le ministère de la culture et de la communication et celui de l’intérieur ont également annoncé la création de missions de service civique.
Cependant, les efforts devaient être poursuivis. Ainsi, devons-nous, par exemple, poursuivre la mobilisation des différents ministères et celle de l’ensemble des collectivités territoriales au niveau local, renforcer la participation des grands réseaux associatifs agréés et étendre la possibilité de recours au service civique à l’ensemble du monde associatif. Les moyens humains et financiers des agences doivent également être sécurisés. Ce travail a déjà commencé. Mais, si les fonds versés aux agences ont augmenté, il faudra néanmoins diversifier les sources de financement en ayant, par exemple, recours aux fonds européens mobilisés dans le cadre de l’initiative pour l’emploi des jeunes.
En ce qui concerne la montée en charge des engagements en faveur de l’orientation sociale et professionnelle des jeunes, j’ai souhaité faire un bilan d’étape de trois mesures du quinquennat : la mise en place de la garantie jeune, la généralisation du service public régional d’orientation et le développement des contrats aidés.
La garantie jeune, mise en place en octobre 2013, permet un accompagnement individuel et collectif des jeunes par les missions locales. Cette mesure favorise l’insertion des jeunes les plus vulnérables en leur permettant de construire, consolider leur projet via une offre de formation mais aussi une aide financière. Ce dispositif doit être étendu cette année à 61 nouveaux territoires. L’objectif affiché par le gouvernement est d’atteindre 50 000 jeunes concernés en 2015, puis 100 000 jeunes en 2017
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Le service public régional d’orientation (SPRO) a été généralisé depuis le 1er janvier 2015. Il permet la coordination des acteurs pour informer, conseiller et accompagner gratuitement au niveau de l’orientation, de la formation et plus largement de la vie quotidienne, divers publics et plus particulièrement les jeunes.
Le développement des contrats aidés : Les contrats de génération offrent un bilan contrasté car le nombre de contrats signés, bien qu’il soit de 33 000 entre mars 2013 et mars 2015, est en dessous de l’objectif fixé. Ces contrats ont essentiellement séduit les PME industrielles. En revanche, les emplois d’avenir constituent un véritable succès puisque les objectifs fixés ont été dépassés. Ils aident des jeunes peu ou pas qualifiés à acquérir une expérience professionnelle et suivre une formation. Enfin, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un nouveau contrat aidé dans le secteur marchand (CUI-CIE) dit « contrat starter » afin de faciliter l’accès à l’emploi dans ce secteur pour les jeunes de moins de 30 ans en difficulté d’insertion.
C‘est forts de toutes ces mesures mais aussi conscients du travail qu’il reste à accomplir que nous allons continuer à œuvrer pour améliorer les conditions de la jeunesse en France.
Rapport sur l’exécution budgétaire 2014 des engagements du Gouvernement en faveur de la jeunesse
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